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9 mai 2011 1 09 /05 /mai /2011 15:47

Document transmis par Michel Fries.

 

L'image date de la Commémoration de la Bataille de Diên Biên Phu à Hayange année 2010.

 

On apperçoit sur celle-ci deux des trois Anciens d'Indochine de la section UNP de Thionville.

 

-à droite de profil Lucien Pallez 1°RCP

-face au Monument aux Morts Michel Fries,2°BCCP.

-non visible sur l'image,René Fey.

 

 

 

Liste-des-victimes-Indochine-001-copie-1.jpg

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7 mai 2011 6 07 /05 /mai /2011 07:12

Article transmis par Michel Fries.UNP Thionville ancien du 2°BCCP.

Origine de l'article revue Debout les Paras

 

Auteur de cet article.Le Général Jacques Abadie,ancien commandant de la 2° compagnie du 1°RCP blessé et fait prisonnier à Dien Bien Phu le 7 mai 1954,chef de corps du 61°BTAP et COMTRANS de la 11°DP.

 

                                   Le système carcéral viet-minh-
Dans le traitement qu'ils ont réservé aux prisonniers de guerre,les communistes vietnamiens n'ont fait qu'appliquer certaines méthodes mises au point par les communistes chinois.Ils ont été leurs élèves pour ce qui concerne la guerre révolutionnaire(guérilla,subversion,terrorisme....)et ils ont aussi utilisé les techniques de la rééducation appelées vulgairement "lavage de cerveau" ,ensemble de procédés qui avaient(qui ont) pour but la "conversion" des prisonniers.



Personne ne niera que le système carcéral nazi a été terrible,sa finalité étant l'élimination physique et la destruction morale des prisonniers.Le système asiatique communiste est tout à fait différent:on meurt dans les camps viets,mais il faut auparavant être en accord avec la ligne du Parti,avec l'idéologie marxiste-leniniste .Il faut mourir "converti":c'est à dire le fanatisme et la prétention de cette idéologie qui veut transformer les hommes,même s'il sont des adversaires.Les irréductibles sont bien sûr liquidés physiquement en application de la procédure des "purges" définies dès 1920 par Lenine lui-même.N'oublions pas que ce dernier est l'inventeur des camps de concentration pour les "déchets sociaux" ou les "opposants" (contre-révolutionnaires).


Tout individu en contradiction avec la dialectique  révolutionnaire doit donc être ou converti ou liquidé,parce qu'il est inutile et/ou nocif pour le progrès socialiste internationnal des masses.Mais les actions de chefs de camp viets et de leurs commissaires politiques n'ont pas revêtu la même ampleur ,du fait du niveau inégal de culture et de connaissances marxistes-léninistes des cadres.
S'agissant du "traitement" des prisonniers de guerre,le schéma général était généralement le suivant,à queques variantes près,dues aux hommes ou aux circonstances.
Dans un premier temps était mis en application le premier principe du "lavage de cerveau":chaque semence doit être adaptée à son terrain spécifique.On distingait en conséquence:
-le camp des officiers supérieurs ou assimilés:
-le camp des officiers subalternes et des sous-officiers supérieurs(adjudants-chefs et adjudants):
-les camps réservés à la troupe(y compris les sergents-chefs et les sergents):

               

Taux de mortalité dans quelques camps de prisonniers


Prisonniers du Vietminh 1 001 - Copie

 
Ces camps,séparés sur le plan géographique(souvent à plusieurs jours de marche les uns des autres),avaient un encadrement politique correspondant à la pédagogie réservée à chaque catégorie de prisonniers.Cependant certains officiers ont été emprisonnés dans des camps de troupe et leurs souffrance furent d'ailleurs plus dures que dans les camps "homogènes".Dégradés,humiliés,ils ont été livrés en pâture et sujets à la hargne,aux vengeances,aux insultes,en particulier de certains militaires de l'Union Française manipulés par les commissaires qui voulaient en faire des victimes du colonialisme et de l'impérialisme français.
Les prisonniers ne pouvaient saisir le cheminement  ou la technique utilisée à leur égard.Le problème n'a  pu être cerné et son analyse correctement faite qu'après la libération,grâce au recoupement de témoignages de centaines de prisonniers.Malgré des séquences différentes,on dégage une certaine cohérence dans le déroulement des étapes successives.


                                                                 I-LA CAPTURE
11-Mise au ban de l'humanité
Ayant combattu contre le camp socialiste(le paradis rouge),les prisonniers étaient regardés comme des ennemis du peuple,des "masses" nuisibles,des éléments à détruire physiquement.Considérés comme des criminels de guerre,ils auraient du être fusillés sur place selon le jugement du peuple.Mais"ils bénificiaient de la clémence de l'Oncle Ho Chi Minh"....à condition de devenir des progressistes et des combattants de la paix.Il s'agissait là de ce que l'on peut qualifier de"système de la création" ou " complexe de mauvaise conscience"qui devait frapper tout bourgeois fasciste ou colonialiste.Etait considéré comme fasciste celui qui n'était pas communiste.Et,si l'on se référait à Lénine,la guerre que menait la France était injuste même si des nationalistes vietnamiens se battaient à ses côtés.Il ne pouvait s'agir que de fantoches,des marionnette de l'impérialisme bourgeois,d'agents de la CIA....
Représentants de l'impérialisme capitaliste et bourgeois,les militaires français constituaient donc des déchets sociaux,des hors la loi.

12-Dégradation
Tous les cadres sont dégradés(galons arrachés),ayant commandé au sein d'une armée fasciste et colonialiste.Ils sont responsables au plus haut degré.Ils ont exploité et profité du courage de leurs hommes dont la responsabilité d'aliénés du prolétariat est minimisée.
Tous les militaires dégradés sont attachés,mains liées dans le dos avec du cable téléphonique ,cela même s'ils ont à parcourir des centaines de kilomètres à pied.Si certains ont été détachés,c'était pour assurer leur brancardage mutuel entre blessés.
Enfin,les cadres dégradés sont traduits devant des assemblées de soldats pour y être publiquement accusés(cf.la révolution culturelle en Chine qui correspond au même schéma).


13-Délabrement physique

 

Prisonniers du Vietminh 6 001

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un homme malade ou harrassé perd la plus grande partie de ses moyens d'autodéfense.Astreints à une marche de plusieurs centaines de kilomètres,exécutée la plupart de temps de nuit,sous les mitraillages ou bombardements de l'aviation française (le général Navarre ayant refusé la neutralisation de la RP41 contre l'échange des blessés en totalité),sans médicaments,les prisonniers arrivent rapidement à un état de délabrement physique extrème,surtout les blessés ,obligés de faire cuire leur riz moisi dans de rares casques lourds:sans sel et sans viande ,la carence en protéines entraine rapidement une grande faiblesse.La faim,ajoutée à la fatigue est vite source de désespoir et parfois de haine contre les responsables des batailles perdues.

