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9 juillet 2010 5 09 /07 /juillet /2010 09:42





                                  Hommage au Général BIGEARD



Ce 18 juin 2010, le temps est maussade, à l’image de la nouvelle qui tombe, le Général a fait son dernier saut. Le 21 juin à 15h, célébration des obsèques en la cathédrale de TOUL. Le temps est compté ce samedi après-midi pour organiser un déplacement collectif .Le Président réussi toutefois à se déplacer avec une délégation de 10 personnes avec son Porte Drapeau ; certains membres se sont déplacées spontanément en apprenant la nouvelle. Merci à eux !
Beaucoup d’émotion et de partage lors de ce rassemblement ; parfois des retrouvailles ! Une forte délégation du 3ème RPIMA est sur place ainsi que le Président de l’Amicale des Anciens du « 3 ». Le Président est lui même un ancien du « 3 » .Les « Bérets rouges » sont si nombreux, qu’on a du mal à se retrouver. La cérémonie est empreinte de dignité, d émotion surtout quand les Paras entonnent La PRIERE DU PARA et La MARSEILLAISE. Le retour a été long, la sortie de TOUL étant très encombrée par tous les Paras venus parfois de très loin !

 

 

Toul 008

Toul 019

Toul 026

 

Lien en rapport:

21 juin-obsèques du Général Bigeard à Toul.

Cérémonie aux Invalides du général Bigeard.(DVD YouTube).

Compte rendu et hommage au général Bigeard aux Invalides.

Marcel-texte sur la vie du général Bigeard.

Témoignage d'un lieutenant du Colonel Bigeard-François Cann

(11)Section UNP de Sarrebourg-Obsèques du Général Bigeard.

DLP 213-editorial du Général Piquemal-Le Général Bigeard:un soldat de légende...

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8 juillet 2010 4 08 /07 /juillet /2010 14:20

 

DLP-001Si vous appartenez à l'UNP,vous avez lu l'éditorial du Général PIQUEMAL dans le dernier numero DLP 213.Pour ceux qui n'ont pu lire cet édito,nous le recopions ici.

 

Ancien para,dans ta région tu trouveras une section UNP à laquelle adhérer.

 

                   *******************************
Le Général Bigeard:un soldat de légende ,une icône nous a quitté.........

Cet éditorial devait porter sur la crise de l'euro,le retour des nationalistes et le repli  identitaire.
Mais l'actualité commande....

Ultime clin d'oeil de l'histoire ou pied de nez malicieux,le Général Marcel Bigeard,mondialement connu,icône vivante des parachutistes,membre du comité d'honneur de l'UNP,est mort le 18 juin,jour de la célébration du 70ème anniversaire de l'Appel de 1940.
Il me l'avait déclaré le 24 avril lors de notre dernière rencontre à Toul.Ce dernier combat contre la vieillesse et la mort était perdu d'avance.Pourtant,il aurait voulu mourir debout.Jusqu'au bout,luttant avec énergie et détermination,jusqu'à son dernier souffle,sa vie aura été un magnifique combat.


capture 3

image de Jean-Claude Houlné,prise alors qu'il accompagnait le général Piquemal en visite à Toul.


 

Depuis novembre 2009,sa santé s'était déteriorée.Ces derniers mois,le général s'éteignait comme une bougie qui se consume.Il alternait les séjours à l'hôpital et les retours à son domicile.Malgrè son mental d'acier,il se sentait faible,presque vulnérable.Depuis sa dernière sortie du CHU de Nancy ,sans doute avait-il compris qu'il n'y retournerait pas.


Lundi 21 juin à 15 heures dans la cathédrale de Toul,nous étions 300 paras,50 drapeaux de l'UNP,venus de Lorraine,d'Alsace,de Bourgogne,du Nord mais aussi de toute la France à l'entourer  pour ce dernier hommage dans sa ville natale à laquelle,il était si attaché.


Rarement,peut être même jamais,cette cathédrale gothique n'a vécu un tel moment d'émotion et de partage!


Dans la nef baignée de lumière,près de deux mille personnes se trouvent dans la tristesse et le recueillement,pour dire adieu à "Bruno".A 15h30,l'aumonier Roland Noël accueille Mme Bigeard et sa fille,sur le parvis de la cathédrale Saint-Etienne.Derrière les autorités,les officiels,les paras et les amis se tient toute une foule de badauds qui n' a pu pénétrer à l'intérieur.
Dans le choeur,huit militaires du 3ème RPIMa encadrent le cercueil recouvert du drap tricolore sur lequel repose la képi du général et la Grand-Croix de la Légion d'Honneur.Tout autour ont pris place près de deux cent drapeaux.

Toul obsèques Gal Bigeard-23

origine image:section de Sarrebourg.


Très ému,Valery Giscard d'Estaing prononce une allocution poignante et souhaite partager trois souvenirs avec l'assistance:l'annonce de la chute de DBP à l'assemblée nationale le 8 mai 1954,la remise de la Grand-Croix de la Légion d'Honneur en septembre 1974,et la nomination en janvier 1975,comme secrétaire d'Etat à la Défense afin de régler le problème des comités de soldats et le malaise dans l'armée.
Enfin,le ministre de la Défense  Hervé Morin dans un éloge funèbre appuyé met en exergue les temps forts de la carrière exceptionnelle du général Bigeard.
Après quelques secondes de silence,des centaines de voix entonnent la bouleversante"Prière du para" suivi de la sonnerie aux Morts et de " La Marseillaise".
Les voûtes de la cathédrale  de Toul en garderont longtemps l'écho.

 

 

 

Puis mardi 22 juin, aux Invalides,le Soldat le plus décoré de France a reçu l'hommage de la Nation d'abord dans la cathédrale Saint-Louis"l'Eglise des Soldats" par un requiem auquel assistaient la famille,le Premier ministre François Fillon,l'ancien président de la République Valery Giscard d'Estaing,les présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat,les présidents des deux commissions  de la Défense,le secrétaire d'Etat aux Anciens Combattants Hubert Falco,la secrétaire d'Etat à la Famille Nadine Morano,les autorités civiles et militaires et les amis.


Comme la veille à Toul,l'UNP était représentée par une trentaine de drapeaux et près de 300 paras venus de tous les coins de France.
Salué par une centaine de drapeaux,le cercueil porté par huit paras du 3ème RPIMa a rejoint la cour d'Honneur accompagné des chants"la Prière du para" et '"j'avais un camarade"interprétés par tous les paras et frères d'armes présents.


Avant les honneurs militaires rendus par des détachements du 3èmeRPIMa,du 516ème RT de Toul,de la Garde Républicaine,de la Marine et de l'armée de l'Air et la sonnerie aux Morts,dans un style sobre et dépouillé,le Premier ministre prononce un bel éloge devant la dépouille mortelle du général Bigeard.
A mon sens,l'hommage national des Invalides au général Bigeard appelle deux observations importantes.
Misérablement,il a seulement bénéficié d'une poignée de secondes furtives sur nos chaînes de TV,alors que le pitoyable,le scandaleux,l'ignoble psychodrame de notre équipe de France de football a occupé pendant plus de 30 minutes nos antennes.Honteux,immonde et lamentable.
Ne pensez vous pas aussi que le parcourt exceptionnel,de légende,du général Bigeard,héros de la Résistance,des guerres d'Indochine et d'Algérie,officier le plus décoré de l'armée française,dernier soldat emblématique de notre époque,méritait la présence aux Invalides du Président de la République,chef des armées?

