Doc transmise par UNP Strasbourg.
Source de l'information:Presse- und Öffentlichkeitsarbeit –
Pressespiegel – revue de presse Bureau presse et relations publiques
Quelle: DNA
Datum: 11.12.2010
« Bonjour mein General »
Les ministres français et allemand de la Défense ont présidé, hier à Strasbourg, la cérémonie d'installation en France du 291 e bataillon de chasseurs de la brigade franco-allemande. Une pierre
dans la difficile construction d'une Europe de la défense.
Le 291 e BC est le premier bataillon de la Bundeswehr à s'implanter en France.
(Photo DNA - Christian Lutz-Sorg)
D'une seule et même voix, les unités françaises et allemandes de la brigade franco-allemande,disposées en demi-cercle devant le pavillon Joséphine de l'Orangerie,ont salué hier après-midi le
général de brigade Philippe Chalmel, commandant la BFA, par un vibrant : « Bonjour mein General ».
Un symbole de l'amitié franco-allemande
Un salut ouvrant la cérémonie d'installation de la 291° bataillon de chasseurs de la brigade franco-allemande, le premier bataillon de la Bundeswehr à s'implanter sur le sol français. Une
cérémonie qui s'est achevée par la remise du drapeau marquant la création de ce nouveau bataillon, installé au quartier Leclerc d'Illkirch-Graffenstaden, qui comptera 635 soldats en 2012.
Initiée en 1987 par François Mitterrand et Helmut Kohl, la brigade franco-allemande, composée de 6 000 militaires dont 58 % d'Allemands, est « un symbole vivant de l'amitié franco-allemande »,
souligne le ministre allemand de la Défense, Karl-Theodor Freiherr zu Guttenberg avant de lancer aux soldats du 291 e « Soyez fiers de votre nouvelle unité et de votre nouvelle patrie militaire
». Officiellement créée en 1990 et implantée des deux côtés du Rhin, la BFA enverra l'an prochain des contingents au Kosovo et en Afghanistan. « Durant 20 ans, exercice après exercice, engagement
après engagement, la brigade franco-allemande a su faire de ses différences une véritable richesse », indique le ministre français de la Défense, Alain Juppé. « Force opérationnelle unique en
Europe, elle est un laboratoire où s'expérimentent les coopérations européennes de demain ».
Avec l'implantation d'unité allemande en France, « nos pays soulignent notre volonté européenne commune », explique Karl-Theodor Freiherr zu Guttenberg. « Si dans de nombreux domaines, l'Europe
parle désormais d'une voie unie et forte, elle a encore de nombreux progrès à réaliser pour asseoir définitivement sa crédibilité comme acteur global de la gestion de crise », note Alain Juppé,
avant de constater que l'Europe de la Défense se « construit de manière très pragmatique ». Un pragmatisme qui s'est traduit par la signature de traités de coopération entre la France et
l'Angleterre. « Dans des situations budgétaires difficiles », souligne le ministre français, « nous devons identifier les coopérations que nous pouvons mettre en oeuvre, qu'il s'agisse
d'optimiser les capacités existantes, de les mutualiser, ou même d'accepter des dépendances mutuelles. C'est dans cet esprit que nous avons créé le groupe d'impulsion franco-allemand ». Une
coopération qui passe également par des discussions dans le domaine industriel.
Dans une lettre commune, la France, l'Allemagne et la Pologne viennent aussi de demander à l'Europe « d'aller de l'avant », annonce Alain Juppé. Pendant ce temps en Alsace, la grande majorité des
30 enfants de militaires allemands du 291 e bataillon de chasseurs se sont inscrits dans des écoles d'Illkirch et de Strasbourg.
Des enfants qui construisent l'Europe de tous les jours.