                                                       II-LA MISE A PLAT
Le terme au sens propre et au sens figuré qualifie parfaitement cette phase qui succède à la première étape.Autrefois,les couturières dans les familles pauvres démontaient le pardessus du père ou du grand-père pour y tailler un costume neuf pour l'enfant ou le petit fils.Pour cela,avant de tailler,elles "mettaient à plat"le premier vêtement en le décousant.Le commissaire politique va démonter le psychisme du prisonnier :par la propagande il va détruire toutes les défenses ou appuis psychologiques.Il va utiliser le délabrement physique car la matière malade réagit differemment que lorsqu'elle est intacte:Les grands malades sont atteints d'infantilisme et par là davantage perméables aux "signaux" aux réflexes conditionnés.
Au délabrement physique s'ajoute la coupure totale avec le monde extérieur.Le prisonnier n'a aucun secours moral,il est maintenu dans le vide.On lui répète qu'il est abandonné par sa patrie ,par les siens.Le courrier des familles est renvoyé,le viet minh considérant la Croix Rouge comme une structure d'espionnage impérialiste.La Croix Rouge n'est pas reconnue par les viets,(ni par les fanatiques de l'Islam d'ailleurs;le mot Croix,chrétien pour eux,est à proscrire,alors que l'emblème de la Croix Rouge est le drapeau suisse à l'envers!Face à la Croix Rouge nous avons le Croissant Rouge,etc....distingo dû au fanatisme religieux ou politique).
Prisonnier du Vietminh 4 001Sans soutien moral,sans information ou courrier-la presse est réduite à de vieux numéros du journal"l'humanité"-les prisonniers vont souffrir de cet isolement total,les commissaires politiques leur ressassant qu'àprès avoir été les valets de l'impérialisme-surtout américain-ils sont abandonnés,sacrifiés.Ce qui était d'autant plus faux que les Dakotas larguaient systématiquement vivres et médicaments;mais ces "douceurs" étaient récupérées et réservées aux combattants viets de première ligne,"avant-garde agissante de la révolution prolétarienne et soldats de l'indépendance",(DOC LAP).Des "déchets sociaux" comme les militaires français ne méritaient pas ce "confort" qui provenait par ailleurs de l'exploitation des prolétaires dans leur pays.
La sueur des prolétaires devait revenir aux prolétaires viets(solidarité due à la conscience de classe).
 

Placés dans cette misère morale et physique ,certains prisonniers responsables ont été souvent victimes de ce que l'on appelle l'IMPRECATION  ou comme le signale PASCALINI,(dix ans prisonnier chez Mao) l'EPREUVE.
Le prisonnier mis au ban de l'humanité,criminel de guerre,est livré à l'imprécation des paysans,des soldats(insultes,crachats,griffures,coups....),cela souvent pendant des heures.S'il ne d'agit pas là d'une toture au sens moderne du mot,c'est une épreuve trés dure à supporter.On en sort brisé,au bord de la mauvaise conscience,avec un sentiment de honte et de culpabilité.
Pour ma part,abandonné sur la route parce que blessé aux jambes,j'ai vécu cette épreuve attaché sur une jeep,déplacé de village thaï en village thaï,parce que j'avais été officier de renseignement et officier de transmissions.Ces deux missions,ainsi que celle d'aumônier,bénéficiaient d'un "régime de faveur"(si l'on peur dire!),chez les viets.Cette fixation de la haine collective ,attisée par des slogans,les imprécations des politiques conttre un seul homme,exposé,attaché,reste pour moi l'une des épreuves les plus dures que j'ai subies.C'est l'excitation de la populace contre le bouc émissaire incarnant le colonialisme et l'impérialisme.Ce sapement du moral et de la santé,grâce à l'absence de médicaments et à la fatigue ajoutée à une faim permanente,va créer un homme à plat,doutant de tout,isolé,mûr pour capter tous les signaux de la propagande permanente.

                                                         III-LA CONVERSION
La conversion a pour but du lutter ,contre le vieil homme(bourgeois impérialiste et colonialiste) afin de chercher à créer un" homme nouveau"(progressiste socialiste).Après avoir imposé la malléabilité nécessaire(morale et physique),les commissaires politiques vont entamer l'endoctrinement.On les a appelés les "Ingénieurs des Ames".Il est exacte qu'après l'installation de la culpabilisation,ils font appel à une dialectique qui parait rudimentaire simpliste,mais qui,accompagné de privation de nourriture ou du manque de médicaments,a de redoutables résultats sur les esprits déficients.
Bien sûr,les prisonniers vont jouer une sinistre comédie s'adaptant aux exigences de la dialectique progressiste,mais la subtilité,la lenteur,la répétition des slogans vont confirmer certains résultats de la méthode de PAVLOV.Tout cela sur un fond d'angoisse latente,conséquence de leur peur de la maladie,et d'espérance,bien souvent déçue,d'une libération plus que problématique (en fait un véritable chantage).Libération qui est"l'aboutissement des  progrès prouvés des prisonniers convertis". Ainsi impose t'on:la rédaction de "biographies",contrôlés en France par les agents du Parti Communiste;la signature de manifestes lors des diverses "campagnes" aux buts très variés.
L'autocritique est systématique,soit pour les fautes du passé(campagne sur les "atrocités" du Corps Expéditionnaire Français,etc....) soit pour les erreurs du présent(manque d'esprit socialiste,réflexe de l'ancienne classe etc....).
Et puis,mais dans le plus grand secret,est entretenue une délation permanente des fautes des camarades qui,oblgatoirement,en commettent et qu'il faut dénoncer lors des meetings d'accusation réciproque.
Raffinement suprême,le prisonnier est inclus dans un groupe appelé souvent "collectif de progrès".Il est partie intégrante du groupe,dont il est responsable quant au progrès dialectique.Le commissaire politique,par exemple,exige la totalité des signatures des membres du groupe,et il maintient ses pressions(réduction des rations alimentaires,suppression des quelques médicaments tels que Nivaquine ou Emétine,etc....),tant qu'il n'a pas obtenu satisfaction.
Au début,certains dans le groupe refusent de signer;mais ils subissent des pressions de ceux qui ont été volontaires pour signer.Ils vont donc se retrouver isolés,en butte aux brimades de leurs camarades et,à la fin,incapables de subir la mise en quarantaine,ils accepteront de signer.
Certains font sourire qui affirment:"moi,je n'aurais pas signé,moi je... ,moi je..."Il n'y a pas d'individualités,pas de héros,il n'y a que de pauvres hommes noyés dans un groupe,groupe qui va les manipuler pour que l'ensemble survive.Cette auto-manipulation est une réussite originale des commissaires politiques.L'individu responsable de ses progrès devant le groupe sera astreint aux auto-critiques pour que l'ensemble du "collectif" progresse lui-même.
Récitations des biographies,études des "bilans de vie" dans une ambiance de délation permanente avec une angoisse astucieusement entretenue ainsi que le complexe de culpabilité.Donc érosion des personnalités,délabrement du "MOI" par des méthodes collectives,par des applications subtiles où le temps ne compte pas pour les Asiatiques.Seuls les buts sont retenus,peu importent les moyens et les délais.
S'il veut la paix ou s'il veut espérer une libération future,le prisonnier doit "jouer le jeu" par reflexe acquis,il doit s'intégrer dans l'organisation définie et s'imprégner de l'idéologie  dont l'étude n'est jamais terminée.Sinistre comédie jouée par des pantins qui ne pensent qu'à survivre ,car plus on est affaibli plus on s'accroche à la vie ou à ce qui en reste.Par crainte de la délation,il ne se confiera jamais,même à un camarade;c'est cette solitude morale,même dans un groupe,qui demeure un véritable supplice.Beaucoup n'ont pu y résister et se sont laissés mourir,se liquidant eux-mêmes,étant allergiques à cette société.
Signalons que lorsque l'on est fait prisonnier,on est averti que l'évasion n'est pas un devoir mais un crime,une honte,car on ose ainsi déserter le camp socialiste,le paradis rouge progressiste.Un scuicidaire est donc aussi considéré comme un déserteur puisqu'il quitte volontairement la cité radieuse du socialisme en marche!Délit impardonnable.