Mon général,je me tourne à présent vers vous.
Légende des paras,vous venez de nous quitter.Un vide immense frappe la communauté parachutiste.Vous nous manquez déjà.


Vous venez de rejoindre la piste sans fin et Saint-Michel.Frappé dans sa chair,bouleversé,meurtri,le monde parachutiste est en grand deuil.Il vient de perdre sa plus grande figure.
Guerrier prestigieux,23 ans de guerre,25 citations,5 blessures,héros,grand patriote,vous avez marqué votre génération et resterez un des plus grands centurions du 20ème siècle.Votre destin exemplaire et exceptionnel continuera d'éclairer encore longtemps la route des parachutistes d'aujourd'hui et de demain.


Chef exceptionnel,adoré de vos hommes,vous possédiez un charisme et un rayonnement hors du commun.Doué d'un sixième sens,possédant une baraka extraordinaire,meneur d'hommes incomparable,vous vous êtes illustré,en Europe,en Indochine et en Algérie
Vous aimiez passionnément la France et étiez un très grand patriote.Successivement illustre soldat, homme politique  atypique et écouté,écrivain décapant et audacieux,vous demeurerez un homme au parcourt de légende fabuleux,unique et admirable.
Vous avez rejoint par la grande porte le Panthéon des paras et pouvez prendre place au paradis des soldats.
Vous le savez,le général Douglas Mac Arthur,un autre très grand soldat disait lors de son départ en 1951:"Les vieux soldats ne meurent jamais,ils s'effacent lentement".Mon général,devenu une légende,vous ne disparaissez pas,vous restez et resterez toujours présent.
Prochainement,comme vous le souhaitiez,vous accomplirez votre troisième et dernier saut sur Dien Bien Phu pour rejoindre tous vos frères d'armes morts héroïquement dans la cuvette en 1954.
Vendredi 18 juin à 94 ans,vous êtes parti silencieusement et avez posé votre sac.
A Toul,aux Invalides,afin de témoigner considération,estime,admiration et affection au grand soldat,à la figure de légende,au chef charismatique et hors du commun,à l'homme de caractère,d'action que vous avez été,nombreux sont venus les paras et les Français.
Ils gardent de vous l'image forte d'un phare éclatant dans un monde sombre et d'un roc de certitudes au milieu de la tempête.Vous aviez le panache et le brio des grands et la fierté des seigneurs de la guerre,caste dont vous faisiez partie.
Ce qui frappait le plus à votre contact était à la fois votre confiance en l'avenir,votre courage indomptable,votre détermination,vos inébranlables  convictions et votre Amour de la Patrie et de la France  dont vous resterez un extraordinaire serviteur.
Vous nous avez quitté mon général,mais vous demeurez pour tous ceux  qui suivent un modèle emblématique ,une figure de proue et un symbole vivant.
Après cette destinée de légende,vous entrez dans le Panthéon de la famille parachutiste qui vous accueille avec déférence et admiration.
Au nom de tous les parachutistes,de tous ceux qui vous ont aimé,apprécié,admiré,avec déférence,nous vous exprimons,mon général,toute notre immense reconnaissance pour les services éminents que vous avez rendus à notre Armée et à la France.
Que Saint-Michel vous reçoive dans son éternité et vous réserve une place éminente au paradis des parachutistes.

Vous le savez
.'Le tombeau des Morts est le coeur des Vivants".Alors sachez mon général que vous vivrez toujours dans notre coeur et que la France,les parachutistes ne vous oublieront pas.


Ils vous saluent
le coeur serré
et vous disent ADIEU.


Par le Général de corps d'armée (2S)
Christian PIQUEMAL
Président de l'Union Nationale des Parachutistes.

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6 juillet 2010 2 06 /07 /juillet /2010 09:22

En ce jour solennel, la section de Sarrebourg, Pierre Chatel se devait d'être présente lors des obsèques du Général Bigeard, le président Jean-Pierre ROUH accompagné de son secrétaire Roland SINGERLE, son porte drapeau Jean LEQUELLEC ainsi que messieurs  Pierre CANDY et Laurent DUBY.
Cérémonie très émouvante durant laquelle tous voulait rendre un dernier hommage à un grand homme.

 


Les photos sont de M. Lequellec.

 

Après s'être dirigés sur le point de regroupement à Toul,le supermarché CORA,et  un repas pris à la cafétéria,les Anciens se sont dirigés vers la cathédrale.

Toul obsèques Gal Bigeard-1

Toul obsèques Gal Bigeard-4

Toul obsèques Gal Bigeard-8

Toul obsèques Gal Bigeard-7

 

14 heures ,les portes s'ouvrent.

Toul obsèques Gal Bigeard-10

 

Mise en place pour la cérémonie.

Toul obsèques Gal Bigeard-12

Toul obsèques Gal Bigeard-16

Toul obsèques Gal Bigeard-22

Toul obsèques Gal Bigeard-15

Toul obsèques Gal Bigeard-23

Toul obsèques Gal Bigeard-17

 

La fin de la cérémonie et le départ.

Toul obsèques Gal Bigeard-25

Le Général Georges Grillot-Grand-Croix de la Légion d'Honneur.

Toul obsèques Gal Bigeard-26

 

Quelques photos encore sur l'album Sarrebourg: Section-de-Sarrebourg Section-de-Sarrebourg

 

Et sur cet autre album: Obseques-du-Gal-Bigeard Obseques-du-Gal-Bigeard

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4 juillet 2010 7 04 /07 /juillet /2010 16:46

 

Le samedi 26 juin a eu lieu à Kédange sur Canner la célébration du 80ème anniversaire de la section UNC-AFN Soldats de France .

Etaient présents des responsables locaux,des sapeur-pompiers de la commune,porte-drapeaux,Anciens Combattants et Paras de l'UNP Thionville.

Après la cérémonie au Monument aux Morts de la commune,un défilé a eu lieu jusque la caserne des pompiers où un hommage a été rendu à l'ancien Président de la section UNC,Robert Corplet,membre de l'UNP Thionville.

 

le Monument aux Morts de Kédange sur Canner.

Kedange 26 juin 2010-1

 

la cérémonie.

Kedange 26 juin 2010-2

Kedange 26 juin 2010-4

 

Kedange 26 juin 2010-10

Kedange 26 juin 2010-12

Kedange 26 juin 2010-14

 

Après le défilet,un hommage est rendu à l'ancien Président de la section UNC-AFN Soldats de France,Robert Corplet,à la caserne des Sapeur-Pompiers.


Remise de cadeaux par le Président Gilbert Triestini de la section UNP Thionville à Robert.

Kedange 26 juin 2010-16

Kedange 26 juin 2010-17

Kedange 26 juin 2010-18

 

Le Monument aux Morts après la cérémonie.

Kedange 26 juin 2010-20

 

Quelques images encore sur l'album de la section 2010:   Thionville 2010-2010 Thionville 2010-2010

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3 juillet 2010 6 03 /07 /juillet /2010 11:22

Son dernier livre vient de paraître,Ma vie pour la France,aux éditions du Rocher,catégorie "documents".

