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17 juin 2010 4 17 /06 /juin /2010 10:08

Ou l'on reparle du film Hors-la-loi

 

-Un texte de Monsieur Roger Holeindre en réponse à Monsieur Debbouze et ses amis.

-Quelques précisions sur l'Armée d'Afrique.

-Quelques précisions sur la guerre d'Algérie.

 

 

Qui est Roger HOLEINDRE (en quelques mots)
Jeune il a été l'un des plus jeunes résistants de France.Ouvrier dans la métallurgie,il est volontaire  pour l'Indochine où il effectue trois séjours.Au second il entre à la 1ère Demi-Brigade de Commandos-Parachutistes.
Après Dien Bien Phu il rejoint l'Algérie où il se distingue au 8ème RPC,il y est deux fois blessé,Croix de guerre TOE,Croix de la Valeur militaire,Médaille militaire .Grièvement blessé,il est démobilisé et se consacre à la jeunesse musulmane à Tebessa,il crée une maison des jeunes ou il anime l'education de 400 jeunes Musulmans.
Il est cité pour son action en faveur de la jeunesse musulmane.
Il a été aussi l'un de ceux qui n'a pas renié sa parole,après avoir rejoint l'OAS il effectue une peine de prison avant d'être gracié.
Il devient ensuite écrivain(auteur d'une trentaine de livres) et journaliste,grand reporter à Paris-Match,Le Figaro magazine,Magazine Hebdo,spécialiste des questions africaines,de l'Asie et de l'Amérique Latine).Il a été entre autres,Député de Seine-Saint-Denis,Conseiller régional d'Ile -de-France,Conseiller municipal de Sevran.
Il est président du Cercle National des Combattants.

ROGER HOLEINDRE,Président du Cercle National des Combattants
LETTRE OUVERTE Á M. JAMEL DEBBOUZE ET Á SES AMIS ACTEURS ET CINÉASTES !
Messieurs…

Vous avez presque tous la double nationalité. En grande majorité néanmoins, vous êtes nés en France… Vous avez acquis des métiers prestigieux, en France, et pour certains d’entre vous, vous avez fait fortune… en France.
Alors, une question lancinante m’obsède jour et nuit : Vous êtes bien ici de votre plein gré ? Personne ne vous a obligé à venir chez nous ? et personne ne vous empêche de repartir ? Si vosparents ont cru bon de quitter leur pays d’origine pour s’installer sur le territoire français, c’est bien parce qu’ils savaient que leur vie, dès lors, et celle de leurs enfants, seraient meilleures ici qu’outre Méditerranée ?
Alors, dans vos films, pourquoi cette hargne, cette volonté constante de vouloir “touiller” le pus des plaies de notre Histoire, en faisant toujours porter le principal des fautes par la France ?
Dans le film « Indigènes », tout n’était pas mauvais, mais l’esprit était faux. Vous avanciez comme argument “massue” le fait que la retraite de ces soldats était ridicule. C’est vrai : Mais elle l’est pour tous les soldats, car il y a la retraite du combattant…et la retraite pour 15 ans de service minimum. Elles n’ont rien à voir l’une avec l’autre. A titre d’exemple : Moi, j’ai été résistant, j’ai fait 3 séjours de guerre en Indochine, plus l’Algérie. Je suis médaillé militaire, j’ai plusieurs citations ; j’ai été 2 fois blessé au combat, et je touche 212,19 € de pension tous les 6 mois, soit environ 35 € par mois, et je n’ai même pas la Légion d’Honneur !Les troupes Nord africaines n’ont jamais été « la chair à canons» comme vous voulez toujours le laisser entendre. Vous oubliez sciemment les 170 000 pieds-noirs qui, avec les indigènes,presque tous volontaires, composaient l’Armée d’Afrique. Les unités d’élite “blanches”ont payé plus que le prix du sang et de l’honneur.Vous n’êtes pas sans savoir que, le 7 février 2010, le Parlement algérien a déclaré qu’il allait faire adopter une proposition de loi, “criminalisant” les 130 années de présence française en Algérie.
Le sieur Bouteflika compte pour cela demander des milliards d’euros de dédommagement à la
France, avec en plus… des excuses…de la repentance…le reniement de tout ce qui fut notre passé.
En voilà assez ! Il vous faut donc savoir quelle est votre position quand la France est ainsi attaquée, bafouée. Il vous faut, que vous le vouliez où non, choisir votre camp ! Vous ne pouvez pas… être ici… et là-bas, tout du moins en paroles ! Le dernier film de M. Rachid Bouchareb, « Hors La Loi »
commence, lui, par des erreurs flagrantes, des oublis, des affirmations qui sont des contrevérités historiques.Ce monsieur sait ce qu’il fait, ce qu’il dit. Ne déclarait-il pas le 21 juin 2009 au journal El-Watan à Alger… vouloir « rétablir la vérité historique » et ainsi… « déballer tout » à travers ce long métrage de 2h30, dont 25 minutes seraient consacrées aux évènements du 8 mai àSétif et Kerrata (Oui 25 minutes !). A Sétif, tout a commencé par des mini échauffourées, des défilés revendicatifs, et ce dès le 1er mai 1945. Tout avait été programmé par le congrès des «Amis du
manifeste algérien », car le FLN n’existait pas alors.De marche pacifique en marche… de la dignité,tout a basculé dans le drame avec les tueries et les atrocités, le 8 mai 1945, et cela au nom du Djihad, aux cris de « Á bas la France »,« Vive l’indépendance ».

Le commissaire de police Oliviéri,débordé, jeté au sol par les émeutiers, a tiré en l’air pour se dégager. En l’air ! Pas dans le tas ! Ce qui transpirait alors c’était la haine du roumi mise au goût du jour par la radio du Caire depuis des semaines.Cela donna des scènes de violences inouïes, de mutilations effroyables, n’épargnant ni les femmes, ni les enfants en ce jour de fête de la Victoire, au milieu des hurlements hystériques et des “youyous” des femmes.
C’était la folie !Jusque dans les maisons envahies… les Européens furent éventrés, émasculés, les femmes et les fillettes violées ! Les bébés découpés en morceaux à la hache !Dans la foulée, aux 400 Européens dont 300 femmes et enfants massacrés, s’ajoutaient déjà 800 musulmans,connus pour leur amour de la France, dont de nombreux anciens combattants forcés d’avaler leurs médailles ! Oui, la réaction des civils fut anarchique et sanglante, mais n’était-ce pas ce que voulaient les instigateurs de la révolte ? Car ils étaient seuls !