                                                        CONCLUSION
Prisonniers-du-Vietminh-5-001.jpgCe système carcéral,considéré comme l'instrument de la rédemption,de la conversion des prisonniers,est totalement différent des systèmes occidentaux qui visent soit à la neutralisation soit à la liquidation(nazis) des captifs.En pays communiste asiatique,le prisonnier n'est pas neutralisé:il doit devenir,après conversion,un agent actif de l'anti-impérialisme et de l'anti-colonialisme(otage actif).Dans les cas extrêmes,il doit avouer qu'il ne mérite pas la balle qui va l'abattre.Parasite,il ne vaut pas cette cartouche.
Actif ou liquidé,il doit être un agent utile à la propagande du Parti afin d'assurer la victoire de ce dernier.Ce système de maniement humain est peu connu,car les prisonniers libérés étaient avertis que leur comportement après leur libération conditionnait les futures libérations de leurs camarades restés captifs.
Se sentant comptable de cet avenir des camarades,ceux qui étaient libérés demeuraient fort évasifs sur leur condition de détention de captif.Peu nombreux étaient ceux qui avaient compris  totalement la méthode et les procédés dont ils avaient été victimes.
Ce système n'est pas surprenant dans le contexte de la guerre révolutionnaire.En effet,cette forme de conflit englobe tous les comportements des activités humaines:cette guerre est une guerre totale.

 

Note de DLP à l'auteur.
NDLR.Nous adressons nos vifs remerciements au Général ABADIE,blessé et fait prisonnier  comme lieutenant  à Diên Biên Phu le 7 mai 1954,qui nous a autorisé à reproduire cette étude,déjà parue dans le bulletin"qui ose gagne".

 
Pour information:La revue trimestrielle Debout Les Paras est offerte gratuitement à tous les adhérents de l'UNP.

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26 avril 2011 2 26 /04 /avril /2011 14:49

                                             En parler un peu c'est ne pas oublier.

 

En mai 1953,le général Navarre remplace le général Salan au poste de commandant en chef des forces françaises en Indochine.
En août de la même année il fait évacuer le poste de Na San (voir carte)  situé sur l'axe routier du ravitaillement vietminh en direction du Laos.

 

carte-Indo-1949-001---Copie.jpg

Evacuation de Na San.


en juillet 1953 l'évacuation se fait sans qu'intervienne le Vietminh.Le déplacement des hommes et du matériel transportable est réalisé par de nombreuses rotations de dakotas venant de Hanoï.

Une conséquence de l'abandon de ces camps retranchés,Na San était une épine dans le pied du Vietminh,il se trouvait sur l'axe de ravitaillement ennemi en provenance de la Chine,le Vietminh peut alors utiliser les nombreux camions fournis par l'Union Soviétique.Le camps de Lai Chau,120km au nord ouest avait aussi son utilité.Ces deux camps,avec leurs pistes d'attérissage permettaient des interventions rapides de troupes sur le terrain.L'emplacement de Na San était compatible avec les rayons d'action des avions d'attaque en provenance de Hanoï et du porte-avions Arromanche comme en 1952;Ces bases assuraient le support nécessaire aux différents Maquis'GCMA-CMI) qui se battaient contre les communistes dans toute la région.Ces abandons de camps fortifiés ont été la cause de désertions de supplétifs qui voulaient rester prés de leurs familles.

                        L'opération Castor ou la bataille du Nord-Ouest.

Tonkin-zone-DBP.jpg


Initialement,le général Navarre avait prévu l'aménagement d'une base aéroterrestre à Dien Bien Phu afin d' établir une liaison avec les forces françaises au Nord du Laos et d'aider à l'évacuation du camp retranché de Laï Chau.

Alors que l'avancée vietminh menace l'ensemble du Pays thaï et du Laos,le général Navarre prend la décision de couper la route de Luang Prabang en s'emparant et installant des unités dans la cuvette de Dien Bien Phu.La date de l'opération est fixée au 20 novembre.Les bataillons sont retirés de leurs opérations en cours et les avions en provenance de tout le territoire sont regroupés à Hanoï en un groupement de transport.


Le 20 novembre 1953 débute,aux ordres du général Gilles,commandant des TAPI,l'opération "Castor",qui mobilise six bataillons parachutistes.En trois jours 5100 hommes et 240 tonnes de matériel sont largués.La cuvette est occupée par un bataillon vietminh,le Bataillon 910 ,chargé de l'instruction des troupes de la région,un PC du Régiment 148,deux autres bataillons à deux jours de marche peuvent intervenir ainsi que d'autres élément divisionnaires en approche.
Le 20 novembre sont largués  les 2650 hommes du GAP1 composé des 2/1°RCP(commandant Brechignac),1°BPC(chef de Bataillon Souquet),6°BPC(chef de Bataillon Bigeard).
Le même jour sont aussi largués des éléments de la 17eCompagnie de Génie Parachutiste,  les  artilleurs du Groupe de marche du 35°RALP(chef d'escadron Millot) et une antenne chirurgicale.