 

ma-vie-pour-la-France

« Ma vie pour la France paraîtra quand je ne serai plus de ce monde. Mon ultime souhait est que mon parcours rappelle aux jeunes générations le sens des valeurs que j'ai toujours défendues, celles qui font la grandeur d'un homme et d'un pays. Marcel Bigeard.

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2 juillet 2010 5 02 /07 /juillet /2010 11:00

Ce texte date de 2007,il a été écrit sur le site "Para de Tous Horizons(PTH)" .L'auteur précise que celui ci a été lu par le général et apprécié.

Ce texte est diffusé ici avec autorisation de l'auteur.

avt_de10.jpg


 

 

LIEN VERS LE SITE PTH:  link

 

 


 

 

                                                    Marcel




Dans une étable de Bethlehem, un enfant vient de naître. Ses parents, Marie et Joseph, ne se rendent certainement pas compte qu’il va changer la face du monde.

D’ailleurs, les parents en général ont-ils la moindre idée, penchés sur le berceau de leur progéniture, de l’influence que ce dernier va avoir, sur la marche de l’histoire ?

Qu’ont dû penser cet aiguilleur de la SNCF, et son épouse La Sophie, ce 14 février 1916, penchés sur le berceau du petit Marcel, alors que la bataille de Verdun, débutait à quelques kilomètres de là.

Quatorze années plus tard, ils seront fiers de le voir, brillamment passer son certificat d’études,mais n’est ce pas là, la vie commune de tout un chacun?

Il trouvera ensuite un emploi à la Société Générale de sa petite ville de Lorraine, et s’entichera de sa voisine, la jeune Gaby qui sera l’amour de sa vie,et deviendra plus tard sa compagne pour toujours.

Mais hélas, comme dit la chanson, les beaux jours sont si courts.

À vingt ans, Marcel, est appelé au service militaire, deux ans c’est long, surtout lorsque l’on est pas trop militariste. Je cite Marcel « En 36, appelé pour le service militaire, si on m’avait demandé mon avis, j’aurais dit que je ne tenais pas à y aller. À vingt ans, j’avais mon boulot à la banque, j’avais Gaby qui avait seize ans et nous étions follement amoureux. J’étais parfaitement heureux. »

Il partira donc vers Haguenau pour être, affecté au 23éme RI, duquel il sera libéré, en 1938 avec le grade de caporal chef. Il retrouvera alors, sa Gaby et son emploi.

Hélas la chanson dit aussi :
Le bonheur dure peu sur la terre
Entends-tu tout là bas le tambour ?
Mon doux cœur je m’en vais à la guerre…

Marcel est rappelé en 1939, au 79e Régiment d'Infanterie de Forteresse, dans le sous-secteur fortifié de Hoffen de la Ligne Maginot.

Promu sergent il se porte volontaire pour les groupes francs. Patrouilles sur les lignes de combat et embuscades, lui valent d’être nommé sergent-chef, puis adjudant à vingt-quatre ans.

Pourquoi ce revirement, ces volontariats alors que Marcel n’est pas pour l’armée ?

Une fois encore je le cite : « Après deux années, [de service militaire] j’étais heureux de m’être fait de bons copains mais braqué contre un encadrement sans âme, j’étais même plutôt antimilitariste. Et quand on m’a rappelé pour défendre la patrie, là ça a été autre chose. »

Malgré ces durs combats, les Allemands envahissent la France, le 22 juin 1940 l'Armistice est signé.

Marcel, alors Adjudant, une blessure et trois croix de guerre à son actif, est fait prisonnier et envoyé au camp de Limbourg, d’où il tentera par trois fois de s évader. La troisième tentative, en novembre 1941 sera la bonne. Il retourne à Toul, sa ville natale, non sans croiser dans le train, à Rémilly, sa sœur qui lui dit émue, qu’il ressemble tant à son frère prisonnier des Allemands.
Etant encore en zone occupée, il ne pourra se faire reconnaître d’elle, et continuera son périple en direction Nice en zone libre où il séjournera jusqu’en 42.

Marcel, est un patriote, la France, et surtout sa Lorraine est à nouveau occupée par les Allemands, il faut les combattre. Après de multiples péripéties, il passe en Afrique et rejoint Dakar, où il est nommé adjudant, chef de section d'une compagnie de coloniaux.

En octobre 1943 il rallie Mekhnès et est promu sous-lieutenant.

Il se porte alors volontaire, pour suivre un entraînement au saut à Alger, afin d’être parachuté en France, pour des missions de sabotage avec les résistants.

Il sera parachuté le 8 août 1944 en Ariège, où - après quelques démêlés avec des résistants républicains Espagnols - sous le nom de code "commandant Aube", ses actions lui vaudront une citation à l'ordre de la division et une nomination dans l'ordre national de la Légion d'honneur. À vingt-huit ans il est chevalier de la Légion d'honneur, titulaire de la Distinguished Service Order anglaise et de cinq citations et aura reçu une blessure de guerre.

Marcel sera désigné, pour créer et diriger une école de cadres, au Pilat près
de Bordeaux, où se mélangeront Saint-cyriens et anciens FFI/FTP. Il finira la guerre en Allemagne, avec le grade de capitaine au 23e régiment d'infanterie coloniale.

Beau parcours pour un antimilitariste, me direz vous.
Oui certes, mais alors, pourquoi nous parler de lui? Le fait d’avoir été parachuté, n’en fait pas un parachutiste…

C’est exact, ce n’est pas un parachutiste, pas encore, à ce moment du récit je me rends compte que j’ai oublié de vous préciser le patronyme de Marcel.

En fait, le petit saute ruisseau de la société générale, s’appelle Marcel…Bigeard.

C’est à présent que son destin l'attend. Il aurait pu comme beaucoup d’autres se faire démobiliser. Mais non, il veut servir…

En septembre 1945 il part pour l'Indochine, affecté Gia-Dinh près de Saigon, il va parcourir la Cochinchine de long en large. Les Viets n’en sont alors qu’à leurs débuts et en mars 1946, à Haiphong, un cessez-le-feu est signé entre le général Leclerc et Ho Chi Minh.

Il ne sera pas respecté par les Viets…

A cette époque, Bigeard est affecté à Ban Chiieng Puoc, sur la RC 41 à la tête d’une centaine d’hommes dans un poste avancé au contact des Viets. Avec cet effectif, il forme quatre groupes de commandos, qui effectuent, durant quatre mois, des raids payants sur les arrières des ennemis. Les coloniaux de ce poste étant rapatriables, il reste en pays Thaï, avec quatre cent cinquante Thaïs encadrés par des officiers et sous officiers français. D'octobre 1946 à octobre 1947 Bigeard et ses hommes refouleront les Viets à 120Km de la RC 41.

Son premier séjour touchant à sa fin il est rapatrié en métropole.

1948 le voit toujours capitaine, chevalier de la Légion d'honneur, la Distinguished Service Order anglaise, cinq citations, onze fois la croix de guerre, deux blessures de guerre.

Dans le cadre de la rotation-formation des bataillons parachutistes vers l’Indochine, il partira, durant huit mois, former une compagnie du 3e bataillon para à Saint-Brieuc en Bretagne.