Quelle: La Voix Du Nord
Datum: 11.12.2010
Pour la première fois depuis 1945, un bataillon allemand s'installe en Alsace
À l'incroyable marché de Noël de Strasbourg, cette année, on s'offre un... régiment allemand ! Pour la première fois depuis 1945, une unité de la Bundeswehr stationne sur le sol français, au
quartier Leclerc d'Illkirch-Graffenstaden au sud de Strasbourg. Tout un symbole célébré hier par les deux ministres de la Défense, Alain Juppé et Karl-Theodor Freiherr zu Guttenberg.
Quand on descend du tramway à l'arrêt Leclerc, route du Rhin à Ill-kirch, il faut bien chercher pour trouver trace d'une présence militaire allemande dans ce casernement cerné par des pavillons
paisibles. Un drapeau allemand côtoie son homologue français à l'arrière du bâtiment principal. Mais c'est la bannière européenne qui donne sur la rue. Depuis l'été, des soldats allemands du
Jägerbataillon 291 (bataillon de chasseurs), nouvelle unité d'infanterie et de reconnaissance blindée appartenant à la brigade franco-allemande (BFA, créée en 1989, 5 900 hommes), s'installent
sur des terres étrangères et néanmoins amies. Les susceptibilités dépassées sont ici nulles et non avenues. Les 335 Allemands (650 en 2012) partagent les lieux avec 200 Français de l'état-major
de la II e brigade blindée, héritière historique de la fameuse IIe DB du maréchal Leclerc. Laquelle libéra Strasbourg le 23 novembre 1944. C'est vous dire si on sert le symbole à tous les
étages.
Européens comme nous
En ce matin glacial et cette rue vide, Jean-Pierre, 65 ans, donc né en 1945, approuve : « Franchement, la guerre, c'est du passé, des vieux souvenirs. Notre proximité avec l'Allemagne se vit bien
différemment aujourd'hui. Ces soldats sont des hommes et des Européens comme nous.» Roland Hofmann, 63 ans, tient fort son drapeau d'ancien combattant au moment de la cérémonie d'implantation du
Jägerbataillon 291 au parc de l'Orangerie à
Remise de drapeau au cours de la cérémonie. PHOTO AFP
Strasbourg. Son père, fait prisonnier en 1940, était un « malgré nous », ces Alsaciens et Mosellans intégrés de force dans la Werhmacht. « Il a essayé de tirer au flanc avant de finir à
Stalingrad. Il a été l'un des derniers à sortir des prisons russes », explique-t-il avec émotion. Mais aujourd'hui, Roland Hofmann ne voit « rien de mauvais dans cette arrivée à Illkirch. Il faut
passer à autre chose. Après tout, on est dans la capitale de l'Europe ».
Le vent de l'histoire va au-delà de l'amitié franco-allemande. Il con-duit désormais à une coopération très pragmatique. « Nous sommes tous dans des situations budgétaires difficiles. Nous
cherchons tous des opportunités de partage de nos compétences, avoue Alain Juppé. La brigade franco-allemande est un exemple de cette mutualisation. Nous sommes prêts à conduire d'autres projets
ensemble dans le domaine industriel, le soutien médical, le transport, la logistique... » L'Europe, combien de divisions ? L'Allemagne, la France et la Pologne, réunis dans le « triangle de
Weimar », signeront bientôt une lettre commune demandant à l'UE « d'aller de l'avant dans la construction de l'Europe de la sécurité et de la défense ».
http://www.lavoixdunord.fr/France_Monde/actualite/Secteur_France_Monde/2010/12/11/article_pour-la-premiere-fois-depuis-
1945-un-bat.shtml
Quelle: France 3
Datum: 10.12.2010
Un bataillon allemand à Illkirch-Graffenstaden
Une unité de combat de la Bundeswehr a été installée officiellement vendredi dans la commune
Une unité de combat de la Bundeswehr a été installée officiellement vendredi à Illkirch- Graffenstaden, au sud de Strasbourg, une première depuis la libération de la capitale de l'Alsace annexée
par le Reich durant la seconde guerre mondiale.
