Le texte suivant et les images ont leur source dans la revue Debout les Paras nr 167 de l'année 1998.
Les images de la revue ont pour source le SIHLE(Service Information et Histoire de la Légion
Etrangère).
L'auteur est le général(CR) Raoul Forcin.
Cinquantenaire des Légionnaires parachutistes.
Il y a 50 ans,en 1948,étaient créées les premières unités de Légion Parachutiste.En Indochine,ou elles furent engagées jusqu'à la fin des combats ,elles donnèrent
la pleine mesure de leur efficacité alliant aux traditionnelles qualités de la Légion Etrangère celles des troupes aéroportées.Au prix d'immenses sacrifices,par le sang versé,elles entraient dans
la légende.
Fortes du prestige acquis,riches d'une grande expérience,devenues d'exceptionnelles outils de guerre,elles s'engageaient résolument,dans les combats en Algérie où
elles obtinrent d'exceptionnels résultats.
Trés sensibilisées à ce qui touchait à l'avenir de l'Algérie,elles furent profondément marquées par les conséquences du drame algérien.
Seul le 2° Régiment Etranger de Parachutistes survivra à l'épreuve;il est maintenant l'unique héritier de toutes les unités de Légion Parachutiste.Fier de son
passé,ayant foi en l'avenir,il maintient ses qualités opérationnelles à un trés haut niveau montrant ainsi qu'il est digne de l'héritage transmis par ses anciens.
Origines et création.
L'idée de parachutistes au sein de la Légion Etrangère remonte à 1945,à TSAO-PA,après la retraite de Chine,lorsque le commandement décide de confier à la
Légion la mise sur pied d'une section de volontaires parachutistes.L'idée de cette création rapidement abandonnée,est reprise en 1948 sur des bases plus solides,en dépit de fortes réticences
émanant tant du commandement de la Légion que des milieux TAP.Pour les uns,l'intégration d'unités parachutistes pouvait faire perdre à la Légion de sa rigueur et de sa solidité au combat,pour les
autres la Légion était trop lourde et trop structurée pour pouvoir s'adapter au combat des TAP.Ces réticences ne réussirent pas à diminuer l'enthousiasme de jeunes officiers,nouvellement affectés
à la Légion,acquis à l'intéret du combat des aéroportés et conscient de la valeur de leur troupe.A cette période,la Légion qui représente 40% des effectifs européens engagés en Extrème
Orient,compte dans ses rangs de nombreux anciens de la 2° guerre mondiale,très aguéris et ayant déjà servi dans des unités aéroportées d'un côté ou de l'autre.C'est dans ce contexte qu'en 1948,le
commandement décide de créer des unités parachutistes au sein de la Légion Etrangère.
La
Compagnie parachutiste du 3°REI.
La première unité est créée
en Indochine le 1° avril 1948,avec des volontaires des Corps Légion stationnés sur le territoire.
Elle est intégrée au 3° Régiment Etranger d'Infanterie mais subordonnée pour emploi au commandant du 3/1RCP.
Le lieutenant J.Morin prend le commandement de cette unité.Il sera le 1° Cdt d'unité Légion Para.Cette unité sera dissoute avec l'arrivée du 1°BEP.
L'Indochine.
Alors que la Compagnie Parachutiste du 3°REI est engagée,dès sa création dans des combats où elle montre de grandes qualités opérationnelles,les 1° et 2eme
Bataillons Etrangers de Parachutistes débarquent en Indochine,le 1°BEP à Haïphong,en juin 1948,le 2emeBEP à Saïgon,en septembre 1949.
Au cours de la première année de séjour,le 1°BEP intervient dans le Delta Tonkinois et en Haute Région,prétant main forte à quelques postes menacés,assurant la
sécurité des convois,ou encore menant l'attaque contre un ennemi repéré.Au printemps 1949,lors d'uns opération dans le Nord-Ouest,le 1°BEP a le privilège de pénétrer le premier à Tuyen Quang
,garnison de légende pour la Légion Etrangère.En juin 1949,le 1°BEP absorbe les effectifs de la Compagnie Parachutiste du 3°REI dissoute.