Puis ce sera le départ pour un deuxième séjour indochinois, le Tonkin, Haiphong, le Delta,

En pays Thaï le poste de Yen Chau sur la route 41 vient d'être attaqué, il saute de nuit, avec sa compagnie, sur le poste. En deux mois de combats, il perdra 30 paras dans cette mission, 200 Viets seront tués.

Le 15 mars 1949 dans une jeep sur la RC 41 lors d'une patrouille, sa section en camions, il échappe à une embuscade, son chauffeur et un médecin lieutenant sont tués.

Entre mars 49 et avril 50, il forme et commande le 3e bataillon thaï, qui ne comptera pas moins de 2530 hommes, encadrés par des officiers et sous officiers paras français, ce bataillon éliminera les Viets du pays Thaï.

En avril 50 toujours capitaine, Bigeard retourne à Hanoi, pour commander le bataillon de marche indochinois basé à Haiduong. Sans cesse en opération jusqu'en novembre 50 dans le Delta, le bilan se comptera en centaines de Viets tués, ainsi qu’en armes et munitions récupérées.

Rapatriable fin novembre 50, il passe quatre mois de permission à Toul. A la suite de quoi, il est affecté en avril 51 à Vannes Meucon – La BETAP de l’époque- afin de commander la demi-brigade para qui forme des bataillons paras pour l'Indochine.

Septembre 51, il est à Saint Brieuc, occupé à former le 6e bataillon para. Il est enfin nommé commandant en janvier 1952.

Son troisième séjour en Indochine débute le 20 juin 52, à la tête 6e Bataillon de Parachutistes Coloniaux.

En opération dans le Delta, le 15 octobre 52 il sera parachuté en catastrophe, avec le 6, sur Tulé en pays Thaï, du 16 au 23 octobre avec 800 paras il fera face à la division Viet 312 qui compte 12000 hommes.
Après un repli, légendaire, de quatre jours et plus de cent kilomètres de marches forcées et d’accrochages incessants, il rejoint, alors que son bataillon était considéré comme perdu, une zone plus calme derrière la rivière noire.
« La rivière noire, c’est le Thalassa du 6e », dira le parachutiste Combes, qui avait lu Xénophon

Cet exploit vaudra au 6 le surnom de « Bataillon Zatopek »

Quatre cents citations seront accordées aux hommes du bataillon, et Marcel reçoit la cravate de commandeur de la légion d’honneur. Sa maman, La Sophie, peut en être fière.

Suite à cette offensive, tout le pays Thaï noir est aux mains des Viets à l’exception du terrain de Nasan, Bigeard est parachuté avec ses hommes le 25 décembre 52 à Ban Som à 30km au sud de la base, il effectue un raid sur Chien Dong et Sonla pour défendre la zone de Nasan jusqu'en mars 53.

En mai de la même année le commandement décide d’abandonner Nasan. L’aide de l'URSS et de la Chine aux Viets, est de plus en plus importante, et tout le pays Thaï est maintenant aux mains du Vietminh.

C’est l’époque où, d’après son indicatif radio, Bigeard est devenu Bruno.

L’époque il le dit : « nous vivions les plus belles années de notre vie. Les plus belles parce que les plus dures. Elles étaient aussi les années les plus amicales, les plus orgueilleuses, et les plus solitaires :

Les plus amicales parce que nous étions, à la vie,à la mort, entre camarades ;

Les plus orgueilleuses parce que jamais autant nous n'aurions la fierté de notre tenue et de notre uniforme.

Les plus solitaires enfin, parce que nous menions en des terres lointaines un combat d'idéal, aussi ignoré de la métropole que celui des Croisés de la première croisade, il y a neuf cents ans, quand le moine Bruno, mon saint patron à la guerre, fondait l'ordre des Chartreux.

Oui, les camarades parachutistes, les solitaires parachutistes, les orgueilleux parachutistes étaient alors portés par un destin semblable à celui des Croisés ou à celui des moines, des moines guerriers, des Templiers. »

17 juillet c’est l’affaire de Langson, tenu par les Viets, où il saute sur avec son 6e et 8e GCP de Tourret Afin de détruire des dépôts d'armes, camouflés dans les grottes que le génie fera sauter.
Les fuites étant nombreuses, le général Navarre, décide, afin de camoufler l’opération de faire défiler les paras à Hanoï. Le lendemain c’est le départ pour Bach Mai où attendent les Dakotas. Puis ce sera le saut, la phase active de l’opération « Hirondelle » vient de commencer. Le bilan sera estimé à trois mois des approvisionnements ennemis, dans les grottes on trouvera même six camions Molotova, fournis par « le grand frère soviétique ».
Parlant d’une grotte, Bigeard écrira dans son bilan : « Deux F.M. Skoda récupérés. Mille F.M. Skoda détruits. » Seront également détruits cinquante mortiers, ainsi qu'un important stock d’essence et de munitions.

Puis ce sera l’opération « Castor ». Le 20 novembre 53, le 6 est parachuté sur la cuvette de Diên-Biên-Phu. Hélas, pour eux,les Viets occupent la DZ Natacha, des combats au corps à corps seront nécessaire pour les faire décrocher.

Le bataillon retiré de Diên-Biên-Phu, rejoint la base de Séno où il reçoit mission le 29 décembre, de situer l'avance des sept bataillons du Vietminh sur Diên-Biên-Phu. Il décrochera, devant deux divisions, après un combat épique où Allaire avec ses mortiers et Trapp avec sa voltige, mettront cinquante Viets au tapis et récupéreront autant d’armes dont deux FM. Le
6 restera à Séno, jusqu’au 20 février 54, mais le Viet ne débouchera pas. L’offensive sur le moyen Mékong est stoppée.

16 mars 54 "Béatrice et Gabrielle deux points d’appui de Diên-Biên-Phu sont tombées" Bigeard et son bataillon sautent dans la cuvette. Ils y resteront jusqu’à la fin des combats.

L’affaire est trop connue, pour qu’ici je la raconte, Bigeard y sera promu Lieutenant Colonel,

Des années plus tard, il me dira, à l’occasion d’une de nos conversation, assis devant la cheminée de sa maison de Toul, un verre de whisky à la main : « Vous savez, Mon adjudant chef, les galons ne coûtaient pas cher, et, bon sang, ils ne pouvaient faire moins, j’avais comme chef de bataillon, un commandement de général de division. » Amer ? …Je ne sais pas.

7 mai 1954, 17h30 la bataille cesse à Diên-Biên-Phu, Allaire à demandé un ordre écrit à Bigeard, qui le lui à remis, Langlais à brûlé son béret rouge et mis un chapeau de brousse, Bigeard en casquette, a roulé autour de sa cheville une carte en nylon du haut Tonkin …

Sur 15000 officiers sous officiers et soldats qui ont constitué la garnison, 2000 morts et autant de disparus auront été dénombrés. Un millier de blessés ont été évacués au début de la bataille, 1100 auront déserté et iront grossir les rangs des 8900 combattants survivants faits prisonniers.

Le 19 août, soit à peine trois mois après la chute de Diên-Biên-Phu, les échanges de prisonniers commencent.

