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25 juillet 2011 1 25 /07 /juillet /2011 10:00

 

La section de Thionville a organisé un covoiturage qui a permis à septs de ses adhérents,dont François Knapp de la section de Metz montigny-Lès-Metz, de se rendre à la cérémonie des Invalides,cérémonie  à la mémoire de nos sept militaires tués en Afghanistan.

Jean Brion,porte-drapeau de la section de Thionville était aussi présent,avec notre drapeau,venu par le train.


La circulation nous a sérieusement ralentis à l'arrivée de Paris,heureusement,le stationnement aisé à l'arrière des Invalides nous a permis d'arriver juste à l'heure prévue.De chaque côté de l'accès principal une haie de Gardes Nationaux à cheval,PICT0001.JPG

 

cet accès nous était interdit,et,après un contrôle de sécurité,nous avons été dirigés vers une des portes situées de chaque côté de l'entrée principale pour nous retrouver dans le couloir abrité,à gauche de la cour des Invalides.De nombreuses personnes s'y trouvaient déjà,militaires,porte-drapeaux,civils et représentants des associations patriotiques.

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Le Président est arrivé à onze heure et la cérémonie religieuse a commencé.Dehors,nous pouvions entendre et voir l'intérieur de la cathédrale Saint Louis,sur des écrans, installés dans les couloirs abrités autour de la cour,  cour où les soldats appartenant aux unités des disparus étaient déjà disposés,sous la pluie.


D'autres militaires sont arrivés de l'école pour prendre place à leur tour,suivis des  porte-drapeaux et représentants des diverses Associations patriotiques.

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La cérémonie religieuse terminée,les familles des défunts et les personnalités sont venus prendre leurs places dans la cour.

 

Deux vidéos en provenance du net:


 source le Figaro.fr


source Elysée.fr

 

 

L'homélie de Monseigneur  Ravel, évêque aux armées

1. Le flot de nos sentiments :

C’est du cœur que partent nos paroles. Laissons notre cœur marquer d’abord nos paroles avec les sentiments qui l’habitent.

Parmi ces sentiments, il y a bien sûr une peine immense : comment ne pas être profondément et personnellement atteint par la disparition de 7 jeunes hommes, fleurons de notre nation, fils de nos familles, camarades de nos unités ?


Mais dans cette peine se glissent d’autres sentiments. Car la tristesse n’arrive pas seule quand nous sommes en face de ces cercueils recouverts de notre drapeau. La douleur n’étouffe pas la palpitation de la fierté : une sobre mais grande fierté nous habite parce que ces hommes là ne sont pas décédés par accident ou de maladie. Ils sont morts pour la France.


Notre admiration pour leur courage se transforme en fierté d’appartenir à ce peuple, à ce grand corps aux mille visages dont les membres sont capables de donner leur vie pour ceux qu’ils aiment. Nous avons raison d’être fiers quand notre équipe nationale triomphe sur les stades. Mais nos joueurs n’y risquent que leur réputation. Ici, nos soldats jettent leur vie devant nous. C’est là leur noblesse de soldat, c’est là notre grandeur de Français.


2. Etre militaire :

Cette noblesse du soldat nous invite à redire ce que signifie être militaire : être militaire, ce n’est pas d’abord être disponible ou même porter les armes. Etre militaire, c’est avant tout ne plus s’appartenir, ni même appartenir à sa propre famille : j’ai conscience de la dureté de ces propos tenus en présence de nos familles éprouvées par le deuil. Etre militaire, c’est appartenir à la Nation. Exister et agir pour elle. Vivre et mourir pour elle.


En 1919, une énorme question s’était posée : devions-nous enterrer nos morts ensemble dans des cimetières nationaux ou rendre aux familles les corps identifiés ? La polémique fit rage. Le père Doncoeur militait avec d’autres pour que restent ensemble ceux qui avaient péri ensemble.