Le 21 novembre sont largués les 1425 hommes du GAP2 composé des 1°BEP et 8°BPC,ainsi que les premiers largages "lourds" l'état-major du général Gilles et le PC du GAP2 du colonel Langlais qui se casse une cheville et est évacué à Hanoï le lendemain.
Le 22 novembre est largué le 5°BPVN du capitaine Botella et le premier dakota se pose le 25,ensuite arrivent les unités non para.

Le contrôle de la cuvette a été rapidement acquis,après plusieurs heures de combats contre des compagnies vietminh renforcées de deux Cies équipées de mortiers et de canons sans recul,le 6°BPC pour sa part a été largué sur son objectif"Natacha",en plein milieu des réguliers vietminh à l'instruction de tir.Les paras ont perdu 11 tués,dont le capitaine Raymond,médecin du  6, avant son arrivée au sol.Les paras ont alors retroussé leurs manches,l'ancienne piste d'atterrissage est rétablie en un temps record,remise en état avec des plaques PSP.Dès la première semaines les premiers avions se posent au sol,amenant des visiteurs interessés par ce genre d'événement.


L'opération Castor terminée,le général Gilles rentre en France,il reste sur le terrain les six bataillons parachutistes qui y ont participé,quatre bataillons d'infanterie et cinq batteries de 105.De son côté l'état-major vietminh accélère le mouvement de ses troupes,autour de la cuvette en décembre se regroupe la division 316,la division 304,la 308 qui effectue en un mois et de nuit une marche de 600 km pour arriver à destination,la division lourde 351 avec ses Régiments d'artillerie et obusiers américains de 105 tirés par des camions soviétiques enfin la 312 stationnée en pays Thaï qui arrive aussi  à destination fin décembre.

Le 3 décembre,le général Navarre a décidé que la bataille aurait lieu au Nord-Ouest,à Dien Bien Phu,le lieu est situé à 300km de Hanoï,à vol d'oiseau,au milieu d'une jungle entièrement sous le controle du vietminh,accessible seulement par un pont aérien ayant une maitrise de l'air.Une partie des bataillons para est relevée et les travaux d'installation du camp retranchés continuent, entrecoupés d'opérations meurtrières dans une  jungle montagneuse,où l'ennemi se renforce chaque jour.


Début de l'opération" Pollux" ou évacuation de la garnison du camp retranché de Laï Chau.
Evacuation de Lai Chau.(fin novembre à mi-décembre).
réalisée dans l'urgence,les troupes régulières et les civils sont transportées vers Dien Bien Phu par des rotations aériennes,(opération Léda)et les unités supplétives doivent rejoindre le même lieu par la piste Pavie dans une zone de montagnes et vallées encaissées occupée par les viets de la division 316,ces unités sont détruites les unes après les autres,seul un lieutenant parvient à destination avec quelques Thaïs ainsi que le groupement Wieme,2000 hommes ont disparu durant cette opération.
Mi decembre le GAP1 ,appelé à de nouvelles missions commence à quitter le camp retranché par avion,reste le GAP2 sous le commandement du colonel Langlais,de retour un pied dans le plâtre.


En fevrier les unités vietminh autour de la cuvettes de Dien Bien Phu sont prêtes à passer à l'attaque,la RP41 a été remise en état par des paysans requisitionnés,les approvisionnements nécessaires aux unités combattantes sont transportés par des milliers de coolies,ainsi que des centaines de camions russes Molotova(faisant partie de l'aide soviétique),sont présentes,la Division 308 de retour d'un raid de diversion sur Luang Prabang,les Divisions 304,312,316,la Division lourde 351  et un régiment de DCA.


Debut mars le vietminh intensifie sa pression dans le delta en lançant entre autres deux raids commandos sur les aérodrome de Bach Maï et de Cat BI , l'intervention d'un bataillon para permet d'éviter la destruction des avions.


Le 11 mars ,l'artillerie vietminh ouvre le feu sur la piste d'atterrissage de Dien Bien Phu,le 13,c'est le début de la bataille .


Les forces en présence :
côté amis
-12 bataillons d'infanterie
-1 batterie de 4 pièces de 155mm
-2 compagnies de mortiers de 120 (20 pièces)
-2 escadrons de chars légers Shaffee,12 chars transportés par avion et remontés sur place.
-2 compagnies de Genie
-2 quadruplés de DCA de 12,7mm

côté vietminh
-28 bataillons d'infanterie
-1 régiment d'artillerie de 24 pièces de 105mm
-1 régiment avec 15 canons de 75mm et 20 mortiers de 120mm
-1 régiment de mortiers équipé de pièces de 81mm
-3 bataillons de Genie
-1 régiment de DCA avec -30 pièces de 37AA -et une DCA légère de 12,7mm ou 20mm







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15 février 2011 2 15 /02 /février /2011 16:06

                001-copie-1.jpg

En Indochine,la presence militaire française ne s'est pas terminée avec les accords de Genève de juillet 1954.La France entendait encore jouer un rôle en Extrème-Orient mais la dégradation des relations entre Paris et le gouvernement Sud Vietnamien soutenu par les Américains met fin à ses espérances.C'est en juillet 1956 que le Sud Vietnam fait savoir de façon officielle que la présence militaire française n'est plus souhaitée.Le CEFEO est dissout en avril et la France quitte l'Extrème Orient et laisse la place aux Américains après presque un siècle de présence sur le territoire.
Durant ce deux années  qui ont suivi l'arrêt des hostilité et les accords de Genève l'armée française n'est pas restée inactive.


                                  Liste des événements après Dien Bien Phu


-avril 1954-conférence franco-vietnamienne à Paris suivie de la conférence de Genève.


-7 mai-chute de Dien Bien Phu.


-15mai-mission d'inspection de Ely,Salan,et Pélissier.Le général Salan va s'occuper,après la chute de Dien Bien Phu,du repli des forces de l'Union française vers le delta du Fleuve Rouge,de l'évacuation des populations qui fuyaient le Vietminh ainsi que de la restitution et du transport des prisonniers des camps viets dont nombreux étaient dans un triste état physique.

-21 mai-conférence de Genève.


-4 juin-encerclement du delta par les viets,Ely est nommé commissaire général en Indochine il succède au général Navarre,il est secondé par le général Salan qui assume le commandement des opérations.