Sur les, exactement, 11 721 prisonniers faits dans la cuvette, 3 290 seulement seront rendus, soit 8 431 morts en captivité.

Et la France n’a dit mot. Mendés France qui a signé la paix à Genève, le 20 juillet, n’a pas eu un mot d’indignation au nom de son gouvernement, personne non plus à la Croix Rouge, si tatillonne d’habitude, surtout à propos des conditions d’incarcération des Viets prisonniers. Les bonnes consciences en métropole, elles aussi, se sont tues…

Bigeard, est du lot des survivants, de retour en France, sur le quai de la gare à Toul, lui , le plus jeune des Colonels de l’armée française - il n’a que 37 ans- devra s’expliquer devant sa mère, La Sophie : « Pourquoi as-tu été fait prisonnier ». Les plus hauts gradés ne lui avaient pas posé la question, par contre sa mère peu impressionnée par sa légion d’honneur et toutes ses décorations, veut qu’il lui rende compte. Il lui faudra de longues explications pour regagner sa confiance.

Après une convalescence dans le Var, Bigeard demande une affectation en Algérie, ou comme on le sait « des évènements » viennent de se faire jour à la toussaint 54.

En réponse, au mois de février 55, il est nommé à l’école d’état major !

Fatigué d’apprendre à faire la guerre sur des bancs d’école, il rencontre Massu qui vient de prendre le commandement de la 10e division parachutiste, et à force d’insistance, obtient de prendre le 3e régiment de parachutistes coloniaux.



Le 24 octobre 55 il rejoint le 3e RPC, la « boutique » ne lui plait guère, les hommes n’ont pas d’allure et ne sont pas motivés. En un mot, et il le dit «Ils ne sont pas beaux »
Il fait un tri, parmi les hommes et surtout les gradés qui « ne peuvent pas suivre », il convoque les commandants de compagnies et après le « savon réglementaire, exige que les hommes soient :« Beaux, souples, félins et manœuvriers… ».

Il fait retailler les tenues fournies par l’intendance et, avec le tissu en excédent fait tailler une casquette semblable à celle que le 6 portait déjà en indochine.
Elle n’avait pas de nom, elle deviendra désormais la fameuse casquette Bigeard. En portant cette casquette - dit-il – nos hommes n’auront pas le choix. Ils seront obligés de redresser la tête, sinon, ils seront ridicules….On se bat mieux lorsque l’on à quelque chose à prouver.

Il fait aussi créer pour le régiment un insigne avec la devise « Etre et Durer ».

L’entraînement se fera quant à lui, au contact des rebelles dans le massif de l’Edough à l’ouest de Bône.Le 3e RCP restera en zone opérationnelle du 27
octobre au 5 décembre et son travail lui vaudra une citation élogieuse du général Beaufre. Pourtant Bigeard dit : « Je ne suis pas satisfait de ma boutique. Nous n’en sommes qu’au début. Il y a encore beaucoup à faire pour être parmi les meilleurs ».
Le bilan pourtant est éloquent : pertes amies, 1 mort, 1 blessé, pertes ennemies 11morts, 3 blessés, 60 prisonniers, 64 armes saisies.

Le 7 décembre est projeté l’opération « éventail ».
Une belle opération comme on les aime dans l’armée française : 5000 hommes, des camions, des chars, de l’aviation…Tout ça pour coxer un chef
rebelle, Si Messaoud !
À la fin du briefing Bigeard propose d’infiltrer le 3, avant le déclenchement de l’opération, par une progression de nuit de 20 Km, stupeur, le cas n’est pas prévu par l’école de guerre…
Toujours est-il que, le 8 à 4h du matin, le 3 est en place au cœur de la zone rebelle, après une marche à la boussole, et la traversée, en canots pneumatiques, de l’Oued Kébir.
Au loin dans un bruit infernal démarre l’opération.
Le 3 accroche l’arrière garde de Si Messaoud, lui fait 4 tués pour 1 blessé léger. Mais le chef a déguerpi depuis longtemps.

Ce sera le seul bilan - ridicule – de cette opération, l’armada retournera dans ses quartiers, laissant les rebelles réinvestir le terrain.

Jusqu’en février 56, l’entraînement s’intensifiera, dans la région d’El Milia, ce sera la chasse au confort autant qu’aux rebelles, le pitonnage et la boîte de ration tous les jours…
En moins de trois mois la zone d’El Milia est pacifiée, bilan : 500 rebelles arrêtés 24 tués pour des pertes très faibles 2tués et 6 blessés.

La preuve est faite : La sueur épargne le sang.

Pas de relâchement pourtant, plus d’ennemis ? Le temps est mis à profit pour insister sur la formation. Tous les paras, y compris les officiers doivent être des athlètes qui suivent tous le même entraînement. Sport tous les matins, saut en parachute, marche forcée de jour comme de nuit, roulés et sauts divers avec le PM chargé et armé, traversée de ronces métalliques avec tout le barda, et repartir tout naturellement vers des briefings d’étude de cas concrets….Les officiers redeviennent de simples soldats, sans distinction de grade, des hommes parmi les hommes. Tous à égalité dans l’entraînement intensif. Tous propres, nets et bien rasés, pour rester beaux jusque dans la mort.

Fin février, Bigeard estimera enfin le régiment « fin prêt »

On signale, à l’ouest de Bougie des bandes de rebelles, pour la première fois Bigeard dispose de 4 hélicoptères H55 destinés au ravitaillement et au transport de blessés.
Sans renseignements sur l’ennemi, Bigeard envoie ses compagnie râtisser le terrain, il s’agit de foncer de piton en piton sans s’attarder.
A la fin de la matinée la 1e compagnie a, sur la cote 577, accroché et fixé une katiba… il faut des renforts.
Bigeard appelle les pilotes des hélicos : « Changement de mission : vous allez acheminer la 3e compagnie sur les lieux mêmes de l’accrochage… » Stupeur ! C’est la première fois que l’on utilise ainsi les hélicos. Bigeard insiste : « Il n’y à pas deux armées, celle qui crapahute et celle qui attend. Vous êtes avec nous, dans le même bain. Et vous avez une occasion unique de participer à la même guerre que nous… ».

Une petite heure après la 3 est au contact, la katiba sera anéantie. Bilan : 47 rebelles au tapis, 96 prisonniers, 112 armes récupérées, pertes amies néant.
Mais surtout, pour la première fois dans l’histoire militaire, on a utilisé l’hélicoptère comme une aviation d’assaut. Dans quelques mois dans toute l’Algérie, des années plus tard au Vietnam,l’hélicoptère deviendra l’auxiliaire de toutes les troupes de choc.

Là aussi, Bigeard aura tracé la voie.