Á cette époque, l’Algérie était presque totalement dépourvue de troupes. Dans les jours qui suivirent ce furent en partie des unités musulmanes en formation qui rétablirent l’ordre, alorsqu’ailleurs, souvent, des ouvriers arabes sauvaient leurs patrons. Quand l’armée intervint en plus grand nombre, 10 000 armes furent récupérées !
Voilà messieurs, les vérités que votre film escamote ! Si vous désirez la liste, les massacres que par la suite le FLN perpétua, bien souvent sur des musulmans qui refusaient de renier la France, je me tiens à votre disposition pour ce faire. En voici déjà quelques exemples… El Halia… hommes,femmes, enfants, débités à la hache, le 20 août 1955, rien que des ouvriers, des mineurs, chrétiens et musulmans. Des bébés cloués sur les portes des granges avec des pioches. Le massacre de Palestro le 18 mai 1956, où des appelés tombés dans une embuscade ont été non seulement tués,c’était la guerre, mais mutilés, les yeux crevés, le sexe tranché mis dans la bouche, le ventre ouvert. Le massacre de Melouza, le 28 mai 1957, où toute la population musulmane de la Mechta-Kasba fut exécutée par le FLN, 300 cadavres et 150 blessés, du seul fait qu’ils appartenaient au MNA, mouvement politique concurrent, mais “nationaliste”.Les noms de tous ces lieux où furent perpétrés des attentats horribles restent gravés dans les mémoires de tous lespieds-noirs, de tous les musulmans qui servirent la France, de tous les soldats qui firent leur devoir ! C’est-à-dire tous ceux que le dépravé ministre Frédéric Mitterrand, ose traiter, dans Le Parisien,de nervis d’extrême droite…une saloperie de plus ! Ajoutant que ce film n’est pas historique, mais une fiction ! Mes souvenirs, eux, ne sont pas une fiction !J’entends encore comme une longue litanie, au milieu des corps déchiquetés baignant dans des mares de sang, des pieds, des jambes, des bras, des têtes, des tripes… étalées partout…éclaboussant les murs… les cris et les pleurs de gens du peuple, hébétés, hommes rudes en pleurs, gamines mignonnes dans leur robe de bal, devenant folles de douleur !Rendons donc hommage à toutes ces victimes innocentes que vous et vos amis oubliez… du stade municipal d’Alger, du stade d’El-Biar,du casino de la Corniche, du Clos Salembier, d’Hussein-Dey, de la Redoute, de la Casbah et de tous ces quartiers d’Alger quivirent périr des centaines de martyrs.Il aura fallu que la télévision française ose (et elle a osé)donner une tribune à toutes ces poseuses de bombes. Certaines vivent chez nous, en France, comme vous messieurs, mais aucune d’elles n’a fait preuve du moindre regret, du moindre remord,ne serait-ce que vis-à-vis du piètre résultat, du calamiteux résultat de l’INDÉPENDANCE ALGÉRIENNE. Qu’ont donc fait les dirigeants algériens de l’Algérie prospère… que De Gaulle leur a donnée… avec en plus, en prime, le Sahara, son gaz et son pétrole… qui n’ont jamais, jamais, été algériens. Le remerciement fut le massacre de 100 000 harkis… soldats français, et l’enlèvement de milliers d’Européens, dont certains seraient, aujourd’hui, toujours vivants.M. Bouteflika ose comparer la présence française en Algérie à l’occupation allemande en France ! A ma connaissance, au départ des troupes du Reich, 5 millions de Français ne sont pas partis s’installer en Allemagne.Pour mes amis et moi-même, la guerre d’Algérie est terminée, le peuple algérien est indépendant… les problèmes de l’Algérie sont ses problèmes.Si nous refusons la repentance, nous refusons aussi qu’il soit dit et écrit que cette guerre, que notre armée a gagnée militairement, fut un combat sanglant entre l’armée française et la totalité de la population d’Algérie.Cela est faux ! Comme le reste !
Messieurs, je ne vous salue pas, je vous plains.


Parlons un peu de l'armée d'Afrique.(voir dans les pages Maghreb et Algérie)

 
                                  gagnon10.jpg
1940/1942
Sur les population musulmane en AFN(Algerie Maroc Tunisie)18millions,environ 180.000 ont été mobilisés ou volontaires.
Sur les population européenne en AFN(Algérie,Maroc Tunisie) 1 million environ 168.000 ont été mobilisés ou volontaires.
1942/1945
27 classes de 19 à 45 ont été mobilisées après le 8/11/1942 soit 259.000 mobilisables,176.000 incorporés dont 9/10 étaient pieds noirs,10.000 volontaires féminines et 7.000 français ayant rejoint l'AFN.
L'armée française était alors composée essentiellement de troupes venant de l'empire,plus de 400.000 personnes dont 233.000 algeriens tunisiens marocains africains d'AOF et d'AEF.175.000 français d'AFN (nommés plus tard pieds-noirs)auxquels se sont ajoutés,20.000 français évadés de France,35.000 corses dès janvier 1944 puis au fur et à mesure de la libération de la France 135.000 provenant de la résistance et autres.
Le 15/8/1944 commence l'opération ''Dragon''450.000 soldats ont débarqué sur les plages du Var,sur ces 450.000 soldats,300.000 appartenaient à l'armée du général de Lattre de Tassigny chef du corp expéditionnaire français dont nombreux venaient des quatre coins de l'empire.(AFN,AEF,AOF,Polynésie,Nelle Calédonie).

Cette armée d'Afrique s'était déja battue fin novembre 1942 en Tunisie ou elle a ensuite été épaulée par les armées américaines et anglaises,les forces de Leclerc,celle ci a défilé à Tunis en mai 1943;Sous les ordres du général juin elle réalisa une percée magnifique du front allemand sur le Garigliano facilitant ainsi la chute de Cassino ,ouvrant ainsi la route de Rome ou elle est entrée le 2 juin,le 5 juillet à Sienne,6400 hommes tués,4200 portés disparus,21000 blessés..Nombreuses sont les tombes des maghrébins,pieds-noirs et africains noirs dans les cimetières d'Italie et de l'est de la France.
Le total des pertes en Tunisie,Italie,France et Allemagne a été de 45.000 tués dont 20.000 européens,72000 blessés dont 32.000 européens soit environ 18% des effectifs.

Guerre de 1914/1918-environ 155.000 Européens d'Afrique du Nord et 170.000 Kabyles et Arabes combattirent durant cette guerre;il y eut à déplorer 22.000  morts Européens et 25.000 morts Kabyles et Arabes durant ces énénements.

 

De mémoire,l'Armée d'Afrique,on en parle peu,il se trouve même,ici où là,des personnalités qui veulent interdire le chant des Africains lors de manifestation,on se demande bien pourquoi???

 

C'est nous les Africains
Qui revenons de loin
Nous venons des colonies
Pour sauver la Patrie
Nous avons tout quitté
Parents, gourbis, foyers
Et nous avons au cœur
Une invincible ardeur
Car nous voulons porter haut et fier
Le beau drapeau de notre France entière
Et si quelqu'un venait à y toucher
Nous serions là pour mourir à ses pieds
Battez tambours, à nos amours
Pour le pays, pour la Patrie
Mourir au loin
C'est nous les Africains.

Nous étions au fond de l'Afrique
Gardiens jaloux de nos couleurs,
Quand sous un soleil magnifique
A retenti ce cri vainqueur
En avant ! En avant ! En avant !

Pour le salut de notre empire
Nous combattons tous les vautours
La faim, la mort nous font sourire
Quand nous luttons pour nos amours
En avant ! En avant ! En avant

De tous les horizons de France
Groupés sur le sol africain
Nous venons pour la délivrance
Qui par nous se fera demain
En avant ! En avant ! En avant !

Et lorsque finira la guerre
Nous reviendrons dans nos gourbis ;
Le cœur joyeux et l'âme fière
D'avoir libéré le pays
En criant, en chantant : en avant !

Mais le pire,la présence des Européens d'Afrique du Nord de cette époque est volontairement occultée,pourtant,Kakyles,Arabes et Européens se sont battus côte à côte et méritent tous notre respect.



Les pertes de la guerre d'Algérie.(voir dans pages Maghreb et Algérie)

Elles peuvent étre éstimée dans la population d'Algérie à 250.000 morts et disparus.
Les pertes militaires,statistiques de l'armée française,143.538 rebelles tués de novembre 1954 au 19 mars 1962,le ministère algérien des anciens moudjahidines donne le chiffre de 152.863 tués au combat.
Côté français 23196 morts (terre mer air gendarmerie)dont 15.583 tués au combat.A ce chiffre il faut ajouter,aprés le cessez le feu,152 tués,422 bléssés,162 disparus.

Les purges internes de l'ALN ont fait entre 7.000 et 15.000 victimes.
Le terrorisme du FLN a tué en Algérie de 1954 à 1962 ,19.166 personnes dont 2.788 européens,bléssés 21.151 dont 7451 européens,auquels il faut ajouter 13.671disparus dont 375 européens ceci avant le 19 mars 1962 et environ 6.000 tués et 4.000 bléssés du MNA.
Aprés le cessez le feu,jusqu'au 1er mai 1963,  3098 enlèvements d'européens ont été recensés,969 on été retrouvés vivants,et 306 morts(les autres?????)


Quand aux harkis
dans le livre '' les mensonge de la guerre d'Algérie'',page 438 -de l'aveu même de Ben Bella,la population visée représentait 500 à 600.000 personnes,si l'on s'en tient aux confidences de Krim Belkacem,sur les 220.000 musulmans abattus par l'ALN ''en dehors des combats''150.000 auraient été exécutés après le cessez le feu,et l'auteur précise,c'est aussi le chiffre retenu par les experts auprès des tribunaux ayant à connaître les crimes  contre l'humanité.

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18 mai 2010 2 18 /05 /mai /2010 15:02

Ce texte est la copie d'un original encadré dans le local de la section.