-12 juin-chute du cabinet Laniel(16/1/1954 à 12/6/1954)remplacé par le gouvernement Mendes France(18/6/1954 à 23/2/1955)


-15 juin-conférence de Genève est dans l'impasse.Le 16 le catholique Ngo Dinh Dien nommé par l'empereur Bao Dai forme le nouveau gouvernement du Vietnam,après la chute du prince Bun Loc.


-du 23 juin au 14 juillet-à Genève entretien entre Chou En Lai et Mendes France.Mise en place d'un dispositif défensif Hanoï-Haïphong.Evacuation des évêchés de Phuly,Nam Dinh,Phat-Dien dans le sud-delta(opération "Auvergne).A Genève,débat entre Mendes France,Molotov,Pham Van Dong.


-du 24 au 30 juin Replis de la garnison de An Khé ou le GM100 subit de fortes pertes.Malgrès des informations alarmantes concernant la presence de forces ennemies dans la région,estimées à 15.000 combattants,des stratèges décident l'évacuation du camps retranché de An Khé.Le 24 juin,un convoi de 8km de long avance en secteur hostile,l'embuscade du 24 juin a couté près de 1.000 morts ou disparu parmi les forces françaises en trois heures de combat.

 

Ne restait plus à cette époque en troupes aéroportées que le GAP3  du lieutenant colonel Romain Desfosses composé du 7°BPC*** chef de bataillon Balbin et le 3°BPVN chef de bataillon commandant Mollo qui sont allés recueillir et assurer le repli des rescapés du GM 100 qui avait perdu tout son matériel et la moitié de ses effectifs.


***formé en Bretagne à la fin de l'année 1953,le 7°BCCP a été aérotransporté en urgence par l'aviation américaine dans la seconde moitié d' avril 1954 en Indochine.


-27 juillet 1954,signature de l'armistice et fin de la conférence de Genève.
Selon ces accords,le France doit procéder au dégagement du corps expéditionnaire du Nord au sud du 17°parallèle,une partie étant rapatriée en France,le commandement français,au Sud,  doit  d'accueillir les unités mais il doir aussi  des centaines de milliers de réfugiés qui fuient le régime communiste,principalement de nombreux catholiques.

 



En novembre 1954 les troupes vietminh évacuent le Sud-Vietnam,le Laos et le Cambodge.

Le général Salan  intervient  pour faire liberer tous les prisonniers du Vietminh et pour faire évacuer les populations  au sud du 17eme parallèle.L'article 14 des accords d'Evian autorisait les civils à choisir librement la zone où ils voulaient vivre.
Les déplacements de populations du Nord au Sud du 17° parallèle dépassaient  les prévisions.Dès le cessez le feu,le corps expéditionnaire a transporté par voies aériennes et maritimes 220.000 personnes,le Viet-minh s'opposait à l'utilisation des voies terrestres.La marine des Etats-Unis a transporté de son côté 110.000 personnes.Au total 330.000 personnes,ceci dans un premier temps.Les déplacements de populations vers le Sud ont continué d'octobre 1954 à mai 1955 et le nombre estimé de réfugiés ayant quitté le Nord-Vietnam est situé entre 800.000  et un million.Le Viet-Minh s'opposait alors par tous les moyens aux départs des réfugiés,blocages de routes,propagande,etc....La presence et tenue de l'Armée française a permis durant cette periode à des centaines de milliers de Vietnamiens de choisir leur destin.
Au Sud,les forces terrestres assuraient de leur côté les rapatriements et hébergement des civils et militaires dans des conditions souvent pénibles.Rien n'ayant été prévu pour une telle masse de population,les réfugiés sont entassés dans des camps sans hygiène,et au plan politique,les catholiques venus du Nord étaient mal accueillis en raison des différences religieuses et culturelles. La France a répondu à la demande d'aide des autorités vietnamiennes et le  CEFEO a participé,la encore, au recasement des populations.

004.jpgLe Vietnam est partagé  temporairement en deux Etats,séparés par le 17eme parallèle avec une zone démilitarisée.Le Nord devient une République démocratique sous gouvernement communiste,le Sud avec pour chef d'Etat l'ex empereur du Annam Bao Dai, un régime pro-occidental.Bao Dai a rappelé des Etats-Unis en juin 1954 Ngo Dinh Diem et en a fait son premier ministre.
Diêm avait déclaré à l'époque  que le Viêt Nam n'était  pas concerné par les Accords de Genève entre la France et les communistes, pour lui l'État vietnamien n'en était pas partie prenante et il se sentait  dispensé d'organiser des élections en vue de la réunification du Viêt Nam (les Vietnamiens devant choisir leur régime politique)qui étaient prévues pour 1956. Après un coup d'Etat, Diêm va  prendre le pouvoir et forcer Bao Dai à abdiquer.

Les Etats-Unis qui se sont désolidarisés de la décision finale des accords de Genève (comme le premier ministre Diem),avaient accepté de ne pas entraver ces accords en se réservant le droit d'intervenir contre une éventuelle agression communiste tandis que le Vietminh est démobilisé sur place,restant une menace pour le gouvernement de Saïgon.


-11 août -fin officielle des hostilités .


-9 octobre,les Français quittent Hanoï,Ho Chi Minh prend le contrôle du Nord-Vietnam,le 24 Eisehower informe Diem de son intention de l'aider dans la lutte contre l'agresseur communiste.
Une page se tourne avec l’évacuation du  Tonkin qui avait été le théâtre des luttes  sanglantes, où le CEFEO avait perdu tant des siens, tombés dans les rizières ou les  régions montagneuses couvertes de jungle de la haute région tonkinoise.

Le 1er novembre 1954 commence la guerre d'Algerie.(Le 1er novembre 1954, en Algérie, des indépendantistes commettent plusieurs dizaines d'attentats, dont certains meurtriers. Ce jour a pris le nom de Toussaint rouge).


                                                    1955

 

En janvier les bataillons parachutistes sont regroupés au sein de la BAPEO(Brigade aéroportée d'Extrème-Orient) commandée par le colonel Sauvagnac qui remplace les TAPI. 

-le récent GAP3 (1°BEP et 7°BPC) disparait et le Groupe de marche du 35°RALP rééquipé rejoint rejoint la BAPS avant de quitter l'Indochine le 17/7 pour l'Algérie en unité constituée.

Le 30 juin,la 17° CGP(compagnie de génie parachutiste) est dissoute.