Pour le 2emeBEP,le séjour en Indochine débute differemment dans la mesure où,agissant au Sud contre des éléments Viet-Minh moins organisés militairement,il conduit
des actions décentralisées où les commandants d'unités peuvent donner libre cours à leur imagination.C'est ainsi que le 1° avril 1950,dans la région de Ba-Cum la 2° Compagnie du 2°BEP commandée
par le lieutenant Cabiro met hors de combat 130 Bo-Doi,au cours d'un violent accrochage.
Cetta action est récompensée par l'attribution d'une citation à l'ordre de l'Armée à la 2° Compagnie du 2°BEP.
En septembre 1950,le 2°BEP est transféré au Tonkin.Dès lors,jusqu'à la fin des hostilités,les deux bataillons, réunis sur le même territoirs,seront de tous les
coups durs,partageant la gloire mais aussi parfois la destinée tragique des autres unités.La liste des opérations effectuées ou des combats engagés par les Légionnaires parachutistes serait trop
longue à présenter mais trois noms,entre tous,méritent d'être soulignés tellement,à eux seuls ils témoignent du sacrifice consenti:
Les combats de la RC4,le combat de Nghia-Lo et la bataille de Dien Bien Phu.
Les combats de la RC4.
Fin 1950,la menace devient de
plus en plus pressante sur la frontière de Chine:le post de Dong-Khe est investi par les forces Viet-Minh qui disposent de plus de 30 bataillons puissamment armés dans la région;les postes de la
RC4 sont en danger.Le commandement français décide d'évacuer Cao-Bang et,pour faciliter le repli,ordonne une opération dans le secteur That-Khe,Dong-Khe.Le 1°BEP aux ordres du Commandant Segretin
est parachuté sur That-Khé les 17 et 18 septembre 1950.Du 1° au 8 octobre 1950,le 1°BEP intégré au Groupement Bayard de la colonne Lepage,ainsi que trois Bataillons Marocains,doit mener seul ou
en liaison avec les Marocains,des combats d'une extrème violence,d'abord pour reprendre Dong-Khe,mission qui sera annulée par le Commandement au cours de l'action même,ensuite,dans une deuxième
phase pour assurer le recueil des éléments venant de Cao-Bang.Chaque jour le Viet-Minh,regroupant ses forces,resserre l'éteau autour du Groupement Bayard;les combats sont acharnés et les pertes
sévères.Le 7 octobre,le Groupement Bayard en entier est pris au piège dans les calcaires de Coc-Xa.Le 1°BEP reçoit l'ordre d'ouvrir une brèche dans le dispositif ennemi:il faut percer coûte que
coûte,le sort du Groupement est entre les mains du 1°BEP ordonne le colonel Lepage.
Le 1erBEP Bataillon Segretin a rempli sa mission au prix du sacrifice total et s'est montré digne de la tradition légionnaire
Dans un terrain chaotique,couvert d'une épaisse végétation,commence un combat d'une violence inouïe.En quelques heures,le 1°BEP perd plus de 200 hommes mais la
mission est remplie:le Groupement peut s'engager dans le passage ouvert par le 1°BEP.Très rapidement les Viets se ressaisissent;il faudra une nouvelle intervention héroïque,cette fois menée par
le 1°TABOR Marocain,pour éviter que le piège se referme à nouveau.
Le 8 octobre,le 1°BEP tombe dans une forte embuscade tendue par les forces Viet-Minh.Au cours de l'action,le Chef de Bataillon Segretin,commandant le 1°BEP est
mortellement blessé.De combat en combat,jour après jour,le 1°BEP est anéanti.Du Bataillon il ne reste plus que 3 officiers,3 sous-officiers et 17 Légionnaires,commandés par le Capitaine
Jeanpierre,qui réussissent à rejoindre les lignes amies .Pour aggraver le désastre,120 légionnaires prévus en renfort pour le 1°BEP et parachutés avec le 3°BCCP dans le secteur de That-Khe seront
anéantis les jours suivants avec leur Bataillon de rattachement.
En ce mois d'octobre 1950,le 1°BEP a cessé d'exister.Il sera recréé le 15 mars 1951 avec des effectifs provenant d'Afrique du Nord.Comme l'indique la citation
attribuée au 1°BEP à cette occasion:Le 1°BEP,Bataillon Segretin,a rempli sa mission au prix du sacrifice total et s'est montré digne de la tradition légionnaire.