Promotion capitaine Bergot.    

                  

 

PICT0006.JPGErwan Bergot est né à Bordeaux le 27 janvier bergot101930.D'ascendance bretonne,il est nettement marqué par le caractère de sa race,portée à la fidélité et au courage comme à la ténacité et à la spiritualité.Elève des Jésuites,il fait chez eux de brillantes études qui le ménéraient au Séminaire,car il est animé par une foi profonde,ou à une licence de Lettres,si son tempérament d'homme d'action ne lui faisait préférer un engagement plus physique.
Une préparation militaire supérieure lui ayant fait découvrir les parachutistes il opte tout naturellement pour cette Arme quand il est appelé au service militaire en 1949.Nommé aspirant à l'issue du stage des Officiers de réserve à Saint-Maixent,il va faire son "temps" au 11eme Bataillon de Choc basé à Mont-Louis.A la fin du service légal,ayant mesuré auprès de cadres prestigieux et dans des activités physiques variées ce qu'était la vie militaire,il ne résiste pas à l'exemple de ses camarades d'active qui partent pour l'Indochine.L'aspirant Bergot considère que son devoir de Français est de continuer à servir la-bas.
C'est comme ORSA(officier de réserve en situation d'activité) qu'il débarque à Saïgon en Juillet 1951.Affecté au 22eme régiment d'Infanterie coloniale à Bien-Hoa,dans l'est cochinchinois,le sous-lieutenant de réserve  va "apprendre" sur le tas,au contact de sa troupe autochtone,les particularismes de cette guerre et de cette population.Malgrè le caractère un peu décevant de cette affectation bien terre à terre pour un féru du "choc"et du parachute,Bergot va contracter là le "mal jaune",cette attirance insurmontable pour un pays et ses habitants qu'il n'oubliera plus jamais et qui,bien plus tard,seront la source de ses plus grands livres.
Bergot-Indo.jpgAprès un an de purgatoire à Bien-Hoa,début octobre 1952 toujours réserviste,le sous-lieutenant Bergot est muté au Tonkin ou il rejoint le 6ème Bataillon de parachutistes coloniaux du commandant Bigeard.Deux jours après son arrivée,chef de section à la compagnie Trapp,le bataillon saute en Haute-Région sur Thu-Lé,proie offerte à près de deux  divisions vietminhs.Sept heures de combat et trois jours de folle retraite à travers la jungle permettront à Bigeard de ramener sains et saufs les deux-tiers de son bataillon.Intégré dès cette épreuve de force,Bergot connait enfin la chaleur d'une camaraderie exaltante et formatrice auprès de son commandant de compagnie comme auprès de ses pairs.Laizé,Ferrari,Datin.Avec eux et comme eux,pendant plus d'un an il participera aux faits d'armes du bataillon Bigeard,défense du camp retraché de Na-San,opérations du delta tonkinois,coup de main sur Langson au cours d'"Hirondelle".
L'ancien élève des Bons-Pères est devenu un guerrier confirmé et reconnu.Il s'est forgé une réputation de jeune tenace,tout acquis au mode de vie extraverti des officiers parachutistes;mais cette attitude masque un intérêt profond pour la condition militaire et un attachement de jour en jour plus évident pour ses subordonnés.
En décembre 1953 quand le dispositif de l'opération Castor est en place sur le site de Dien-Bien-Phu,le lieutenant Bergot spécialiste en mortiers ne compte plus sur les effectifs du 6émeBPC mais sur ceux d'une unité créée pour la circonstance,la compagnie de mortiers lourds des paras de la Légion au béret vert,il va subir tout le long des cent-soixante-dix jours de la bataille de Dien-Bien-Phu,d'abord accès de fixation puis rapidement  siège et choc frontal.L'évacuation du capitaine,la mort de l'officier adjoint font du lieutenant ORSA le seul patron des mortiers lourds du BEP.En batterie au centre navralgique du dispositif,terriblement exposé aux tirs de l'artillerie ennemie,décimée jour après jour,servant ses pièces dans un cloaque,la CMML va tirer son dernier obus le dernier jour du siège,le 7 mai 1954,la rage au ventre.Tous les rescapés de la bataille se souviendront avec chaleur de l'efficacité et du dévouement des mortiers de Bergot durant toute la bataille.

B13A ces souvenirs heurtés de plus de quatre mois de combats quasi-permanents,la marche infernale qu'imposent les Viets à  leurs onze mille sept cents prisonniers jusqu'aux camps d'internement va rajouter les cicatrices d'un chemin de croix meurtrier.Comme meurtriers seront aussi les quatre mois passés dans ces camps de prisonniers,sous la férule de commissaires politiques déshumanisés,dans d'atroces conditions de malnutrition,de misère physique,d'absence d'hygiène et de tentatives de lavages de cerveaux.Classé disciplinaire après une tentative d'évasion avortée,Bergot connaîtra les conditions de captivité les plus dures avant de faire partie,en septembre,des trois mille neuf cents prisonniers libérés par le Vietminh.
Que sont devenus les huit mille combattants désarmés poussés vers la jungle du nord et qui ne sont jamais revenus?Cette question lancinante que se posent les survivants n'abandonnera plus jamais l'esprit et le coeur de Bergot,qui en fera,trente ans plus tard le thème d'une de ses plus fortes oeuvres d'écrivain,"CONVOI 42".
Chevalier de la Légion d'Honneur,quatre fois cité,le réserviste BERGOT est rapatrié en France et démobilisé à Bordeaux.A peine a-til le temps de se poser des questions sur l'orientation de son avenir civil.Le 15 février 1955,il est rappelé pour servir en Algérie.Son affectation au 47ème Bataillon d'infanterie n'est pas de celles qui peuvent enthousiasmer ce baroudeur.Mais il sait dynamiser ses appelés et les adolescents autochtones regroupés dans un centre de formation qu'il dirige.Il y retrouve le tonus émoussé par la captivité,au point de refuser sa nouvelle démobilisation, pourtant légale,et de demander une nouvelle fois son activation.Après un nouveau stage à Saint-Maixent,en compagnie de la promotion"Amilakvari"de Saint-Cyr,le lieutenant Bergot devient enfin officier d'active en 1957.
Du 47ème Bataillon d'infanterie il réussit alors à passer dans une unité plus offensive.Les bataillons de choc se réclamant du 11ème,corps regroupant des agents "Action" travaillant sous l'égide du SDECE,animent maints commandos implantés en Algérie.Bergot y travaille brillamment avec l'enthousiasme de ses jeunes années,notamment sur la frontière tunisienne,y gagnant encore une citation,la 6eme déjà.

 

 

 

B9En avril 1960,après vingt cinq mois de présence en Algérie,il rentre en France.Le général GILLES,sous les ordres duquel il avait servi à Na-San,le choisit pour servir à son cabinet à Toulouse,d'où il commande la région militaire.C'est pour le jeune officier qui a toujours servi dans la troupe une prise de contact utile avec le monde extérieur,les états-majors,la presse,l'opinion publique majoritairement peu militariste.A la mort du général Gilles,en août 1961,Bergot repart sur sa demande pour l'Algérie où il retrouve la Légion étrangère,dans les rangs du 2ème Bataillon étranger de parachutistes ou il sert comme chef de section.En décembre,au cours d'un accrochage dans le Nord-Est Constantinois,il est grièvement blessé à l'oeil droit;dont il ne recouvrera pas l'usage.
Désormais le combat par les armes d'Erwan Bergot est terminé.Il va néanmoins continuer à servir sous l'uniforme jusqu'en 1965:le capitaine Bergot va être à sa sortie de convalescence en mai 1962,le premier patron de la revue TAM,y découvrant les secrets du journalisme auquel il avait un instant souhaité s'adonner douze ans auparavant.Il y sens aussi éclore son goût très vif pour l'écriture,au point de publier en 1964 son premier roman"Deuxième Classe à Dien-Bien-Phu"qui rencontre immédiatement le succès.
Fort de ce test réussi,conscient que sa mutilation lui interdira tout retour dans une unité de corps de bataille,il décide alors de quitter l'armée active dont il démissionne en 1965.Son combat pour l'idéal qu'il a partagé avec tant de guerriers proches de son coeur,il va le continuer dorénavant par la plume.
Alternant et conjuguant celle du témoins,celle de l'historien,et plus tard en pleine