Au mois de mars, le 13, sale affaire du coté de Souk Ahras. Des éléments de la 3e compagnie du 3e régiment de tirailleurs algériens, ont déserté, emmenant des armes après avoir massacré leurs camarades.
Les mutins, commandés par le sergent chef Bensalem Abderrahmane, ont de
nombreuses heures d’avance. De fait, à 4 heures du matin, ils ont fait la jonction avec la katiba de Si Lounés qui les attendait pour les convoyer vers la Tunisie.
Le plus dur est fait, pensent-ils, et de toute façons, ils sont maintenant deux cents, et bien armés…

Sous les ordres de Lenoir, commandant en second, le 3 a fait route vers Villars. La 203 de Bigeard est déjà là, les cartes étalées sur le capot, les ordres sont prêts : « Fouiller les deux itinéraires praticables à partir de la ferme Degoul. Deux compagnies pour trouver des traces dans la zone sud de la ferme; la 1e de Datin, la 2 de Corre, ne pas faire de détails, foncer. Les fells ont 11heures d’avance.
Il faut leur couper la retraite avant la Tunisie.
Florès, avec la 4, déposez de petits éléments autour de la ferme Degoul, même mission. La 3 reste en réserve héliportée. »

L’opération démarre, il est 14h00. À 14h05 exactement le navigateur du Siko annonce à Florès qu’ils sont arrivés à la cote 856, et se met en stationnaire à deux mètres du sol. Les paras débarquent, ils sont aussitôt pris à partie et ont un tué, une balle en plein cœur.
« Ces cons d’aviateurs se sont gourés de piton » ; en fait la 4 a été larguée sur la cote 952, sur la mechta Besbessa, pile là où les fellaghas de si Lounés se sont tapis.

Dans son Bell de commandement, Bigeard a tout compris, il appelle Lenoir :« Bruno2 de Bruno : fais embarquer le reste de la 4 et envoie les sur 952. J’y serai moi-même et je ferai baliser la DZ »

A la suite de la 4, la 3e compagnie sera héliportée en renfort. Le combat sera rude, et le bilan parlant : 126 rebelles jonchent le sol, 15 tirailleurs, pris en otages, sont libérés, plus d’une centaine d’armes sont ramassées. 1 mortier de 81, 2 mortiers de 60, 4 fusils mitrailleurs et 38 pistolets mitrailleurs sont récupérés.

Bigeard dispose maintenant de deux formidables outils : Le 3e RPC, qui est une mécanique bien huilée et qui fonctionne à plein régime, et sa formidable Baraka.

Paris match titrera « Bigeard frappe comme la foudre »

Juin 56, le régiment est mis à la disposition de la zone des Nementchas, un
paysage lunaire, des précipices vertigineux, des grottes, des pics et des labyrinthes déchirant les montagnes. L’endroit est réputé impénétrable c’est le domaine de Laghour Abbés et de sa centaine de Chaouïas.
Ce sont des adversaires redoutables, nés dans la montagne, ils savent se confondre avec elle, utiliser les grottes et les éboulis. Ils ont une longue tradition de guérilla et jamais personne n’en est venu à bout.

L’accrochage aura lieu dans la nuit et ce sont les Chaouïas qui attaquent !!!
Cherchant à rompre le bouclage qui se met en place. 3 paras sont blessés les hors la loi perdent 6 tués et 10 blessés.
Bigeard ordonne une contre attaque immédiate.
Le 8 juin au petit matin, les paras ont pris l’avantage, mais les combats s’éterniseront encore durant deux jours. Il faut déloger les fells « à la fourchette » de leurs caches et des trous dans lesquels ils se planquent.

Le bilan sera lourd : 2 morts et 16 blessés parmi nous, 56 tués une centaine de blessés et 6 prisonniers chez eux.

Le 16 juin, nouvel accrochage. Bigeard sera de nouveau blessé, d’une balle
en pleine poitrine, en donnant l’assaut à un marabout fortement tenu.

Retour en Lorraine pour une convalescence, le 14 juillet à Paris, il est nommé grand officier de la légion d'honneur par le président Coty.

Arrivé à ce moment du récit, je me rends compte que je deviens long, je vais donc essayer d’être plus bref. Mais comment résumer en quelques phrases, ces heures de crapahut, sous un soleil de plomb ou au contraire dans une neige et une bise glaciale. Ces moments de souffrance, où l’on ne marche que parce qu’il faut marcher, ces moments de combats, brefs, furieux et intenses, faits de bruit et de poussière…

Août 56, de retour à Bône avec son régiment dans les Nementchas, nouvelles missions, nouveaux accrochages avec les rebelles, nouvelles victoires.

Le 5 septembre en faisant son footing quotidien sur les quais du port de Bône, il est victime d’un attentat.
Trois terroristes lui tirent dessus, par derrière, le bras droit éclaté, une douleur au foie, et à la tête, il se relève, pas armé, fait face à ses adversaires et fonce sur eux, qui préfèrent détaler. La baraka Bigeard continue. Mais il ne fera pas la campagne de Suez.

De janvier à mars 57 ce sera, la grève brisée, la guerre aux tristes assassins poseurs de bombes, dans Alger. La sécurité de la ville restaurée, il repart dans les massifs du sud de Blida. Avril verra les opérations "Atlas et Agounnenda".

Au mois de juillet, retour à Alger où les attentats ont repris, tout le travail est à refaire. Au mois d’août 90% des terroristes auront étés arrêtés.
Septembre, retour aux opérations héliportées.
Novembre sera la découverte du désert à Timimoun, 1750 hommes, 11 avions, 6 hélicos, et la destruction des rebelles qui tentaient une attaque
contre les compagnies pétrolières.
Ce sera aussi la mort de Sentenac le 21

Février 58 c’est avec le grade de colonel et avec tristesse qu’il quitte son «
Barnum Circus » en le laissant aux mains de Trinquier.
« Je vous quitte…La vie est ainsi faite…On a toujours très mal lorsque l’on
perd un être cher. Inutile d’épiloguer : vous savez la place que vous occupez dans mon âme et dans mon cœur. Vous étiez ma vie, ma joie, mes espoirs…76 de vos camarades ont été tues, 22 ont été blessés, que leur sacrifice ne soit pas vain Où que nous soyons, restons dignes d’eux.

Sans perdre une arme, le régiment a obtenu les résultats les plus brillants,
1600 rebelles tués, 1600 prisonniers, 1920 armes saisies dont 950 de guerre. Il a effectué le cycle complet de ce que l’on peut demander à une unité en AFN.

Je n’entendrai plus vos chants au lever du jour. Je ne vous verrai plus défiler conscient de votre force tranquille… Je m’arrête, vous allez me faire pleurer … » Fut son discours d’adieu.

Le 1er avril départ pour Toul, le 20 retour en Algérie où, à la demande de
Chaban Delmas il crée le Centre d'Entraînement à la Guerre Subversive à
Jeanne d’Arc, près de Philippeville.

Vint le 13 mai 58… Et le fameux « Je vous ai compris »…

En juin, une interview donnée à Lartéguy le fait sanctionner, pour avoir critiqué l’armée, Bigeard est « viré » d’Algérie.

En décembre 58 il rejoint Saida dans le sud oranais. Sous ses ordres le 8e
régiment d’infanterie motorisé, le 14e bataillon de tirailleurs algériens, le 23e
spahis. Rien à voir avec son 3. Bigeard fait venir quelques « pointures » de son ancien régiment pour « remuer tout ça »
Le lieutenant Grillot constituera un commando de fells ralliés sous le nom de « Commando Georges ».

Le 27 août 59, il reçoit De Gaulle à Berthelot, lorsqu’il quitte le secteur en fin d’année, les rebelles ont perdu 540 tués et 430 prisonniers.