Dans un texte intitulé « Champ d’honneur », il écrivait cet émouvant appel aux mères et aux veuves :


« Il est mort au champ d’honneur,

Vous l’enlevez du champ d’honneur

Vous lui ravissez sa gloire

Et vous vous décevez. »

(Paul Doncoeur Aumônier militaire, éditions de la Loupe, page 179)

En 1920, la France va rassembler ses morts dans d’immenses mausolées dignes de l’héroïsme de ces fils tués pour la Patrie. Certes, nous ne sommes plus en 1920, mais nous restons de ces hommes fixés sur l’éternel militaire : vivants ou morts, nous appartenons davantage à notre Patrie qu’à nos proches. Etre soldat ne relève pas de la sphère privée même si à la base il y a un choix personnel.

Alors que certains s’interrogent sur l’opportunité d’aller mourir pour les Afghans ou d’autres peuples, nous répondons inlassablement : c’est pour la France que nous mourons. Ici ou au bout du monde : ce n’est pas la première fois dans l’histoire que nos soldats meurent pour la France ailleurs qu’en France.


3. C’est un oiseau qui vient de France :


Puis-je justement prolonger ce propos avec une chanson créée en 1885 et intitulée : << C’est un oiseau qui vient de France>> ?


Ce chant raconte l’histoire d’un oiseau qui << dans une bourgade lointaine, vint montrer son aile d’ébène. >> Le voyant virevolter au-dessus d’un territoire ennemi, l’enfant, le vieillard puis la fillette, tous trois aux cœurs palpitant d’espérance, s’écrient successivement : << sentinelles, ne tirez pas. C’est un oiseau qui vient de France. >>


  Mais ils ne seront pas entendus ainsi que le dit le dernier couplet :


« Il venait de la plaine en fleur

Et tous les yeux suivaient sa trace,

Car il portait nos trois couleurs,

Qui flottaient gaiement dans l’espace.

Mais un soldat fit feu,

Un long cri part et l’hirondelle,

Tout à coup refermant son aile,

Tombe expirante du ciel bleu. »

Et le refrain conclut :

« Il faut au cœur une espérance,

Rayon divin qui ne meurt pas,

Mais l’oiseau qui chantait là-bas,

Mais l’oiseau qui chantait là-bas,

Ne verra plus le ciel de France. »


  <<Il faut au cœur une espérance. >> L’espérance est à portée de main : sachons la cueillir du fond du cœur. Elle porte en elle la certitude de la vie qui traverse, transperce et exténue la mort. L’Espérance chrétienne, nous l’avons dans l’exacte mesure où nous sentons en nous une vie que rien ne peut arrêter, pas même la mort. Et cette espérance ne trompe pas car le Christ est ressuscité d’entre les morts.

Alors pour tous ceux qui ne verront plus le ciel de France, tenons ferme la force de l’espérance. Amen."


Source : Diocèse aux armées

 

 

ALLOCUTION DE M. LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE

Hôtel des Invalides -- Mardi 19 juillet 2011

 

Monsieur le Premier ministre,
Monsieur le Président du Sénat,
Monsieur le Président de l'Assemblée Nationale,
Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement,
Mesdames et Messieurs


Une fois encore dans cette cour des Invalides retentit le son de la marche funèbre qui accompagne à leur dernière demeure ceux que la France veut honorer de l'avoir si bien servie.

Devant ces sept cercueils recouverts du drapeau tricolore sur lequel j'accrocherai dans un instant la médaille de la Légion d'Honneur, je m'incline au nom de la Nation tout entière avec la reconnaissance et le respect dus à ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie pour leur pays.

Je pense à leur famille, à leurs enfants dont la douleur touche le cœur de tous les Français.

Je pense à leurs frères d'armes qui les ont vus tomber à côté d'eux et qui continuent de risquer leur vie.


Capitaine Thomas Gauvin


Adjudant-chef Jean-Marc Guéniat


Adjudant-chef Laurent Marsol


Adjudant-chef Emmanuel Techer


Maître Benjamin Bourdet


Sergent Sébastien Vermeille


Brigadier-chef Clément Kovac


Vous vouliez servir votre pays.