Les ministres français et allemand de la Défense, Alain Juppé et Karl- Theodor zu Guttenberg, présideront dans l'après-midi la cérémonie d'installation du 291e Bataillon de chasseurs, qui recevra
à cette occasion son emblème. "Dans le
temps, cela m'aurait paru impossible car nous avons un vécu terrible face à l'armée allemande", confie à l'AFP Marie- Thérèse Manto-Bigay, responsable pour la Bas-Rhin de l'Association des fils
et filles des morts pour la France. Mais aujourd'hui "cela me paraît normal, Strasbourg est une ville européenne", ajoute-t-elle.
La présence durable de militaires allemands sur le sol français "va dans le sens de la réconciliation franco-allemande, mais l'Alsace est toujours dans la réserve quand on voit l'armée allemande
défiler sur nos terres", estime toutefois une responsable de l'association du Souvenir Français, qui préfère pour sa part rester anonyme. Cette réticence n'est pas partagée par tous les anciens
combattants. Henri Meichel, délégué pour Illkirch du Souvenir Français, affirme comprendre "la réaction de méfiance de certains +Malgré Nous+ qui ont dû porter un uniforme honni".
Mais, souligne ce militaire de carrière à la retraite, "on s'est battu contre le nazisme, pas contre les Allemands". Il rappelle que deux soldats allemands sont enterrés au cimetière d'Illkirch.
Côté politique, on ne voit que des avantages à l'arrivée du 291e Bataillon. Il va assurer "le maintien de la présence historique des militaires à Illkirch et permettre l'intégration de jeunes
enfants allemands dans nos écoles bilingues", se réjouit Jacques Bigot, maire d'Illkirch et président de la Communauté urbaine de Strasbourg (CUS). L'unité de la Bundeswehr, membre de la Brigade
francoallemande (BFA) et qui doit à terme compter plus de 600 soldats, remplace le 1er régiment du Génie français, parti en avril. (... AFP)
Le 291e bataillon de chasseurs, a été officiellement installé sur le territoire français.
Réactions de N. Sarkozy et A. Merkel
La chancelière allemande Angela Merkel et le président français Nicolas Sarkozy se sont réjouis vendredi à Fribourg de l'installation officielle à Strasbourg de la première unité de combat
allemande à stationner sur le sol français depuis 1945.
Lors d'une conférence de presse à l'occasion du 13ème conseil des ministres francoallemand, Mme Merkel s'est félicitée que "les soldats allemands aujourd'hui sont les bienvenus sur le sol
français". "Pour moi, cela a une grande force symbolique, après tous les méfaits dont l'Allemagne s'est rendue coupable pendant la période nazie", at-elle ajouté.
"Pour nous, c'est un honneur que de recevoir des soldats allemands dans un cadre de paix sur le territoire de la République française", a renchéri le chef de l'Etat français, "j'ai toujours été
étonné que la brigade franco-allemande ne soit vécue que comme une installation de soldats français en Allemagne".
"Nous sommes deux pays souverains, deux pays en paix, deux pays qui sont fondateurs de l'Europe. Sachez bien que pour tous les Français (...) l'arrivée de soldats allemands sur notre territoire
est un nouveau signal (...) de la profondeur de notre amitié et de la volonté d'enraciner l'amitié entre les peuples allemand et français de façon définitive", a-t-il insisté. Le 291ème bataillon
de chasseurs allemand, qui fait partie de la brigade francoallemande, doit être officiellement installé vendredi à Illkirch-Graffenstaden, dans la banlieue sud de Strasbourg, en présence des
ministres de la Défense des deux pays. Cette première depuis 1945 avait été annoncée en février 2009 par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, lors d'une conférence sur la sécurité à Munich. AFP
Quelle: Libé Strasbourg
Datum: 10.12.2010
L'amitié franco-allemande célébrée autour d'un bataillon de chasseurs
POLITIQUE - Le 291e Bataillon de Chasseurs allemand est installé. Il a son drapeau, il est dans ses murs. A Illkirch, en France, à deux pas de Strasbourg. C'est la première fois depuis 1945 que
des soldats allemands stationnent en France et c'est une première en temps de paix. Evitant de faire référence aux guerres passées, les organisateurs de la cérémonie d'installation, qui s'est
déroulée vendredi à Strasbourg au parc de l'Orangerie, ont préféré résumer la chose en exposant que "pour la première fois, un bataillon allemand va stationner sur le sol français de façon
durable".