Il prend le commandement de trois secteurs Ain-Sefra-Méchéria-Géryville 15000 hommes sont sous ses ordres et le général Gambiez le propose pour le grade de général de brigade…

Lors des barricades en 60, il fait peur et est muté à Oran pour prendre un Nord direction Paris, bien qu’il ne fasse partie d’aucun complot, même s'il comprend les mutins.

Après cinq mois de permission forcée à Toul, il prend le commandement du 6e régiment interarmes outre-mer (RIAOM) en Centrafrique de juillet 1960 à janvier 1963 où le président Dako le fait commandeur du mérite Centrafricain.

De juin 63 à juin 64 il est auditeur libre à l’école supérieure de guerre…Il faut bien qu’il apprenne un jour à la faire…

En Août 64, il prend le commandement de la 25e puis de la 20e brigade
aéroportée.
Sa nomination au grade de général de brigade intervient en 66

En février 68 il devient commandant supérieur des forces terrestres de Dakar, où il relève Langlais
Octobre 70, il est mis à la disposition du chef d’état major de l’armée de terre à Paris,
D’août 71 à février 73 il prend le commandement supérieur des forces françaises du sud de l’océan indien, le 1er décembre on lui accroche sa
troisième étoile.

Le 11 février accident de parachute, fautif le général Bigeard. Lors d’un saut en mer, s’est dégrafé et accroché à la fessière à cinquante mètres – interdit, lui avait dit son moniteur, lors de son brevet- et ce fut la chute. Résultat : 3 côtes cassées, un poumon touché, une cécité temporaire partielle, et surtout le commandant en chef au tas, pour au moins un mois.

C’est pas sérieux, mon général, si je puis me permettre…

Il occupe ensuite la fonction de deuxième adjoint du général d'armée Usureau, gouverneur militaire de Paris au camp des Loges à Saint-Germain.
Et est nommé général de corps d’armée, Commandant de la 4° région militaire à Bordeaux le 1er mars 74.Jusqu’en février 75 il aura donc sous ses ordres, 40 000 hommes dont 10 000 paras. Il visitera de nombreux régiments, particulièrement à la 11e division parachutiste qui lui teint à cœur.
En septembre 1975 il est fait grand-croix de la légion d'honneur.

Mars 1975 à août 1976 il sera nommé secrétaire d'état à la défense par le président M. Giscard d'Estaing

Le 4 août 1976, il donne sa démission de général de corps d'armée. À l'âge de 60 ans

Député de Meurthe-et-Moselle de 1978 à 1988,

Président de la commission de la défense nationale de 1978 à 1981

Il vit désormais en retraité dans sa maison de Toul, tout en restant attentif aux événements de notre époque et à la vie des armées.



Le Général Bigeard est l'officier le plus décoré de l'Armée Française :


Grand -croix de la légion d'Honneur
Vingt cinq citations dont 17 palmes sur les croix de guerres 39/45, des TOE et de la valeur militaire.
Médaille de la Résistance
Médaille des blessés (cinq blessures de guerre)
La Distinguished Service Order Anglaise
Grand Officier du Mérite Sénégalais
Grand Officier du Mérite Togolais
Grand Officier du Mérite Comorien
Grand Officier du Mérite Saoudite
Commandeur Américan Légion
Officier du Million d’éléphants du Laos


Pour les principales

J'espère ne pas avoir été trop long, mais il aurait encore tant à dire sur ...Marcel

 

avt_de10.jpg

 

link

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28 juin 2010 1 28 /06 /juin /2010 11:30

L'UNP Thionville était présente lors de ces commémorations.

L'association Moselle River 1944 a accueilli entre le 15 et le 21 juin 2010 plusieurs dizaines de vétérans américains et leurs familles pour leur rendre un dernier hommage au cours des commémorations de la fin des conflits de la dernière guerre mondiale.
Après le succès obtenu lors des commémorations du 60ème anniversaire de la libération en novembre 2004    ,les vétérans d'autres divisions ayant combattu en Lorraine ont sollicité une invitation afin d'assister à cet hommage.Ils appartenaient aux 26ème,35ème,80ème,84ème,87ème,90ème,95ème,106ème divisions d'infanterie,du 3ème et 14ème groupe de cavalerie,de 6ème et 8ème Air Force et de la 10ème division blindée,représentant ainsi une grande partie de la 3ème Armée US commandée par le général Patton,ayant libéré la Lorraine.

Un camp militaire historique de reconstruction a été installé durant ces événements sur le site de l'aérodrome de YUTZ,commune accolée à Thionville,d'où sont partis des convois qui ont sillonné avec les vétérans les différentes villes et communes qui ont participé à ce projet de commémoration.
(source de ces informations l'Association Moselle River 1944).


 

Images de la manifestation.(images offertes par Marie-Claire Weiler)

 

2010 MoselleRiver-100

2010 MoselleRiver-11

2010 MoselleRiver-114

2010 MoselleRiver-122

2010 MoselleRiver-2

2010 MoselleRiver-29

2010 MoselleRiver-49

2010 MoselleRiver-4

2010 MoselleRiver-54

2010 MoselleRiver-68

2010 MoselleRiver-72

 

lien vers l'album "Commémorations juin 2010. Commemorations-Juin-2010 Commemorations-Juin-2010

 

on y trouve les photos de:

-l'inaugurations du monument à la mémoire des troupes de forteresses:Hackenberg.

-la commémoration de la fin des conflits(Moselle River)

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28 juin 2010 1 28 /06 /juin /2010 07:32

(avec un peu de retard).

 

Déplacement à AUBAGNE, lieu du congrès National où est stationnée la Légion Etrangère, les 14 et 15 mai 2010, avec les UNP d’Alsace Lorraine, dont la section 574 de Thionville qui avait affrété le  bus pour ce voyage.

Une délégation de la section de Strasbourg avec son président Daniel LIMBACH et son épouse, ont représenté dignement la section 670 pendant ces 2 journées. Contacts et échanges fructueux, des photos souvenirs ont  été réalisées pour immortaliser cet événement du Quartier VIENOT.

 

4 membres de la section ont participé au voyage. Le drapeau nous a accompagné, porté fièrement par Marc ULRICH, porte-drapeau remplaçant pour l’occasion.

 Le même Marc ULRICH, participe actuellement au voyage en POLOGNE ; celui-ci est organisé par la section de Haguenau ; les participants ont l’occasion d’effectuer des sauts en parachute avec brevet remis. C’est la 2ème année que Marc  saute en parachute, pour son plus grand plaisir.

 

Aubagne 2010-1

Aubagne 2010-2

Aubagne 2010-3

Aubagne 2010-4

Aubagne 2010-5

 

 

Lien vers l'album photos Aubagne 2010: 2010--Congres-UNP-de-Aubagne. 2010--Congres-UNP-de-Aubagne.

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27 juin 2010 7 27 /06 /juin /2010 10:19

 

 

Le 12 juin 2010 a eu lieu l'inauguration du monument à la mémoire des troupes de forteresse à l'ouvrage A19 du Hackenberg, à laquelle l'UNP Thionville a participé.


Pour info:La construction de l'ouvrage du Hackenberg a duré de 1929 à 1935 et s'étendait sur 160ha,avec ses 10 kilomètres de galeries et ses 17 blocs de combat,l'ouvrage pouvait abriter en totale autonomie durant trois mois jusque un millier d'hommes.