Les combats de Nghia-Lo.
Fin septembre 1951,le Commandement français,face à la menace que constitue la présence de plusieurs divisions Viet-Minh en pays Thaï décide de lancer une opération
dans le secteur de Nghia-Lo avec les 8°BPC,10°BPCP et le 2°BEP composant le Groupement commandé par le Lieutenant-Colonel de Rocquigny.Le 8°BPC est parachuté le 1°octobre,le 2°BEP aux ordres du
Commandant Raffalli,le 4 octobre au nord de Nghia-Lo.Le 6 octobre ,le 2°BEP prend le contact avec l'ennemi.Les Légionnaires Parachutistes et leurs camarades de la 2°CIPLE doivent mener toute la
journée de durs combats.A la nuit,le 2°BEP s'installe au point d'appui.A partir de 21 heures les viets qui espèrent renouveler le coup de la RC4,se ruent à l'assaut des positions du BEP,vague
après vague.A 3h30 les combats se poursuivent de toute part,la défense est héroïque mais les pertes sont sévères et les munitions commencent à manquer.Pour éviter l'encerclement total,profitant
de l'obscurité,le Commandant Raffalli décide de décrocher pour rejoindre le 8°BPC.Après avoir enterré les morts,transportant les blessés sur brancards,progressant hors piste sur un terrain
difficile pour éviter le Viet omniprésent mais obligé parfois d'engager le combat pour s'ouvrir queleques points de passage,le 2°BEP met 48 heures pour rejoindre les éléments avancés du Bataillon
ami.Les pertes du 2°BEP sont importantes:7 tués,19 disparus,27 blessés mais le 2°BEP a permis par son action,ajoutée à celle des autres Bataillons,de débloquer Nghia-Lo avant que le Viet-Minh
procède par la suite au retrait complet de ses forces.
La mort du Commandant Raffalli.
Le commandant Raffalli qui a
fait preuve de grandes qualités de chef,à la tête du 2°BEP pendant les combats de Nghia-Lo trouvera la mort un an après au cours d'un accrochage le long du Cho-Chai.
Il avait pris le commandement du 2°BEP le 1°novembre 1950 et avait mené le Bataillon pendant prèd de deux ans,de succès en succès.
La bataille de Dien-Bien-Phu.
Il est difficile de distinguer les BEP des autres unités au cours de la bataille de Dien-Bien-Phu,tellement les actions ont été imbriquées et le courage ainsi que
le sacrifice communs.
Le 1°BEP renforcé de la Compagnie Etrangère Parachutiste de Mortiers Lourds est parachuté sur la cuvette de Dien-Bien-Phu le 21 novembre 1953.Avec les autres
Bataillons de Parachtistes présents,le 1°BEP participe ,avant l'encerclement ,à de nombreuses reconnaissances et à des opérations de type particulier comme celle engagée pour le recueil de la
garnison de Lai-Chau.A partir de mars 1954,le Viet-Minh devenant de plus en plus pressant,les combats redoublent en violence.De son côté,la Compagnie Etrangère Parachutiste de Mortiers Lourds
tient d'une façon magnifique son rôle du début à la fin de la bataille.Le trbut payé par cette unité est lourd puisque pour un effectif total jamais supérieur à 80,ses pertes seront de 21 tués et
de 36 blessés.
De la même manière,il convient de rendre hommage aux Légionnaires de la Compagnie de Ravitallement par Air qui avec leurs camarades du Train,en dépit du
danger,n'ont jamais cessé d'assurer les largages au-dessus du camp retranché.
Le 10 avril 1954,le 2°BEP est parachuté sur Dien-Bien-Phu.Le Bataillon est rapidement mis dans le bain avec une mission de ravitaillement sur Hguette où il subit de
lourdes pertes.
Le 23 avril,le 2°BEP reçoit la mission de contre-attaquer sur un point d'Appui.Au déboucher les Légionnaires Parachutistes sont fauchés par les mitrailleuses
ennemies.Les pertes sont extrémement sévères :les effectifs du 2°BEP sont laminés.
Le 24 avril ce qui reste des 1° et 2ème BEP forme un bataillon de marche aux ordres du Commandant Guiraud.Le 8 mai 1954 tout est fini.
Après la chute du camp retranché.