 


La France continue son action humanitaire au profit des réfugiés du Nord Vietnam,et espère encore par sa présence defendre ses intérêts en Extrème-Orient.le CEFEO(quatre divisions) est fort d'environ 60.000 hommes et l'implantation de bases externes au corps expéditionnaire est envisagée.La base du Cap Saint Jacques est choisie pour y accueillir la nouvelle et future garnison.Mais la situation se dégrade entre Paris et le gouvernement de Diem.Dès mars,la situation est explosive à Saïgon,des incidents ont lieu,les hommes du corps expéditionnaire interviennent pour calmer le jeu entre les différents partis et Diem soutenu par les conseillers Américains organise une campagne anti-française durant laquelle des soldats et officiers français sont tués.
Pour Diem comme pour les Américains les Français doivent partir.
En janvier -première aide à Saïgon,les Américains proposent de participer à la formation de l'armée sud-vietnamienne.
En février-le 6,chute du gouvernement de Mendès France.(une constante durant toute la guerre d'Indochine,la successions de gouvernements.)
4 mai-les dernières troupes françaises du nord-Vietnam évacuent Haïphong.
Juillet- Ho Chi Minh se rend à Moscou pour obtenir l'aide des soviétique.
Octobre- Bao Dai est chassé du pouvoir(coup d'état),remplacé par Ngo Dinh Diem,proche de Eisenhower.Le 26 proclamation de la République du Sud-Vietnam.
Decembre-la réforme agraire des communistes au Nord apporte une période de nettoyage idéologique,se traduisant pas des exécutions,envois en camps de travail forcé,et dans le Sud Diem récompense ses partisans en leur donnant des terres saisies aux paysans suscitant leur colère et la baisse de son soutien populaire.Décevant l'espoir des paysans,les gros propriétaires fonciers conservent leurs exploitations.


                                                       1956
En juin 1956 le gouvernement vietamien demande officielement à la France de quitter le Vietnam.

le1er janvier,il reste 30.000 soldats français au Vietnam.Le 28 avril dissoloution du haut commandement français en Indochine.


Septembre et octobre-les derniers éléments du corps expéditionnaire quittent Saïgon.

                             Après de départ des Français.(pour info)


Ngo Dinh Diem a régné durant 8 ans,il a gouverné le pays avec ses frères placés à des postes importants et si des Vietnamiens lui étaient reconnaissants de les avoir protégés du communisme,d'autres l'on détesté à cause de son régime autoritaire et familial.La situation devient alors tendue entre le gouvernement du Sud Vietnam et Washington,et le 2 novembre 1963 Diem et son frère Ngô Dinh Nhu sont exécutés après un coup d'état dirigé par ses généraux conduits par le général Duong Van Minh qui devient le nouveau chef de gouvernement.Duong Van Minh est renversé le 30 juin 1964 par le général Nguyên Khanh, qui aussi détesté que Diem est écarté au profit d'un gouvernement non militaire,remplacé par deux généraux,Nguyen Cao Ky et Nguyen Chanh Thi.


Pendant tout ce temps,le Viêtcong intensifie son emprise dans les campagnes et c'est dès l'année 1964 que les effectifs américains prennent de plus en plus d'importance.On pense qu'à ce moment,le gouvernement de Saïgon ne controlait plus que 34% de la population.


1965 nombre de GI-184.300
1966 nombre de GI-385.000


(source Wiki:En 1967, une certaine stabilité revient à Saigon : le tandem Nguyen Cao Ky et Nguyen Van Thieu est en possession du pouvoir depuis 1965. La CIA propose une action profonde pour rallier les campagnes au pouvoir, mais elle est très peu écoutée (elle préconise la transformation du système gouvernemental, fondé sur des élites citadines coupées de la réalité des campagnes et corrompues, ainsi qu'une nouvelle Réforme agraire).)


1968 nombre de GI-536.000,ensuite le chiffre passe à la baisse
1969 -475.000
1970-235.000
1971-157.000
1972-24.000
le retrait des Américains étant compensé par de nombreuses fournitures d'armes.


 1975-les  négociations pour le traité de Paris(signé le 23/1/1975) sont bâclées par le  négociateur américain, Henri Kissinger, pour assurer la réélection de Nixon. Cette paix s'est révélée une illusion,les communistes ,en violation des accords de Paris ont lancé leur offensive du printemps,en mars le Sud Vietnam est submergé par les divisions du Nord,le21 avril le président Thieu démissionne et laisse le soin à son vice président Tran Van Huong de trouver une solution pacifique.Le 30 avril la République Démocatique du Viet Nam absorbe la Républque du Viet Nam.

                                   Cambodge-le conflit indochinois.


En 1978 les forces vietnamiennes envahissent le Cambodge.
De le fin des années 50 aux années 80,les relations entre la Chine et l'URSS se sont dégradées et en 1969 des incidents frontaliers graves ont amené les deux pays au bord de la guerre.Cette rupture fut évidente dès 1965 au moment de la révolution culturelle de Mao Tsé Tung.L'URSS devint aux yeux de Mao une plus grande menace que les Américains et c'est en juillet 1971 que Henry Kissinger se rendit à Pekin pour préparer une entrevue avec le Président américain Nixon l'année suivante.Cette situation amena les Sovietique à rencontrer aussi,de leur côté le Président américain.Cette nouvelle donne diplomatique eut un  effet calmant sur les belligérents.
Les causes de l'invasion du Cambodge:
-la rupture sino-soviétique,les incidents de frontière avec les khères rouges dont le gouvernement intallé à Phnom Penh était soutenu par la Chine.Les khmers rouges avait vidé les villes de leurs habitants qu'ils avaient obligé à des travaux forcés,ces travaux forcés et exécutions de masse ont fait disparaitre 1,7 millions de Cambodgiens et les résident vietnamiens établis au Cambodge de longue date étaient livrés à des exactions.
L'attaque des troupes vietnamiennes a commencé début janvier 1979,elle a eu pour cause la guerre sino-vietnamienne****,(17/2 au 16/3/1979),les Vietnamiens se sont retirées définitivement en 1989 ,leur intervention a été suivie d' une guerre civile entre l'armée cambodgienne et les khmers rouges,qui se prolongea jusque 1999.
****Le 17 février les troupes chinoises pénètrent sur le territoire vietnamien,120.000 hommes,qui se retirent  le 16 mars de la même année sous la pression des unités du Vietnam.


1992-1994-Retour des Paras français en Indochine,dans le cadre de l'Autorité de transition des Nations Unies au Cambodge (APRONUC)
Pour sa part,le 6ème RPIMa basé à Mont de Marsan a envoyé successivement 4 compagnies en deux missions au Cambodge en 1992 et 1994.Les hommes avaient alors pour tâche de soigner les populations,désarmer les milices et préparer le retour vers une vie politique normale.