Vous aviez choisi le beau métier de soldat.
Vous en connaissiez les exigences et les risques.
Vous n'avez pas hésité. Vous n'avez pas reculé.
Vous êtes allés jusqu'au bout de votre engagement.
Vous avez accompli votre devoir selon la haute idée que vous vous en faisiez.
Vous avez fait vôtres les vertus militaires de discipline, de fidélité, de courage et d'honneur.

Vous êtes tombés dans une guerre où des assassins fanatiques et sans honneur cherchent à asservir par la terreur des hommes, des femmes et des enfants désarmés que vous aviez mission de protéger contre cette violence aveugle et meurtrière.

C'était une noble mission. Vous l'avez accomplie noblement. Vous avez pris de grands risques, en partageant la vie quotidienne de ceux que vous deviez défendre parce que vous saviez que vous ne pouviez pas les défendre de loin et que vous ne pourriez pas les protéger en vous protégeant vous-même.
Vous avez mis votre vie en danger pour sauver d'autres vies, des vies innocentes.
Aucune vie ne peut s'échanger contre une autre vie.
La perte d'un être cher est irréparable et rien ne peut sécher les larmes d'un père, d'une mère, d'une épouse, d'un fils, d'une fille.
Mais vos pères, vos mères, vos épouses, vos enfants peuvent être fiers de vous comme vous pouvez être fiers de leur courage et de leur dignité.

Vous n'êtes pas morts pour rien.
Car vous vous êtes sacrifiés pour une grande cause.
Vous avez défendu les plus belles valeurs de notre pays. Vous avez combattu dans une guerre juste engagée contre une tyrannie qui emprisonnait tout un peuple, qui opprimait les femmes, qui maintenait les enfants dans l'ignorance et qui avait transformé tout un pays en base arrière du terrorisme et de l'obscurantisme.

Vous n'êtes pas morts pour rien.
Vous êtes morts pour la grande cause des peuples libres qui ont payé leur liberté avec le sang de leurs soldats.

On ne devient esclave que lorsque l'on n'a plus la volonté de se défendre.

L'armée française, c'est l'affirmation par le peuple français de sa volonté de demeurer libre et de ne jamais devenir l'esclave de quiconque.

L'armée française, ce n'est pas seulement un instrument parmi d'autres d'une politique. L'armée française, c'est l'expression la plus achevée de la continuité de la Nation française dans l'Histoire

L'armée française, c'est l'expression de la détermination constamment renouvelée de la France à défendre l'idée qu'elle se fait d'elle-même, de sa vocation dans le monde et d'une certaine idée de l'Homme profondément ancrée en elle.

Si la France a passé avec la liberté du monde « un pacte multiséculaire » elle le doit d'abord à son armée. L'armée française n'est pas séparée du reste de la Nation française car l'armée française fait corps avec la Nation française.

Soldats qui êtes morts pour la France, pour accomplir la mission qu'elle vous avait confiée, soldats qui avez rejoint par-delà la mort la longue cohorte de tous ceux qui sont tombés un jour au champ d'honneur, vous êtes à votre tour aujourd'hui comme le furent ceux qui vous ont précédés, vous êtes le visage meurtri de la France, le visage dans lequel la France reconnait ses plus belles valeurs humaines.

Soldats, vous êtes partis en pleine jeunesse en emportant avec vous les promesses d'une vie heureuse. Mais nul ne vous a volé votre destin. Soldats, vous avez vécu et vous êtes morts en hommes libres. Pour vos proches, pour vos frères d'armes, pour tous les Français qui aiment profondément leur pays, soldats, vous resterez à jamais des exemples dont la France se souviendra et dont chacun d'entre nous se souviendra au milieu des épreuves de la vie.


Capitaine Thomas GAUVIN,

Vous étiez sorti de Saint-Cyr il y a 3 ans. Major de votre promotion, vous aviez choisi le 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes. Cet engagement, vous l'avez porté avec passion.
Chuteur opérationnel, chef de section commando parachutiste, vous aviez pour la première fois emmené votre section en opération l'an dernier en République centrafricaine. En Afghanistan, vous aviez montré à nouveau que commander, c'était faire partager à vos hommes votre énergie, le sens de votre engagement et de votre mission.