-le 1°BEP meurt pour la deuxième fois;il sera recréé le 19 mai 1954 avec des volontaires provenant des corps Légion stationnés en Indochine.
-le 2emeBEP est également anéanti et dissous.Il sera recréé le 25 mai 1954 avec le 3èmeBEP,bataillon homogène qui,venant de débarquer en Extrème Orient,prendra,à la
demande de son chef de corps,le Commandant Masselot,l'appellation du 2èmeBEP.
La campagne d'Indochine,de 1948 à 1954,a coûté cher aux unités de Légion Parachutiste qui ont perdu au total:84 officiers,195 sous-officiers,1584 hommes du Rang
morts pour la France,soit la valeur de plus de 3 bataillons.
Le 1°BEP a été cité 4 fois à l'ordre de l'Armée et décoré de la Médaille Militaire.
Le 2èmeBEP a été cité 6 fois à l'ordre de l'Armée et décoré de la Légion d'Honneur.
C'est la seule Unité ayant reçu cette décoration pour faits de guerre se rapportant uniquement à la campagne d'Indochine.
L'Algérie.
Le Légionnaire Parachutiste quitte le Vietnam en emportant avec lui,le souvenir de populations auxquelles il s'est attaché et de jeunes Vietnamiens engagés dans les
combats à ses côtés.Ceux des CIPLE notamment-qu'il a le sentiment d'abandonner.Il garde aussi le souvenir de nomreux camarades tombés au cion d'une rizière,le long d'une piste ou dans la
brousse.Il a un peu de vague à l'âme mais,soldat,il est prêt à s'engager en Algérie dans un nouvau combat qu'on lui prdit plus facile,parce que plus proche de la Métropole,avec des moyens
supérieurs à ceux qu'il a précédemment connus.
Sitôt débarqués en Afrique du Nord,les deux Bataillons Etrangers de Parachutistes deviennent Régiments et s'installent,le 1erREP à Zéralda près d'Alger,le 2ème REP
à Philippeville dans le Constantinois.Le 3ème BEP est également transformé en Régiment ,le 3èmeREP ,mais presque aussitôt dissous,il permettra,par la ventilation de ses personnels,la mise sur
pied du 2èmeREP.La formation des deux REP est au plan des personnels,le fruit d'une sélection de haut niveau.En effet le prestige des unités de légionnaires parachutistes est tel qu'il n'est pas
un jeune officier sorti des Ecoles dans les majors,un sous-officier issus des Pelotons de Sidi Bel Abbes dans un trés bon rang ,ou encore un jeune légionnaire classé parmi les meilleurs en fin
d'instruction qui ne souhaite obtenir une affectation dans un REP.
Avec des personnels d'une telle qualité,commandés par des chefs prestigieux,les 1er et 2ème REP deviennent de remarquables outils de combat.La généralisation de
l'emploi des hélicoptères apporte,dans les opérations,une nouvelle donne,exploitée au maximum par chacun des Régiments.L'esprit de choc qui a muri en Indochine,va trouver son plein épanouissement
en Algérie.
En six ans,les résultats obtenus par les deux Régiments sont excepptionnels;à titre d'exemple pour le seul 2èmeREP dont la présence sur le Djebel a été quasi
permanente.Le bilan s'élève à:3665 rebelles tués dénombrés,autant d'armes saisies parmi lesquelles plus de 200 armes collectives.
Mais aussi,le sacrifice est grand comme en témoigne le nombre des Légionnaires Parachutistes,de tous grades,morts pour la France pendant la campagne
d'Algérie:
1erREP: 7 officiers ,44 sous-officiers, 247MDR.
2èmeREP: 9 officiers, 24 sous-officiers, 200MDR.
Après une période de "mise en jambes",en 1956,période déjà marquée de quelques succès et,pour le 1erREP,de sa participation à l'expédition de Suez,les deux
Régiments,dès 1957,s'engagent à fond dans la lutte contre la rebellion.
Le 1erREP,par son appartenance à la 10ème DP,participe en début 1957 à la bataille d'Alger où,avec les autres Régiments Parachutistes de la division,il traque les
chefs de la rebellion et anéantit leurs réseaux de terroristes.Après quelques semaines de lutte,le calme revient à Alger et mission accomplie,les unités peuvent repartir dans les
djebels.