Les-Appeles-en-Algerie possession de ses moyens,celles du romancier,il va ainsi,en presque trente ans d'écriture,composer une oeuvre de près de cinquante ouvrages,consacrés pour la près grande majorité à ses frères d'armes et au pays qu'il ne peut oublier,l'Indochine de ses premiers combats."Au départ,écrivait-il,je tenais à rendre hommage à tous les obscurs,les sans-grade,ceux qui n'ont jamais leur mot à dire dans l'Histoire,et que j'avais vu se battre,la rage au ventre,sans jamais se poser de question".
Son talent,joint à la rigueur de sa documentation,lui permettait de recréer une ambiance,des dialogues vrais,une émotion dans lesquels les anciens retrouvaient leur jeunesse et qui donnait aux jeunes le goût d'égaler leurs aînés sous les armes.Plus que toutes les consécrations officielles de ses oeuvres,prix de l'Academie Française,Prix Poincaré,Claude Farrère,grand prix de la ville de Bordeaux,prix du roman de la ville de Nancy,prix de la Société Géographie-Dupleix,prix Moncey,et pour finir prix Vauban décerné par l'Institut des Hautes Etudes de la Défense Nationale,autant que de ses sept citations et de sa cravatte de Commandeur de la Légion d'Honneur,ce dont Erwan Bergot pouvait à bon droit se sentir fier,c'était de ce sentiment qu'il avait su faire naître dans le coeur des jeunes générations pour l'armée française.Combien la lecture de ses ouvrages a-t-elle fait éclore de vocations?
Indéniablement,le capitaine en retraite Erwan Bergot,guerrier et écrivain,par sa fidélité et la qualité de son dévouement de plus de trente ans,méritait bien de parrainer une promotion de jeunes officiers.Pour reprendre deux titres de ses romans,après avoir été lui-même,avec combien d'ardeur,"le flambeau",il était juste qu'il soit désigné,amical,modeste,chaleureux et fraternel,pour transmettre"l'Héritage".

 

Promotion capitaine Bergot:Année 1993,de l'école d'application de l'infanterie(EAI)


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insigne nr 4136.


 En 1983-photo de la troisième journée du livre combattant organisée au Beffroi de Thionville et à laquelle participait Erwan Bergot.La section était alors dirigée par le président Jean-Claude Houlne.

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Lien sur le blog:

La section Erwan Bergot.

Erwan Bergot en livres.

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26 mars 2010 5 26 /03 /mars /2010 09:26
18 mars 1962 Signature des accords d'Evian et début du processus de l'indépendance de l'Algérie,La semaine qui suivit fut marquée de violences de la part des commandos OAS;le 20,une place populaire d'Alger avait été bombardée tuant et blessant des Algériens,le 22 mars l'attaquent d'une patrouille de la gendarmerie mobile à la sortie du tunnel des Facultés fait 18 morts et 25 blessés parmi les gendarmes,le lendemain,un commando s'en prend à une patrouille de soldats français en tuant sept et en blessant onze,d'autres soldats et gendarmes sont attaqués dans différents points de Bab El Oued ,sept y perdent la vie.
Bab El Oued est alors encerclé et coupé de l'extérieurs.

Le 26 au matin les populations sont appelées à se rassembler et à se diriger vers Bab El Oued par la rue d'Isly,pour mettre fin au blocus.Il s'agissait d'une manifestation pacifique,brandissant des drapeaux français, interdite par les autorités pour libérer les habitants de Bab Bel Oued et leur apporter réconfort .Plus de quatre mille personnes,hommes femmes et enfants.Vers 14 heure la foule se heurte à un barrage militaire composé d'hommes du 4emeRégiment de Tirailleurs Algériens,23 hommes sous les ordres du sous-lieutenant Ouchène Daoud .Des coups de feu partent d'une terrasse,(on ne sait toujours pas qui a tiré,les uns disent l'OAS,d'autres parlent de  barbouzes???)les tirailleurs répliquent par un feu nourri,c'est la panique,malgrè les "halte au feu"les corps tombent ,fauchés par les balles.

On relève 46  morts et plus de 200 blessés civils,dont vingt meurent de leurs blessures et un militaire tué et dix blessés.

Selon Yves Courrière qui était présent........""
Des manifestants qui tentent de se réfugier dans un magasin sont hachés par les rafales de 12,7 des gendarmes mobiles. Visages arrachés, poitrines explosées, hurlements. Un cri: «Mon lieutenant, halte au feu! Je vous en prie, dites halte au feu!» La voix du soldat est presque un sanglot. Mais les forces de l'ordre continuent de tirer, l'arme à la hanche. La fusillade dure douze minutes. «On saura plus tard qu'au moins 70 personnes ont été tuées et 200 blessées........."

Une vidéo de l'événement.

fusillade 26 mars 1962 rue d'Isly à Alger, France 3 2002
envoyé par isly26mars. - L'info video en direct.


48 ans après:

Association des Familles des victimes
du 26 Mars 1962 et de leurs Alliés


Vendredi 26 mars 2010, la liste nominative des victimes de la fusillade du 26 mars 1962 sera enfin inscrite sur un monument national aux Morts, érigé à Paris Quai Branly.


L'Association des Familles des Victimes du 26 mars 1962 et de leurs Alliés dénonce l' agression de la F.N.A.C.A. contre ses Martyrs

Par communiqué de presse, le comité national de la F.N.A.C.A. s' élève contre l' inscription des noms des "victimes civiles du drame de la rue d'Isly le 26 mars 1962 sur la colonne centrale du Mémorial national de la guerre d'Algérie", initiative qu 'elle qualifie de "véritable insulte à l'Armée Française restée loyale à l' égard des Institutions Républicaines dans cette période perturbée par les exactions de l'O.A.S.".

L'Association des Familles des Victimes du 26 mars 1962 et de leurs Alliés rappelle que cette tragédie n'a frappé que des civils qui aspiraient à vivre Français sur une terre française et voulaient témoigner leur solidarité aux habitants affamés du quartier de Bab-el-Oued.

Avec pour seule arme le drapeau tricolore à la main, ils ne menaçaient assurément pas les "Institutions Républicaines" !

Elle s' indigne de voir encore, 48 ans après ce drame, les responsables de cette seule association d' anciens combattants tenter de légitimer ce massacre et poursuivre de leur vindicte ces victimes innocentes.

Cet acharnement lui semble dicté par la fiction d' un cessez-le-feu jamais appliqué dont cette association a fait son étendard et qu'elle entend imposer par tous moyens, jusqu'au mépris des Morts tombés après le 19 mars 1962.

L'Association des Familles des Victimes remercie toutes les autres associations d'Anciens Combattants pour leur compréhension et leur soutien.

A Paris, le 21 janvier 2010, Nicole Ferrand





  
 

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23 mars 2010 2 23 /03 /mars /2010 16:41
19 mars 1962-Pas vraiment le cessez-le-feu en Algérie.


en 1961 le projet de partition de l'Algérie est un echec.de GAULLE céde contre l'avis des états riverains de l'Afrique sub-saharienne ainsi que celui de son premier ministre sur la Sahara,poussé semble t'il par les représentants des sociétés pétrolières.Dans ""les mensonges de la guerre d'Algérie''Demougin écrit:
les représentants des sociétés pétrolières,dans le cadre des accords de prospection et de commercialisation internationaux du pétrole,préféraient une solution ouverte au problème algérien,c'est à dire une coopération de tous les groupes pétroliers mondiaux avec un état indépendant ,plutôt que la constitution d'une industrie pétrolière nationalisée;contrairement à ce que beaucoup avaient pensé,à commencer par les pieds-noirs, le pétrole et le gaz découverts en janvier 1956 n'avaient pas été un atout pour l'Algérie française mais un élément majeur de sa disparition.
de Gaulle offrait là,au GPRA, un succès inappréciable.

Ensuite de Gaulle passe à une politique de ''dégagement''celle dont il s'était toujours défendu et ceci au moment ou le GPRA inquiet des visée politiques de son état major,déchiré par des rivalités internes,menacé par les chefs de l'ALN et conscient de l'état désastreux de ses katibas ne voit d'issue que dans une négociation.