Adjudant-chef Jean-Marc GUÉNIAT,

Vous aviez rejoint le 17ème régiment du génie parachutiste de Montauban comme engagé volontaire en 1994. Vos supérieurs avaient très vite remarqué vos qualités et vous avaient dirigé vers l'école du génie d'Angers, où vous aviez accédé au corps des sous-officiers. Chuteur opérationnel, instructeur commando, vous aviez montré votre bravoure au cours de nombreuses opérations en Afrique et dans les Balkans. A chaque fois, vous aviez passionnément aimé transmettre vos connaissances et votre savoir- faire aux jeunes soldats que vous commandiez.

Adjudant-chef Laurent MARSOL,

Après avoir fait votre service militaire en 1998, vous vous étiez engagé à l'école nationale des sous-officiers d'active. Major de votre promotion, vous aviez rejoint le 1er régiment de chasseurs parachutistes. C'était il y a 10 ans.
Chuteur opérationnel, commando parachutiste, vous aviez une grande expérience des opérations. C'était la 3ème fois que vous étiez engagé en Afghanistan. Vous aviez à cœur de faire partager à vos hommes votre expérience et votre connaissance du terrain.

Adjudant-chef Emmanuel TECHER,

Vous aviez rejoint le 17ème régiment du génie parachutiste il y a 17 ans, à l'issue de votre formation à l'école des sous-officiers d'active des transmissions. Très vite, vous aviez opté pour le métier de sapeur et la formation aux techniques de combat. Vous aimiez l'action, vous aimiez le terrain.
Vous étiez un sous-officier supérieur parmi les meilleurs et les plus expérimentés, comme vous l'aviez prouvé lors de nombreuses opérations, en Afrique et dans les Balkans.

Maître Benjamin BOURDET,

C'est votre amour de la mer qui vous a mené à servir votre pays. Natif de l'ile de Ré, vous étiez entré dans la marine nationale en 2003 comme fusilier marin et vous aviez progressé dans cette spécialité jusqu'à recevoir en 2008 votre béret vert de commando marine. C'était l'aboutissement de votre vocation.
Au sein du commando JAUBERT, vous aviez notamment participé à la lutte contre la piraterie dans l'océan Indien. Vous aviez alors prouvé vos qualités de tireur d'élite et votre très grande bravoure.

Sergent Sébastien VERMEILLE,

Vous aviez commencé votre carrière dans l'infanterie de marine, au 1er puis au 21ème RIMa. Vous aviez été engagé au Kosovo puis au Tchad. Il y a 2 ans, vous aviez choisi de combattre avec d'autres armes et de devenir un « soldat de l'image » comme opérateur audiovisuel.
En Afghanistan, où vous aviez déjà été déployé comme marsouin, vous étiez un témoin engagé, talentueux et courageux. Grâce à vous, nos compatriotes pouvaient partager le déroulement de vos missions et comprendre le sens des engagements de la France.

Brigadier-chef Clément KOVAC,

Vous aviez rejoint le 1er régiment de chasseurs à Verdun en 2007. Vous étiez un expert du char AMX 10 RC, que vous pilotiez avec une grande habileté, quelles que soient les difficultés du terrain. Après un premier engagement en Nouvelle-Calédonie, vous faisiez en Kapisa l'expérience de votre première opération extérieure de longue durée. Vous aviez prouvé votre grande rigueur et votre endurance dans un poste très exposé où vous avez acquis toute la confiance de vos chefs.


<<Honneur et Patrie >>
Vous connaissiez mieux que quiconque le sens de ces deux mots.
Vous les avez fait vivre.
Puissent-ils toujours se trouver de jeunes Français qui vous ressemblent pour que les générations futures comprennent encore leur signification.

  <<Honneur et Patrie >>
La France tout entière s'incline sur vos cercueils.

Vive la République !
Vive la France !


 

La fin de la cérémonie.


devant les Invalides.

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A l'arrière des Invalide.

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