Pour assister à l'événement, les ministres de la Défense des deux pays, Alain Juppé et Karl-Theodor zu Guttenberg, ont fait un saut de puce depuis Fribourg où se déroulait le conseil des
ministres franco-allemand. Ils ont été accueillis par une pluie glaciale, à deux doigts de se transformer en neige. Au programme, revue des troupes, salut aux porte-drapeaux et aux anciens
combattants, remises de médailles croisées, discours et hymnes nationaux. A leur passage, une classe de lycéens a mollement agité de petits drapeaux allemands, français et européens.
Le 291e Bataillon de Chasseurs est une unité de la Brigade franco-allemande, qui mêle depuis vingt ans des troupes françaises et allemandes. Jusqu'à maintenant, elles étaient toutes stationnées
en Allemagne. Désormais, il y aura des Français à Metz (en 2011) et des Allemands à Illkirch, dans ce bataillon d'infanterie et de reconnaissance nouvellement créé.
Ce rééquilibrage géographique, décidé par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel en 2009, est selon Alain Juppé l'occasion de "donner un nouvel élan à cette relation héritée de l'histoire pour faire
progresser encore davantage la construction européenne". Concrètement, la Brigade franco-allemande y gagne une unité d'infanterie, la troisième, équipée de matériels allemands modernes.
Le ministre en attend des progrès en termes "d'interopérabilité" et de "partage de compétences". Dans son discours et lors de la conférence de presse, il a évoqué une "mutualisation des moyens"
et la possibilité de "dépendances mutuelles". "Dans le domaine industriel, nous sommes prêts à conduire des projets ensemble", a-t-il assuré. Mais il n'a pas précisé lesquels, ni comment.Avec les
mêmes accents europhiles, Karl-Theodor zu Guttenberg a vanté "une plusvalue au profit de toute l'Europe". Il s'est aussi adressé directement aux hommes du 291e Bataillon de Chasseurs, leur
rappelant "la responsabilité particulière qui (leur) revient en tant que soldats allemands sur le sol français" puis leur conseillant de profiter "des bons côtés qu'offrent le service et la vie
en France".
Pour l'heure, ils sont 335. Presque deux fois plus à terme, en 2012. A Illkirch, ils cotoient l'état-major de la 2e Brigade blindée, héritière des troupes de Leclerc qui libérèrent l'Alsace. "Le
bataillon est bien arrivé, bien intégré", assure le chef de corps, le lieutenant-colonel Frank Lindstedt : "Les familles se sentent bien. Il n'y a pas eu les soucis que certains prévoyaient. Je
n'ai jamais entendu quelqu'un me dire qu'il était mal accueilli, que les voisins n'étaient pas contents d'avoir pour voisins des soldats allemands". Sur la trentaine d'enfants de soldats
allemands, une vingtaine a intégré le système scolaire français.
Des soldats de la Brigade franco-allemande seront engagés l'été prochain au Kosovo. Une section du 291e Bataillon de Chasseurs doit par ailleurs être envoyéeen Afghanistan, sous mandat
allemand.
T.C.
Le document n'a pas été reproduit dans son intégralité,si la partie en allemand est souhaitée nous pouvons l'ajouter.
Vidéo YouTube de armée2terre.
Vidéo YouTube de BFMTV.
commenter cet article …