Le ''dégagement'' aboutit en mars 1962 à la conclusion des accords d'Evian,qui avaient été qualifiés aussitôt par Boumédienne (chef de l'armée des frontières stationnée en Tunisie et Maroc))de pacte néocolonialiste permettant à la France d'exercer une nouvelle forme de domination.De Gaulle parle aux français, à la TV il leur dit ''les deux peuples,français et algériens vont marcher fraternellement sur la route de la civilisation,alors qu'en même temps la radio du FLN diffuse en français une émission prônant l'appaisement et la réconciliation,principalement à l'égard de musulmans qui ont choisi la France alors que son programme en arabe confirme la poursuite de la lutte et le châtiment des traitres.Aussitôt commencent les enlèvements d'Européens et le massacre des supplétifs
..
Le général Bigeard écrtit,dans l'un de ses livres-le FLN n'a pas attendu que nos troupes soient parties pour procéder à des réglements de compte sauvages.Le martyre des harkis a commencé bien avant le cessez le feu.Loin dans le bled,l'abandon de nos postes entraînait systématiquement la mort des harkis.On retrouvait leurs restes brûlés vifs,égorgés,massacrés à coups de hache.''

Les représentants du GPRA qui avaient participé aux accords d'Evian et obtenu un réel succès diplomatiques voient leurs signatures désavouées et seront éliminés,Ces accords n'ont jamais été ratifiés par l'état algérien,jamais appliqués,Ben Bella dira même qu'ils ne sont pas le Coran.


les supplétifs de la France et leur abandon.Le sort des Harkis.
GMPR et GMS-dès novembre 1954 des unités ont été mises sur pied pour maintenir l'ordre dans les campagnes et le bled, les groupes mobiles de police rurale(GMPR)et les groupes mobiles de sécurité(GMS).
Il n'existait pas,alors,dans les vastes régions rurales de forces de police et de gendarmerie suffisantes, et, aussi adaptées à la nouvelle situation.C'est donc pour s'opposer à la rébellion que furent créées ces unités,Ces forces civiles étaient placées sous l'autorité du directeur de la sureté nationale en Algerie.A cette époque la plupart des unités nord africaines étaient encore en Indochine,raison du recours aux supplétifs.

Les Moghaznis
Ils étaient rattachés aux sections administratives spécialisées(SAS)regroupés en ''makhzen''d'environ trente hommes.Ces unités furent donc créées en même temps que les SAS à partir du mois de septembre 1955,leur rôle était d'assurer leur sécurité.Début 1960 les moghaznis étaient environ 20.000.

En 1956 des harkas ont été créées dans toute l'Algérie.Ces unités comptaient 24.000 hommes en 1958,le général Challe porta leur nombre à 60.000 (1959)dans le but de créer un commando de chasse par secteur militaire,en tout 800 harkas furent crées.En 1959 entre six et sept mille hommes sont affectés dans des commandos de chasse.

Il est utile de rappeler qu' il y eu quatre fois plus de musulmans en armes du côté français que du côté du FLN;Face à ces 180.000 combattants l'ALN n'a jamais dépassé 48.000 hommes dont le plus grand nombre se trouvait en Tunisie et au Maroc.
3200 supplétifs ont été tués au combat ou dans des attentats.

Une  pensée pour ce qui prétendaient et les autres qui continuent à prétendre,que la population musulmane était totalement inféodée au FLN.

Abandon,massacres et rapatriement minimun des supplétifs.
Il semble que le général Challe avait en vue un projet de fédération des différentes unités territoriales et d'autodéfense.Le général Crépin son successeur,aurait promis, début 1961, que les harkis,qui étaient considérés comme vainqueurs auraient la première place dans l'Algérie future,mais,peu après la réduction des effectifs est amorcée.

Les promesses de ces deux généraux n'ont pas été tenues,quand aux négociateurs d'Evian ,ceux ci ont obtenu la promesse du FLN qu'il n'y aurait pas de représailles.ll y eu d'abord des règlements de compte dans les villages évacués par l'armée française,ensuite des massacres à partir de début juillet.
90% des harkis ont choisi de rester chez eux parce que le FLN avait fait des promesses.

En mars 1962 c'est le cessez le feu,les SAS sont repliées vers d'autres plus importantes,les moghaznis sont désarmés,comme dans toute l'Algérie les harkis et groupes d'autodéfense.Des officiers ne réussiront que très partiellement malgrès les consignes des autorités,à rapatriers des membres de leurs unités.Les moghaznis,nombreux croiront à la parole donnée et resteront au pays.Pour y être massacrés.

L'état major de Boumédienne avait donné ordre à ses responsables militaires et membres de son organisation politique et administrative de faire bonne figure aux harkis pour inciter ceux ci à rester sur le territoire et ne pas échapper ainsi à la justice de l'Algerie devenue indépendante.En avril ordre avait été donné de désarmer et licencier les harkis,des désarmements avaient parfois lieu par surprise.Les préfets et divers responsables ont vite pris connaissance des épurations dès lors entreprises par des populations encadrées par les forces de l'ALN.
Les harkis ne pouvaient compter que sur l'aide de l'armée française.Pompidou et le chef d'état major interrarmée ont alors insisté sur le devoir de tous les militaires de porter secour aux individus en danger,mais,
Le 16 mai Louis Joxe ministre d'état qui le 11 avril encore écrivait que la France n'abandonnerait pas ceux qui lui sont restés fidèlement attachés notifiait au haut commissaire en Algerie que ''toutes initiatives individuelles tendant à l'installation en métropole de français musulmans sont strictement interdites.
  Si des officiers n'ont pas obéi à cette ordre une seconde note de Joxe prescrit de rechercher dans l'armée et administration les complices de ces aides aux rapatriments,les supplétifs débarqués en métropole sans autorisation gouvernementale devant étre renvoyés en Algérie et à compter du16 mai,il était devenu interdit d'effectuer des opérations de recherche dans les douars, de harkis et de leurs familles.

En décembre 1961 le gouvernement prépare une loi pour accueillir et réinstaller les français d'outre-mer sans prévoir un retour massif des pieds-noirs d'Algérie.
Les estimations les moins favorables se basaient sur un retour de 400.000 personnes sur quatre années hors, dès le mois d'avril, le cota était déja atteint ceci malgrés les interdictions de l'OAS de quitter le territoire.
Les actes des rebelles,les attentats FLN et OAS , la fusillade rue d'Isly,les enlèvements et disparitions,les massacres d'Oran les exactions au lendemain des accords d'Evian de la part des maquisards FLN de la dernière heure qui ont attendu cette date pour se manifester ,l'absence de garanties réelles de la part du gouvernement ont amené les départs massifs d'Algerie.
En aout 62,malgrès un retour au calme,il y avait encore des enlèvements,les européens continuèrent de partir,laissant leurs biens dans un pays qui avait été le leur et ou ils ont tout laissé laissé,y compris leurs morts.
Dans les débuts de l'année 1962 pour gagner le territoire français les pieds-noirs devaient effectuer des démarches dans l'insécurité qui régnait alors,une autorisation de départ des autorités françaises encore en place leur était nécessaire,qu'ils obtenaient dans le commissariat le plus proche ou ils devaient faire la queue sous la menace de l'OAS qui leur interdisait de quitter l'Algérie.Les autorisations de sortie de territoire portaient encore la mention''aller,retour'' car l'état français pensait encore à faciliter un maximu de retours pour aider à la construction de l'état algérien.
Ils devaient aussi se procurer les billets pour ceux qui pouvaient les payer,avec les mêmes risques.
Dès avril il devint possible de quitter le pays par avion aprés avoir signé une décharge,reconnaissance de dette à payer ultérieurement.
La plupart n'avaient pas prévu l'exode,espérant toujours un dénouement heureux après ces huit années de guerre,ils durent se trouver les moyens de transporter leur minimum,achat quand il y en avait encore de valises,en bricoler,les compagnies de déménagement furent prises d'assaut,l'envoi en France nécessitait pour ceux qui en avaient les moyens l'achat de grands coffres pouvant transporter 100kg,qu'il fallait affréter en France ,les taxes afferentes au transport France Algérie qui étaient assimilé à de l'importation devaient étre acquittées.Lorsque les taxes furent exonérées un nombre plus important de rapatriés débarqua en France dans un dénuement total.
Pour pouvoir bénéficier de cette exonération,une demande devait étre faite au bureau de douane du lieu d'importation.Au mois d'octobre les autorités d'Oran demandèrent aux rapatriés qui voulaient faire transporter un ''coffre''nommé aussi cadre de déménagement ,des reçus de gaz,électricité,loyer.?

