Envoi de notre ami René Ribeaucourt-origine du texte inconnu.
Maître Isengrin, vieux loup solitaire
Des moutons de France, faisait son ordinaire.
Le berger excédé sortit son escopette
Et au creux d’un vallon coinça la grosse bête.
Hurlant de rage non contenue :
« De plombs je vais te farcir le c.l ! »
Les archers du roi sur les lieux appelés
Ne tardèrent pas à héler le berger :
« Que fit donc cette bête pour mériter ce châtiment ? »
Sur de son bon droit, le berger répondit benoitement :
« Je m’en vais de ce pas, transformer en pelisse
Cet animal cruel qui croqua mes brebisses ! »
« Maraud, faquin, halte là !
« Ne sais tu pas, que les loups ont des droits ? »
« Les loups… Des droits ? » Balbutia le berger
Calmé, voyant du bonhomme, la bonne foi
L’archer du roi doctement expliqua :
« Bobo Premier, notre roi bien aimé
L’état de droit, hier, a proclamé.
Dorénavant, toute bête aura droit à être jugée
Devant le tribunal, elle pourra s’expliquer.
Conséquemment, ce loup est déclaré innocent
Jusqu’à ce que le juge en décide autrement !
Ca s’appelle, bougre de gueux, présomption d’innocence
Et peu me chaut ce que tu en penses ! »
A ces mots, le pâtre, déboussolé, ne put que dire :
« Et que deviennent mes moutons morts, Messire ? »
« Bobo Premier, notre roi bien aimé,
Sur ce sujet ne s’est point encore penché,
Mais sache, tout à fait entre nous,
Que tes moutons morts, tout le monde s’en fout ! ».
Isengrin, le vieux loup ricanant
En liberté, fut remis sur le champ.
Au tribunal dument convoqué
A une date, encore, non décidée.
Un loup reste un loup, le créateur le fit carnassier
En attente du jugement, allons, qu’allait-t-il donc manger ?
Le berger et les moutons allaient vite comprendre
Que de Bobo Premier il ne fallait rien attendre,
Aux dépends des moutons, le loup s’empiffra
Et, ce qui devait arriver, arriva.
D’une volée de plombs vengeurs
Le berger ‘’escopétisa’’ le tueur.
Les archers du roi sur les lieux appelés
Ne tardèrent pas à héler le berger.
« Es-tu magistrat pour déterminer une culpabilité ? »
« Que nenni, messire l’archer »
« Es-tu juge, pour décider d’une peine ? »
« Non point, mon vieil Arsène »
« Es-tu bourreau pour appliquer une sentence ? »
« Je ne suis qu’un gueux qui peine pour sa pitance,
Rien qu’un pauvre, un simple berger
Qu’un méchant loup allait ruiner ! »
Au château, chargé de chaînes, le berger fut amené.
Bobo Premier, dans un cul de basse fosse le fit jeter.
Aux dernières nouvelles, il y serait encore,
Oublié de tous ; à moins qu’il n’y soit mort…
Moralité :
Si un loup s’attaque à vos proches, à vos biens…
Appeler le guet, crier « au loup ! » ne sert à rien.
Mieux vaut, discrètement, massacrer la fripouille
Et aux cochons en donner la dépouille…
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Rhône - Justice. Bron : le bijoutier braqué a été mis en examen pour violence avec arme
Le 15 octobre, Gilbert Lori avait tiré sur un des deux hommes venus le braquer dans sa bijouterie. Hier après-midi, un juge d’instruction lyonnais l’a mis en
examen.
Gilbert Lori n’est pas homme à s’effondrer. Rompu à la plongée sous marine, qu’il pratique depuis des années, il y a longtemps qu’il a appris à se contrôler. Mais hier, c’est l’indignation qui le
secouait au sortir du palais de justice de Lyon. Convoqué par la juge d’instruction Florence Marques, le bijoutier, installé depuis 1974 place Curial à Bron, venait d’apprendre sa mise en examen
pour violence volontaire avec arme ayant entraîné une incapacité de plus de huit jours. Il a été placé sous contrôle judiciaire. Son avocate, M e Isabelle Nabucet, a immédiatement interjeté
l’appel.
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