Pendant cinq ans,les deux REP ne cessent de pourchasser le "fell" djebel après djebel,combat après combat,dont les plus violent se déroulent en 1958 avec
l'interception de fortes bandes rebelles ayant franchi le barrage électrifié de la frontière algéro-tunisienne.
Cette" bataille des frontières",le 1erREP la vit dans la région de Guelma où il obtient des résultats exceptionnels.Le 26 février 1958,dans le secteur de
Duvivier,le 1erREP accroche deux Katibas,toutes fraîches et dotées d'un important armement.Après plusieurs heures de combat,les Katibas sont anéanties laissant 197 des leurs sur le terrain ainsi
que l'armement correspondant.
Pendant plusieurs mois les combats se poursuivent à un rythme vertigineux.
Le 29 mai 1958,le 1erREP
est profondément meurtri par la mort au combat ,sur le Djebel Tahia,de son chef de corps ,le Lieutenant-Colonel Jeanpierre;l'hélicoptère à bord duquel il se trouve pour commander ses unités au
contact ,s'écrase au sol après avoir été atteint par le tir d'une mitrailleuse ennemie.Le Lieutenant-Colonel Jeanpierre,chef charismatique,au long passé glorieux,rejoint dans la mort les 118
légionnaires parachutistes de tous grades,du 1erREP,tués au combat pendant les cinq premiers mois de l'année.
Pour le 2èmeREP,ce sont,dans les six premiers mois de l'année 1958 une suite ininterrompue d'opérations marquées,pour la plupart,d'accrochages sévères avec les
HLL,d'abord dans la région d'El Milia,puis à hauteur de Soukarhas et Guelma pendant la bataille des frontières.
Le 28 avril 1958,le 2èmeREP est héliporté sur les Beni-Sbihi où il mène le combat pendant 10 heures ,jusqu'à la nuit,contre une forte bande
rebelle.L'engagement,d'une extrème violence,permet d'anéantir la bande qui laisse sur le terrain,199 tués et un armement très important.Quelques jours après,le 2èmeREP,toujours sur la
brèche,accroche à nouveau ,cette fois sur le djebel Muadjene:54 rebelles sont tués et leur armement récupéré.
Ces actions du 1er et 2èmeREP ne sont que des exemples pris parmi les nombreux engagements des deux régiments de Légion Parachutiste.Les interventions se
poursuivent en 1959,1960,avec notamment l'application du plan Challe qui conduit les régiments d'intervention dans toute l'Algérie,région après région.La participation de sREP est quasi
permanente mais,au fur et à mesure,les accrochages sont moins fréquents et moins violents:
La rebellion est à bout de souffle.
1961.
1961 est pour tous,l'année du drame algérien,l'année où les deux régiments étrangers de parachutistes adhèrent au "Putsch"d'Alger.Le 1erREP,considéré par son
intervention à Alger comme le fer de lance du mouvement,en supporte toutes les conséquences:Le Régiment est dissous le 30 avril 1961.La plupart des officiers sont traduits en justice ou punis
disciplinairement,tous les sous-officiers et militaires du rang sont mutés au 1erRE de Sidi Bel Abbes,pour être affectés aussitôt,dans un régiment Légion de leur choix,excepté le
2èmeREP.
Le 2èmeREP évite de justesse la dissolution.Le Colonel Chenel en prend le commandement;presque tous les officiers sont mutés hors Légion.Les remplçants sont pour
quelques uns des anciens des BEP ou REP,pour les plus jeunes,des officiers provenant d'autres corps Légion,ou TAP extérieurs.
Commence alors une période trés difficile por le 2èmeREP qui,sorti trés vite de sa garnison de prédilection et regroupé,à l'écart,à Telergma,doit subir presque
simultanément l'arrêt des opérations et un grand chambardement au niveau de l'encadrement .Implanté à Mers El Kebir,dès l'automne 1962 ,le 2èmeREP poursuit imperturbable sa route grâce à la
personnalité de son chef,à la connaissance du milieu Légion-Para qu'en ont les anciens ,ainsi qu'à la solidité inébranlable du corps des sous-officiers qui n'a jamais cessé de servir avec Honneur
et Fidélité.
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Source de l'article :Revue DLP nr 167.