 

Quelques images de l'inauguration du monument.

12 juin 2010 Hackenberg-1

12 juin 2010 Hackenberg-20

12 juin 2010 Hackenberg-27

12 juin 2010 Hackenberg-19

 

Vous pouvez voir d'autres images sur l'album"Commémorations juin 2010 sur le lien suivant.

        Commemorations-Juin-2010 Commemorations-Juin-2010

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27 juin 2010 7 27 /06 /juin /2010 08:02

Source du texte :Section UNP Béarn.

 

 

 

CHERS AMIS ET CAMARADES PARACHUTISTES

-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-

 

 

Je vous rends compte de ce que Marcel BOSSE, ancien du 3ème BCCP d’Indochine, du 3ème RPC et du 3ème RPIMa d’Algérie et moi-même, ancien du 3ème RPC et du 3ème RPIMa avons eu l’honneur et le privilège, en qualité de volontaires et avec l’accord du Président, de représenter la section UNP Béarn et de vous représenter tous lors de l’hommage national rendu au Général BIGEARD le 22 juin aux Invalides.

 

Le cercueil de BRUNO, posé sur un brancard à même le sol de la cathédrale Saint-Louis des Invalides et entouré de sa garde d’honneur du 3 a été exposé du lundi 21 juin à 21 heures au mardi 22 juin à 10 heures du matin, heure de l’absoute.

 

Le 22 juin à 9h15 du matin Marcel BOSSE et moi nous sommes rendus à la Cathédrale pour rendre un hommage solennel au Général BIGEARD au nom de la section UNP Béarn et en votre nom à tous.

 

J’ai, devant la dépouille de ce valeureux centurion et en pensant à vous tous, fait un geste particulier, non prévu mais instinctif.

 

Je suis donc resté devant le cercueil pendant un quart d’heure au garde à vous en rendant le salut.

Je me suis ensuite approché du cercueil, j’ai mis un genou à terre devant ce Seigneur de guerre, puis j’ai longuement posé ma main gantée de blanc sur le cercueil en pensant très fort à BRUNO et en lui disant combien nous l’admirions tous et combien il laissait d’orphelins derrière lui après une longue vie magnifiquement remplie.

 

Ensuite je me suis relevé, j’ai reculé de deux pas et j’ai de nouveau salué au garde à vous pendant plus de 5 minutes avant de me prosterner devant le Général BIGEARD et de faire le signe de la croix.

 

J’ai l’intime conviction que BRUNO, homme de panache et de communication exceptionnel qui, avant tous ses pairs,  avait compris qu’il fallait non seulement savoir faire mais également faire savoir, a apprécié cet hommage appuyé de la section UNP Béarn.

 

Je dois dire que j’ai été le seul à oser prendre une telle initiative à la surprise des fidèles déjà présents dans la cathédrale et j’ai lu dans leurs yeux une intense émotion teintée d’admiration alors que je quittais la nef au pas lent.

 

Après l’absoute, les honneurs militaires ont été rendus au Général BIGEARD sous la présidence du  premier ministre François FILLON. Sans vouloir égrener la liste des autorités civiles et militaires présentes, je ne citerai que quelques noms comme Valéry GISCARD d’ESTAING, ancien Président de la République, Hubert FALCO, secrétaire d’Etat à la défense et aux anciens combattants, Gérard LARCHER Président du Sénat, Bernard ACCOYER Président de l’Assemblée Nationale, Nadine MORANO secrétaire d’Etat, Geneviève de GALARD etc.

 

Quant aux Généraux en tenue ils étaient tellement nombreux que ce fut une véritable voie lactée qui sortit de la cathédrale. Citons néanmoins les Généraux  DARY, GEORGELIN, CANN, LE BOUDEC, IRASTORZA, PALOMEROS, CAMBOURNAC, GOBILLARD etc.

 

                                                                                                                               

Alors qu’attendaient le chef de corps, le drapeau et une compagnie du  3eme Rpima ,  c’est sous un soleil ardent que le cercueil de BRUNO porté par « ses p’tits gars du 3 » sortit de la cathédrale pour passer très lentement devant la multitude des drapeaux et devant les centaines de parachutistes de tous grades, de tous âges et de toutes origines, venus de toutes les régions de France.  Le rouge des bérets se mariait au vert, au bleu, au bleu onusien et au noir des bérets des commandos  « Cobra  »  et j’ai pu voir de grands anciens, très âgés et cassés par les blessures, réussir un garde à vous et un salut presque parfaits, discrètement soutenus par leurs frères d’armes.

 

Ce fut une véritable communion des paras avec leur glorieux Ancien.

 

Le  brancard soutenant le cercueil fut porté très lentement au centre de la cour et posé à même le sol alors que le chant  « Si tu crois en ton destin » envahissait  toute la cour des Invalides.

 

D’abord timide et voilée par l’émotion la voix des anciens paras se mêla avec force à celle de la  compagnie du 3 située à l’opposé de la cour, ce qui eut pour conséquences un peu de cacophonie dans les accords.

 

Mais que c’était grand et beau d’entendre toutes ces poitrine bardées de décorations  accompagner notre grand Ancien par le chant du 3.

 

Le premier Ministre prononça un éloge remarquable et  dit notamment que le Général BIGEARD avait une grande gueule mais qu’il avait  une bonne gueule et une belle gueule. Je ne pense pas avoir rêvé !

!

 Je dis, pour ma part, que  BRUNO  avait une magnifique  gueule de guerrier,  tout simplement.

           

Après la sonnerie aux Morts et la Marseillaise chantée par tous les présents  (honte aux fouteux nuls et muets)  BRUNO nous quitta définitivement accompagné par « La prière du para » également chantée par tous.

 

Que d’émotion, mais que BRUNO soit rassuré car il nous a montré la voie, nous l’avons suivie et les jeunes paras que j’ai trouvé beaux et dignes comme nous l’avons été nous-mêmes dans un passé plus ou moins lointain vont également la suivre car cette voie est une piste sans fin.

 

A l’issue de cette cérémonie superbe, sobre et particulièrement émouvante, nous avons pris le verre de l’amitié lors du cocktail offert par GABY, l’épouse de BRUNO.

 

Là encore ce fut un moment de grande émotion car bon nombre d’anciens se retrouvèrent après parfois des dizaines d’années de séparation. Tout naturellement et le vin aidant peut-être un peu, les chants paras résonnèrent de nouveau sous les ombrages  magnifiques du parc des Invalides.

BRUNO a du se dire « sacrés p’tits gars. »

 

Marcel BOSSE et votre humble serviteur ont été très honorés et fiers de vous représenter  et en votre nom à tous nous avons salué BRUNO et dit adieu au Général BIGEARD dont les cendres iront s’épandre sur les  terres de DIEN BIEN PHU où tant d’Anciens ont laissé leur vie à ses côtés.

 

QUE SAINT-MICHEL VEILLE SUR CETTE PRESTIGIEUSE COHORTE,  SUR LE GÉNÉRAL BIGEARD  ET  NOUS AIDE A TOUJOURS  ÊTRE  DIGNES  DE LUI ET DE NOS ANCIENS.

 

 

                                                                Stanislas LACINNIK

 

 

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