Les autorités gouvernementales s'étaient basées sur les chiffres des rapatriements du Maroc,45.000 entre 1956 et 1957 et la Tunisie,94.000 entre 1956 et 1958 .Dès avril elles ont du faire face à un nombre bien plus important que prévu,pour ne pas compromettre les accords d'Evian le nombre de bateaux a été limité à trois par semaine mais,alors que en temps normal,à cette date,il y avait peu de voyageurs,ce fut par milliers que les rapatriés s'embarquèrent,aprés avoir bradé leurs biens pour acquitter le prix du voyage.En mai environ 84.000 débarquent à Marseille,Port-Vendre et Orly,en juin plus de 320.000.

Ceux ci ont été bien souvent accueillis comme des indésirables,Deferre craignait de les voir envahir sa ville et sa région,Joxe n'en voulait pas plus en Algérie qu'en France.Ce serait mieux,disait il,qu'ils s'installent en Australie,en Argentine ou Brésil.
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Les harkis,environ 90.000, familles comprises, dont une bonne moitié rapatriée en dehors des filières gouvernementales ont été parqués dans des centres de triages et traités comme des indésirables.Une directive ministérielle demandait aux préfets de ne les reloger qu'aprés avoir relogé tous les rapatriés demandeurs de logements,ceux ci ont alors été acheminé dans des cités d'accueil,surveillées par des gendarmes.Ils ont été traités plus en détenus que en anciens combattants.Il a fallu que leurs enfants se révoltent pour qu'un certain nombre de mesures soient prises dans l'amélioration des logements,de formation professionnelles,de l'embauche.La génération des enfants nés en France menera une seconde révolte qui débouchera en 1994 sur la délivrance d'indemnités aux familles harkis pour leurs biens abandonnés en Algérie et aides diverses.
Ce n'est qu'en septembre 2001 qu'un hommage national leur est rendu.

Les pertes de la guerre d'Algérie.
Elles peuvent étre éstimée dans la population d'Algérie à 250.000 morts et disparus.
Les pertes militaires,statistiques de l'armée française,143.538 rebelles tués de novembre 1954 au 19 mars 1962,le ministère algérien des anciens moudjahidines donne le chiffre de 152.863 tués au combat.
Côté français 23196 morts (terre mer air gendarmerie)dont 15.583 tués au combat.A ce chiffre il faut ajouter,aprés le cessez le feu,152 tués,422 bléssés,162 disparus.

Les purges internes de l'ALN ont fait entre 7.000 et 15.000 victimes.
Le terrorisme du FLN a tué en Algérie de 1954 à 1962 ,19.166 personnes dont 2.788 européens,bléssés 21.151 dont 7451 européens,auquels il faut ajouter 13.671disparus dont 375 européens ceci avant le 19 mars 1962 et environ 6.000 tués et 4.000 bléssés du MNA;
Aprés le cessez le feu,jusqu'au 1er mai 1963,3098 enlèvements d'européens ont été recensés,969 on été retrouvés vivants,et 306 morts.


Quand aux harkis
de l'aveu même de Ben Bella,la population visée représentait 500 à 600.000 personnes,si l'on s'en tient aux confidences de Krim Belkacem,sur les 220.000 musulmans abattus par l'ALN ''en dehors des combats''150.000 auraient été exécutés après le cessez le feu,et l'auteur précise,c'est aussi le chiffre retenu par les experts auprès des tribunaux ayant à connaître les crimes  contre l'humanité.(source même livre que ci dessus)


Au lendemain des accords d'Evian.
Les accords d'Evian ont amené le gouvernement à se décharger de ses responsabilités en Algérie sur des responsables qui ne pouvaient (GPRA par exemple)ou ne voulaient pas les assumer.

Ces accords ont été signés le 18 mars 1962 par les représentants français et ceux du FLN ,membres du GPRA.

Le cessez le feu devait,dés le lendemain midi mettre fin aux opérations militaires et à toutes les actions armées,seules les forces françaises pouvaient circuler librement jusqu'au résultat de l'autodétermination,celles ci devaient éviter le contact avec le FLN.Les responsabilités étaient partagées entre un haut commissaire de France et un exécutif provisoire franco-algérien,ceci dans l'attente du référendum d'autodétermination qui devait avoir lieu dans un délai de trois à six mois.
Diverses déclarations dans les accords concernaient
-des promesses d'amnisties
-de l'exercice à venir des droits civiques algériens pour les citoyens français d'Algérie pendant trois ans avant de choisir leur nationalité définitive,du respect de leurs biens,de leurs religions,de leurs droits civils.
-des coopérations économiques et financières,de la mise en valeur du Sahara,de coopérations diverses....
-un an après l'autodétermination,les forces françaises devaient passer à 80.000 hommes,l'évacuation totale devait se faire deux ans plus tard,sauf deux bases aériennes concédées pour 15 ans et les sites sahariens (bombes et fusées) concédées pour cinq ans.etc.............

Le cessez le feu et déclarations de garanties furent vite bafouées,a cause de l'insécurité généralisée et des décisions prise par le nouveau gouvernement algérien.
L'OAS a condamné les accords qu'elle jugeait illégitimes,elle s'est efforcée d'en empêcher les applications ses commandos se sont attaqués au FLN et aux forces gouvernementales en provoquant des affrontements sanglants.
Du côté du FLN,les premières semaines aprés le cessez le feu ont été calmes,mais dès la mi-avril les enlèvements d'européens se multiplièrent à Alger,Oran et les régions voisines.Au final l'insécurité fut totale.
 .
Le gouvernement français n'a pas réagi de la même façon contre les violations du cessez le feu venant de l'OAS ou du FLN.
Contre l'OAS il a utilisé la force des armes-Alger,fusillade rue d'Ysly le 26 mars 1962 qui fit 56morts.
.Avec le FLN il a été beaucoup plus modéré et a collaboré avec celuici,il a minimisé l'ampleur des enlèvements jusqu'au milieu du mois de mai,les campagnes ont été rapidement abandonnées à l'ALN réglant le sort des supplétifs de l'armée française et de leurs familles.

D'emblée,le FLN interpréta à sa façon les accords d'Evian.Ses troupes sortent en armes des zones ou elles étaient stationnées pour effectuer des réquisitions,recruter des volontaires pour augmenter leurs effectifs,faire de la propagande,les soldats musulmans de l'armée française furent incités à déserter,les MNA pourchassés,quand aux harkis leurs sorts était réglés d'avance.

Ce sont des tensions internes entre les différentes factions qui empêchèrent la prise de pouvoir immédiat par le FLN;La réunion du CNRA à Tripoli en mai/juin 1962 qui avait pour but la mise en place d'un programme et d'une nouvelle orientation politique fut un échec.Le GPRA(gouvernement représentatif de l'Algérie tout de même) était contesté par Boumédiene et par Ben Bella,respectivement chef de l'état major de l'ALN et responsable du bureau politique,éxédés,les membres du GPRA quittèrent la réunion.
Le cessez le feu a donc ravivé les tensions entre les factions du FLN,Boumédiene qui commandait l'armée des frontières(celle qui était stationnée en Tunisie et au Maroc)tandis et le GPRA qui avait de son côté son armée de partisans,moins nombreuse.
Le pouvoir fut pris par la force la mieux organisée,l'armée des frontières du colonel Boumédiene,les négociateurs algériens des accords d'Evian écartés,(l'éxecutif qui avait la responsabilité du maintien de l'ordre et une souveraineté provisoire jusqu'au resultat de l'autodétermination n'avait plus de pouvoir),les garanties données aux européens et musulmans pro-français disparurent.
Le 30 juin,Ben Bella se désolidarise du GPRA.