                                     Morts  et blessés en Indochine.
Près de 1000.000 soldats sous-officiers et officiers sont morts  en Indochine entre 1945 et 1954 ,ils étaient   Parachutistes, légionnaires, coloniaux, tirailleurs, métropolitains, gendarmes, aviateurs, médecins marins,  infirmières : ils venaient de France, d'Europe, d'Afrique  noire  ou d'Afrique,du Nord,leurs frères d'armes Vietnamiens se battaient avec eux pour  leur liberté,et  par fidélité.   
45.000 Indochinois,Vietnamiens Cambodgiens Laotiens,  -15.200 Africains et Nord-Africains- 11.600 Légionnaires- 29.000 Français y ont été tués.
Sur les 40.000 prisonniers du Vietminh 30.000 ne sont jamais revenus.
Le chiffre des blessés est évalué à 76.000.

 

                                  Le Souvenir Français,en Indochine.


Mars 1992-Rolf Rodel ,ex sergent ancien de la 10e compagnie du 3e bataillon du 3eREI, revient pour la première fois en Indochine pour retrouver les lieux des combats qu'il avait connu.Il avait emporté une plaque gravée "A la mémoire de tous les légionnaires tombés au champ d'Honneur au cours des combats de Diên Biên Phû",qu'il a déposé au Musée militaire de Diên Biên Phû.
Grace à Rolf Rodel,il existe à Dien Bien Phu,sur l'ancien champ de bataille,un véritable Monument aux Morts,le seul au Vietnam, dédié à tous ceux qui sont tombés au champ d'Honneur,"Morts pour le France",c'est à dire de l'Armée française,y compris les tirailleurs,paras,commandos et supplétifs vietnamiens,les montagnards et les civils vietnamiens ou des autres ethnies fidèles à la France,pendant toute la guerre d'Indochine.
Rolf Rodel a mené cette action jusque sa mort en janvier 1999;il a été aidé par l'ANAPI et ensuite par le Président de la République Jacques Chirac.Une convention d'entretien a été signée en 1998 avec la province de Lai Chau.

                                        Le Souvenir Français,en France.

Les morts pour la France en Indochine étaient rapatriés dans l'année suivant le décès ou après l'armistice,ceux ci étaient inhumés dans le caveau familial,certaine familles ont souhaité que leur disparu devaient être enterré sur place.D'autres ne sont jamais revenus,disparus à jamais,enlevés par les Japonais ou Vietminhs,ou d'autres raisons(tombes devenues introuvables pour des raisons diverses).Les accords de Genève avaient prévu le regroupement des morts pour la France dans quelques cimetères du Vietnam.Si cela se fait sans difficulté au Sud du 17ème parallèle,ce ne fut pas la même chose côté Nord,ou les autorités vietnamiennes ne supportaient  pas la présence de tombes françaises.Des dépouilles(retrouvables) furent donc tranférrées par l'armée populaire à Ba Huyên.
Informés de la situation certaines familles qui avaient fait le choix de laisser les corps des leurs en Indochine ont souhaité que les restes soient rapatriés en France.

Les corps des soldats de l'Union Française ont été regroupés dans des cimetières,qui étaient  promis à la destruction après que les autorités communistes vietnamiennes aient exprimé leur volonté d'enlever toute présence française de leur sol aux environs de 1980 alors que certains cimetières étaient abandonnés et voués à la destruction.


(C'est le  8 juin 1980 que le corps du Soldat Inconnu de la guerre en Indochine est déposé au Mémorial de Notre-Dame de Lorette(62) sur décision du Président de la République Valery Giscard d'Estaing.)


En 1983 le gouvernement français a pris la décision de rapatrier les corps et au final, après négociations,en août 1986(voir plus haut) les deux partis ont abouti à un accord qui s'est traduit par les transferts des années 1986 et 1987 sous le gouvernement de Jacques Chirac.


Entre octobre 1986 et novembre 1987 ,27.239 corps furent rapatriés y compris ceux de 3630 civils qui avaient été inhumés avec les militaires à Ba Huyen au Nord du Viernam.


En 1986 la signature du protocole franco-vietnamien  nécessitait la recherche d'un site pour la construction, en France, d'une nécropole.La ville de Fréjus fut choisie,à un endroit ou existait  initialement un monument élévé par une souscription nationale près de la "pagode indochinoise" en 1983.
La première pierre a été posée le 19 janvier 1988 et le monument a été inauguré par le Président François Mitterand en  février 1993 après que celui-ci se fut rendu à Bien Bien Phu une semaine avant.

 

sur ce lien,une vidéo du passage du Président Mitterand à Dien Bien Phu:     link


L'endroit est maintenant devenu un ensemble architectural qui comprend quatre édifices.


-Le Musée du Mémorial( salle d'information).


-une Nécropole Militaire où sont inhumés 17188 corps de militaires identifiés en provenance des cimetières vietnamiens ainsi que 62 corps de militaires antérieurement inhumés à la nécropole nationale de Luynes et 3152 inconnus, tous « Morts pour la France » ainsi qu'une nécropole Civile où reposent 3515 victimes civiles décédées en Indochine.


-Le  mur du Souvenir  ou sont gravés les noms des 34.000   des combattants morts pour la France en Indochine, dont les corps ne reposent pas à Fréjus (disparus ou rendus aux familles)


-le monument d'origine qui domine la porte d'entrée et qui date de 1983.


-un "jardin du souvenir" représenté par une plaque sur laquelle est gravé"Ici ont été dispersées les cendre d'anciens combattants d'Indochine qui ont souhaité reposer près de leurs camarades Morts pour la France au cours des guerres d'Indochine".


En 2004,le 7 mai,le Président de la République Jacques Chirac a présidé la cérémonie de commémoration du 50ème anniversaire de Dien Bien Phu.


Le 26 mai 2005 le même Président institue une "Journée nationale d'hommage aux morts pour la France en Indochine,le 8 juin est choisi,qui correspond au jour anniversaire de l'inhumation du soldat inconnu d'Indochine.

 

Mémorial des Guerres d'Indochine 2011(Pit) (3)

                         


Ci dessous deux articles de journeaux de l'époque ,non daté pour le moment.
La copie de ces informations nous a été transmise par Michel Fries,adhérent UNP Thionville et ancien du 2ème BPC en Indochine.