Le 1er juillet,référendum pour l'indépendance
Le 4 juillet le GPRA s'installe à Alger,présidé par Yousouf Ben Khedda.
Le 5 juillet,indépendance de l'Algérie.(suite au référendum sur l'autodétermination)

Les 5- juillet massacres de civils européens à Oran pendant que l'armée française sous les ordres du général Katz reste l'arme au pied.Un exemple de massacre perpétré sur une communauté sans défense en présence d'une armée qui laisse assassiner ses ressortissants sans intervenir.Oran a été le dernier bastion OAS mais au moment des événements ses commandos avaient quitté les lieux,plus de la moitié des Européens étaient aussi partis,environ 100.000 personnes.
Un accord FLN-OAS du 17juin 1962 mettait fin aux violences réciproques.

Fin aout les forces de Boumédiene se dirigent vers Alger en livrant des combats aux hommes de la wilaya 4 et de la wilaya3 qui leur refusent le passage,l'opération fit un millier de morts.
.Le 25 septembre c'est la proclamation de la république algérienne,Ben Bella devient le président du conseil et dirige ensuite le FLN.
Le 8 octobre,l'Algérie adhère à l'ONU

Des alliés de Ben Bella le lâchent alors.Ferhat Abbas président de l'assemblée constituante s'éloigne,Boudiaf quitte le FLN pour créer le PRS(parti de la révolution socialiste )ce qui lui vaudra un séjour en prison,Khider démissionne du secrétariat général en avril 63,Aït Ahmed crée le FFS(front des forces socialistes) et déclanche une insurrection en Kabylie qui fait des centaines de morts..Tout cela amène Ben Bella à instaurer un parti unique ,des milices sont alors créees pour faire contrepoids à l'armée.

Le 8 mars 1963,le code de la nationalité qui ne reconnait comme algérien d'origine que les arabo-musulman est mis en place,plus question maintenant d'une Algérie multiculturelle,plus de place pour les pieds-noirs.
Le code de 1963 refuse la nationalité d'origine aux pieds-noirs et réintègre dans le statut musulman les brebis égarées.La nationalité d'origine est strictement définie défini par l'ascendance musulmane.Le mot ''algérien'' en matière de nationalité d'origine s'étend à toute personne dont au moins deux ascendants en ligne paternelle sont nés en Algérie et y jouissent du statut de musulman.Cette définition est reprise dans un nouveau code en 1970,du 15 décembre,article 32.
Donc,tout algérien est ainsi ''récupéré''par ses ancêtres,et entre dans le statut civil de droit commun du droit musulman.Ceux ci sont séparés des algériens d'origine française qui doivent,eux,pour échapper au statut de droit musulman prendre la nationalité française.
Les harkis du Bachagha Boualem restés algériens ont donc été considérés comme des traitres,quand aux pieds-noirs qui avaient adhéré à la cause des nationalistes,ceux ci ont été mis à part de la masse des musulmans,parce que relevant de la nationalité par acquisition.

Le 15 septembre 1963,éléction de Ben Bella à la présidence de la république.Le 19 juin 1965 il est renversé par Boumédiene, incarcéré puis assigné à résidence.

Les français d'Algérie revenus en France ne furent pas encouragés à revenir,ceux restés en Algérie furent incités à partir grâce à une politique de nationalisation et de socialisation.Ceux ci étaient considérés comme un obstacle à la révolution algérienne.;
En mars 1965 il ne restait que 92.086 français en Algérie dont 37.000 fonctionnaires et coopérants ainsi que 2069 agriculteurs
Moins de 800 français dont des prêtres, religieuses et des épouses de musulmans ont pris la nationalité algérienne dans le délai fixé de trois ans par les accords d'Evian.


L'Algérie indépendante.(premiers maquis FIS-GIA)

Affrontements entre responsables du FLN.
Avec l'indépendance des groupements continuent de s'affronter.En désaccord avec Ben Bella et Boumédiene, la fédération de France,Krim Belkacem , Mohammed Boudiaf Aït Amhed et d'autres s'opposent à ce que le GPRA soit remplacé par un bureau politique du FLN,dirigé par les deux autres.Boudiaf crée le PRS (parti de la révolution socialiste),il est arrété en juin 1963,condamné à mort en 1964 il rejoint la France puis le Maroc.
Krim Belkacem-à l'indépendance de l'Algérie il s'oppose lui aussi à la politique de Ben Bella,il est alors écarté.Lorsque Boumédiene prend le pouvoir en juin 1965 il revient dans l'opposition,est accusé d'avoir organisé un attentat contre le président,il est assassiné à Francfort en octobre 1970.
Aït Ahmed crée le FFS,front des forces socialistes,qui s'opposent à l'armée de Boumédienne en route pour Alger,combats qui font des centaines de morts.

En septembre 1962,alors que les réglements de comptes continuent,Ferhat Abbas est nommé président d'un pays neuf ou,avec le départ massif et forcé des européens,il reste peu de gens formés à la gestion;Ahmed Ben Bella est chargé de former le premier gouvernement qui devait être d'inspiration socialiste.
En 1963 Ben Bella devient secrétaire général du bureau politique du FLN qui prend sans grand succès des mesures de centralisation,de nationalisation et de réforme agraire.Le 19 juin 1965 il est renversé par le conseil de la révolution que présidait Boumédiene soutenu par l'armée,celui ci le remplace en juillet à la tête du gouvernement ,Ben Bella est emprisonné d'abord,assigné à résidence ensuite,exilé en France puis en Suisse.

Boumédiene est adepte d'un socialisme autoritaire il forme un conseil de la révolution de 26 membres qu'il place à la tête de l'état,le pétrole Saharien représentait une source de revenu en augmentation,le gouvernement lança donc une série de plans de développement industriel.Ce programme fut à l'origine d'une accélération de l'exode rural,des banlieues sans urbanisme se créèrent autour des grandes villes.Alors qu'en 1962 le pays assurait 70% de ses besoins alimentaires,depuis 2004 elle n'en assure plus que 25%.L'algérie est devenu au début des années 1970 le pays le plus développé d'Afrique,avec la chute du prix du pétrole brut dans les années 80,le pays qui dépendait presque exclusivement de cela s'enfonce dans un marasme économique qui amène des crises successives.

1971-51% des avoirs des sociétés pétrolières françaises de la production des oléoducs de la production de gaz sont nationalisés
1976-Boumédiene est réélu avec 99% des électeurs.


lien blog vers la suite: 18-le FLN en France-fin de la guerre d'Algérie et débuts de l'indépendance.




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13 décembre 2009 7 13 /12 /décembre /2009 12:03
En utilisant ,pour répondre,la fonction "écrire un commentaire"en bas de l'article.

Savez vous combien il y avait de Français présents ou même d'Européens lorsque Rolf Rodel a inauguré le monument aux Morts de Diên Biên Phû en 1994.Il s'agit de la première inauguration et non celle qualifiée de" officielle "en 1999.

Si vous pouvez répondre à cette question peut être connaissez vous celui qu'il rencontra sur le même lieu les jours suivants.

Vous trouverez la réponse sur ce lien-article n°6- 10- Les Hmongs-le trafic des piastres,prisonniers du Vietcong,retour des soldats français,les rapatriés français d'Indochine-Rolf Rodel.


pour voir le Blog cité dans le commentaire ci dessous,qui contient de magnifiques images du Vietnam, cliquez sur JV dans:
   commentaire n°1 posté par JV aujourd'hui;
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24 novembre 2009 2 24 /11 /novembre /2009 11:06
Photo du Mémorial aux Paras de Roquebrune sur Argens,prise en novembre 2005,offerte par René Schuler.



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22 novembre 2009 7 22 /11 /novembre /2009 18:51

Commémorations de la bataille de Dornot,(du 8à 10 septembre 1944)

Au soir du 5 septembre 1944,le général Walker,patron du 20eme Corp d'armée US,demande au général Le Roy Irwin,commandant de la 5eme Division d'infanterie américaine de dépasser les colonnes blindées US qui n'arrivent pas à s'emparer de lieux de passage sur la Moselle.Une tête de pont sur la rive droite de la Moselle,au sud de Metz,est impérative pour faire progresser le front.
Le 7 septembre Irwin reçoit l'ordre de forcer les lignes ennemies à Dornot.Cette tâche,prévue pour le jour suivant,va revenir au 2eme Bataillon du 11e Infantery Régiment .
.Si les Allemands ont perdu plusieurs centaines d'hommes au cours de cette bataille,les Américains déplorent 945 tués,blessés ou disparus.Les rares survivants sont ramenés à l'arrière.
.
Les photos de commémoration et articles ci dessous ont été offerts au blog par René Schuler adhérent de la section de Thionville.
(les photos sont de l'année 2004).







le général Kelly.B.Lemonn.08/09/2004.



articles du Républicain Lorrain.





L'association Thanks GIs
est née le 24 janvier 1998.Sa vocation est de perpétuer la mémoire et la reconnaissance dues aux GIs américains libérateurs de la France en 1944/45 et de rappeler plus spécialement aux jeunes générations le prix de notre liberté.
Thanks GIs est en contact permanent avec les associations de vétérans de plusieurs divisions américaines.Elle accueille et guide ceux de ces vétérants qui désirent revenir sur les traces de leur passé,ainsi que leurs familles.Avec la participation de nombreuses communes,l'association a érigé des monuments au bord de la Moselle,fait baptiser des rues aux noms des divisions libératrices,fait opposer des plaques commémoratives.....
-voir le lies suivant pour plus d'informations      http://www.thanksgis.com/Nouveau%20Gozzo/HorSujet/Flyer%20Thanks%20GIs.pdf  


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10 septembre 2009 4 10 /09 /septembre /2009 10:26
(les deux textes d'hier,"il y a 47 ans l'exil" et ""notre mémoireII" ont été retirés parce que déja sur d'autres sites.)


Texte de 1987,écrit dans le DLP N°111 par le Président National HJ Loustau.


Vingt cinq ans après,le grand pardon.

Nice,28 juin 1987.Les pieds-noirs,venus de tous les coins du monde,ont célébré leur premier "grand pardon" en terre française.Les harkis,nos fidèles et malheureux compagnons d'armes,s'étaient jonts à eux pour revivre pendant quelques instants un passé commun à jamais révolu.
Cette manifestation du souvenir a valeur de symbole à nos yeux car nous n'avons pas oublié ces compatriotes musulmans Français qui luttèrent dans les rangs de l'Armée d'Afrique,obscurs mais véritables artisans de la libération et de la victoire.
Nous n'avons pas d'avantage oublié leur long chemin de croix qui les conduisit vers un injuste exil et les livra à la vindicte d'une métropole ingrate et désinformée par ses politiciens et ses médias.
Aussi,pour nous qui fûment leurs défenseurs,l'émotion a-t-elle été vive de les voir réunis sous le soleil niçois.Ils y étaient les témoins de l'oeuvre accomplie en Algérie et rappelaient à la jeunesse d'aujourd'hui,confinée dans les limites étroites de l'hexagone,qu'il fut un temps ou "la Méditerranée" traversait la France.

En retouvant cette grande communauté chaleureuse,enthousiaste et tenace,nous avons senti renaître en nous  le courage et l'espoir et c'est avec une force nouvelle que le sens de notre combat nous est apparu.
Leur tragédie fut en effet la nôtre!Elle est inscrite dans notre histoire parmis nos plus terribles revers.Waterloo et Sedan n'ont été que des batailles perdues ou l'honneur était sauf alors qu'Evian fut un abandon prémédité que nous n'avons jamais admis et dont la responsabilité sera lourde à porter.

Pour les besoin d'une politique que nous avons dénoncé dès l'origine,on mentit à la France profonde et l'opinion trompé prit une irréversible "démission" nationale pour un succès miraculeux.

Les plaies de ce génocide se sont cependant peu à peu cicatrisées.Bien que nous pensions toujours avec tristesse et amertume à nos morts et disparus,le temps commence à effacer les traces de nos malheurs et des faillites politiciennes.Il n'est pas dans nos intentions de raviver les douleurs et les rancunes au moment ou l'Assemblée,sur proposition du Gouvernement,fait un effort pour atténuer les conséquences de notre renoncement algérien.Si les mesures projetées sont appliquées rapidement avec rigueur et loyauté,nous en serons reconnaissants au Premier Ministre.Mais il serait peu opportun de tourner la page sans tirer les leçons d'un drame de cette dimension qui conditionne notre avenir de Nation occidentale en menaçant à la fois notre identitée et notre survie.

Car il faut avoir le courage de le dire,sans l'abandon algérien,la situation de la France,celle de l'Europe et la stabilité mondiale serait aujourd'hui assurée jusqu'à la fin du siècle.

L'Armée française,grâce à ses cadres engagés dans la guerre subversive,avait compris le danger d'un Islam brusquement débridé et échappant au contrôle de ses chefs traditionnels.

L'Armée,comme le signalaient les médias de l'époque ,pouvait compter sur ses Centurions jeunes,idéalistes et désintéressés.Il eut été facile,dans ces conditions et avec de tels hommes,de créer sur la rive orientale de la Méditerranée,un grand état franco-arabe.Notre seule présence dans ce bastion avancé de l'Europe eût contenu les aspirations utopiques de l'Islam.Cet Etat,indépendant mais ami,ouvert à tous les Européens,serait à ce jour notre Californie et Hassi-Messaoud notre Texas.

La France et l'Europe avaient les moyens de réaliser ce projet grandiose qui aurait brassé races,religions,intérêt dans le même creuset afin de former une civilisation nouvelle de pionniers.

Qu'en est-il à présent?

L'Algérie,surpeuplée et affamée,est devenue un Etat marxisan,très engagé à l'Est.Son territoire est le refuge de tous les terroristes,arabes ou autres.De plus elle nous envahit de ses émigrants sans travail tout en nous facturant son pétrole à des pris supérieurs aux tarifs pratiqués pour les autres pays,dont l'Espagne par exemple.

En cas de conflit généralisé,Alger et Oran deviendraient des Cuba à la disposition de la flotte soviétique qui neutraliserait sans difficulté la Méditerranée.Le Moyen-Orient tout entier s'embraserair et Israël isolé tomberait comme un fruit mûr.

Dans l'immédiat,le Maroc et la Tunisie sont menacés par la subversion marxiste,le Liban est en feu et nous sommes incapables de libérer nos otages ou d'éviter que les extrémistes islamiques n'en capturent d'autres.Triste résultat en vérité d'une politique qui se disait inspirée par la "grandeur".

Tirons donc la conclusion logique de tous ces échecs.

Défendons sans aucune faiblesse les territoires d'outre-mer qui nous restent et nous sont indispensables si nous ne voulons pas disparaître.Rétablissons l'ordre sur le territoire national en combattant le terrorisme,avec la plus grande énergie.
Exigeons d'être respéctés chez nous et hors de nos frontières.
Evitons enfin que les erreurs dramatiques d'un passé récent ne se reproduisent  car nous sommes parvenus à l'avant dernière heure de notre destin national.

Le "Grand Pardon" des pieds-noirs a réveillé en nous les tristes souvenirs des occasions perdues car,hélas,"le passé n'est pas mort,il n'est même pas encore passé"(1)

Le Président National:H.J. Loustau.

(1) William Faulkner.
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8 août 2009 6 08 /08 /août /2009 18:54
extrait d'un DLP de 1981-le père y parle de la section de Thionville.
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6 juillet 2009 1 06 /07 /juillet /2009 14:09

Tous deux travaillent dans l'humanitaire,ils ont passé un mois en Indochine et nous on remis ces photos souvenir,merci à eux.


2005-pélérinage 1

 


2005-pélérinage 2

 

 


2005-pélérinage 3


2005-pélérinage-4

Le monument de Diên Biên Phu est l'oeuvre d'un seul homme,le sergent chef Rolf RODEL
,ancien du 3eme Bataillon du 3eme Régiment Etranger d'Infanterie.C'est à cet homme de mémoire, mémoire de ses compagnons d'armes qui moururent au combat pendant la guerre d'Indochine, que l'on doit la création de ce sobre mémorial , impeccablement entretenu.Le monument, installé à quelques centaines de mètres de l'ex PC du colonel de Castrie,est devenu le principal lieu de pélérinage des anciens combattants qui se rendent sur ce lieu de bataille.

Rolf Rodel est décédé le 5/1/1999,avant l'inauguration officielle de son momument la même année.



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