 

                             D'une guerre à l'autre(par René CADOL)
La défaite de Dien Bien Phu,le drame du Corps  Expéditionnaire en Indochine et le supplice des prisonniers du Vietminh!
Nous croyions et souhaitions avoir digéré l'horreur vécue dans un pays rebaptisé Vietnam.
Aujourd'hui,cette nation nous tend les bras;elle nous accueille en tirant un trait sur le passé....soit!
La sagesse,la diplomarie et les raisons économiques émoussent la haine des peuples et c'est bien là,la vocation essentielle de l'humanité.
Mais il convient toutefois de penser aux familles françaises dont le corps de leur fils est resté là-bas,à Na San,Shoa Binh,Lang Son,Cao Bang,Dien Bien Phu et Hué notamment.
Le Mémorial des guerres d'Indochine,inauguré dans la ferveur et la solennité à Fréjus en février 1993,rappelle,gravé dans le marbre,le nom de milliers de camarades tués et disparus en TOE.
La nécropole regroupe un certain nombre de corps rapatriés.Mais que deviennent les sépultures de ceux restés sur place dans les plaines et les rizières?
A l'image des cérémonies vécues en France à l'occasion du 50ème anniversaire du débarquement et diffusées sur les cinq continents,on serait tentés de penser que les cimetières militaires en terre étrangère,inspirent généralement le respect et la décense envers le pays que ces hommes ont servi.
Hélàs,le document de presse ci-joint reflète l'indignation ;Il contraste amèrement avec les honneurs rendus dans la reconnaissance et dignité par une quinzaine de chefs d'Etatet de Gouvernement sur les plage de Normandie.
Chacun de nous a le devoir de méditer ce contraste saisissant d'une guerre à l'autre.

       Le scandale du cimetière de Phu Cam,de Hué.(non daté pour le moment)
                                         par François Régis HUTIN,
                            Président Directeur Général d'Ouest France.

Un mur à demi-effondré entoure ce qui fut un cimetière.Ce n'est plus qu'un hallier sinistre et sale.Il sert de dépotoir et de latrines tout à la fois aux gens du quartier.Des chiens y errent.On a planté un poteau électrique entre deux tombes..Les croix brisées gisent,nombreuses,au sol.Les plaques de marbre identifiant certaines sépultures ont été descellées par des voleurs qui en ont un autre usage....La tombe du résident en Annam,Maurice Fernand GRAFEUIL,décédé en 1941,est à l'abandon.La France n'honore même plus ses anciens représentants,eux qui reçurent tous les honneurs!
Mais le pire,c'est l'ossuaire censé abriter les restes de soldats morts pour la France dans cette région.Ils ont été transférés là à partir d'un cimetière militaire proche.Les portes de fer ont été forcées.Les petites boîtes de ciment qui tiennent lieu de cercueils,portant les noms de ces disparus,sont empilées les unes sur les autres.Leurs couvercles ont été descellés.A l'intérieur,il ne reste plus que quelques débris d'os,ici ou là.Le reste a disparu.Pourquoi?Comment ? Quand? Enlevés par qui? Mystère,mais on murmure que ces ossements ont été volés pour être revendus aux Américains qui recherchent avec passion ,encore aujourd'hui,les corps de leurs soldats non retrouvés.Cela ne les a pas trompés longtemps,la datation étant aisée.Mais la France a laissé faire cela au grand scandale de ses amis vietnamiens.C'est un professeur vietnamien bouddhiste,indigné,qui m'a conduit là.On frémit de honte et d'indignation.D'abord,parce que c'est inacceptable en soi.Ensuite,parce que c'est jugé sévèrement par les Vietnamiens qui ont,eux,le respect des ancêtres et qui voient avec dégoût et déception que les Français paraissent insensibles à ce qui leur apparait comme un devoir fondamental.
Que faire?Peu de moyens suffiraient pour nettoyer le cimetière et relever le mur aux endroits effondrés,redresser les croix,redonner des noms aux tombes.Peu de moyens permettraient d'en confier la garde à un Vietnamien dont le salaire serait aisément réglé et qui maintiendrait la propreté et la dignité nécessaire.Justement,le petit fils de l'ancien gardien,M.Nguyen Dang Phuc,est prêt à reprendre la tâche de son ancêtre.Il l'a,parait-il,déjà fait savoir aux autorités françaises.Qu'a-t-on répondu?Rien encore.Et le cimetière continue à être profané.Oh!non par méchanceté,mais à cause du laisser-aller des autorités françaises.
Pourquoi les Français ne sont-ils pas en ce domaine aussi exigent que les Américains?s'insurge notre ami vietnamien.
Nous aurions cru le contraire,étant donné l'idée que nous nous faisons de ces deux pays.
Il ajoute:<<Il faut que la France restaure et sauve ce cimetière qui reste le rare témoin de la rencontre de nos deux pays,rencontre qui ne fut pas seulement  source de malheurs.Loin de là.J'en sais quelque chose,dit-il,car je suis le produit de deux civilisations.Je sais que sous des aspects différents,nous avons toujours quelque chose en commun.Que la différence n'empêche pas l'équivalence et que l'équivalence n'exige pas l'uniformité.

 

 
Memorial d'Indochine 2005 (1)                     image offerte par René Schuller,adhérent UNP Thionville.

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7 février 2011 1 07 /02 /février /2011 07:39

            Lucien Pallez nous offre d'autres objets de sa collection souvenir de ses séjour en Indochine.

 

                     Ci joint les images de deux billets d'Indochine et deux autres de la France d'alors.

011-copie-1.jpg

 

012-copie-2.jpg

 

009-copie-1.jpg

 

010-copie-2.jpg

 

 

                                                  Merci Lucien d'Accepter de partager tes souvenirs.

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20 décembre 2010 1 20 /12 /décembre /2010 09:05

                                                                          Souvenirs


Ces cartes nous sont offertes par Lucien Pallez,adhérent UNP Thionville,ancien d'Indochine au 2/1°RCP.

 

carte Noël 1949 GLA-BAPN -ext

Carte de Noël pour le Groupement Léger Aéroporté BAPN qui comprenait les,1°BEP,3°BCCP et 2/1°RCP.(extérieur)

carte Noël 1949 GLA-BAPN -int

carte intérieur

 

carte Noël 1951 1°janvier 1952 - Copie

Modèle de carte adressée aux soldats par le général de Lattre à la fin de l'année 1951.

 

Merci à Lucien de nous avoir permis d'utiliser ses souvenirs.Une page en cours de construction  vous en dira plus long à son sujet  voir ce lien: 21-Lucien PALLEZ-1°RCP-7èmeRTA-265 ème Compagnie de Supplétifs.21ème RTA-12ème BI-1/21°RTA.

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20 décembre 2010 1 20 /12 /décembre /2010 09:00
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