Une bonne documentation prétée par Michel Fries,ancien du 2°BPC nous permet d'entamer ,l'histoire des Paras de France.Nous n'entrerons pas dans les détails,afin de ne pas profiter du
travail d'autrui nous resterons dans les grandes lignes.Merci à Michel Fries.
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1-les Parachutistes SAS.(futurs coloniaux)
2-les Chasseurs Parachutistes.(futurs métropolitains)
3-Le Bataillon de CHOC.
4-le Groupe des Commandos d'Afrique.
5-Le Groupe de Commandos de France.
6-L'après guerre,les 24° et 25° DIAP
7-Source DLP -L'après Belfort,avec le 1°Bataillon de Choc-22 novembre au 6 décembre 1944.
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1-les Parachutistes SAS.
Suite à l'armistice
du 22 juin 1940,le Groupement d'Infanterie de l'air,composé des 601 et 602ème Cie rentre en Algérie pour y être dissous alors que, en Angleterre
,à Londres,est créé la première unité de parachutistes de la France Libre à l'initiative du capitaine Bergé ceci avec accord du général de Gaulle.
(La création des troupes aéroportées françaises date du 1/4/1937,deux groupes ont été mis sur pied,les 601 et 602emesGIA, groupements d'infanterie de l'air,le
602eme est stationné en Algerie à Baraki.La guerre arrive et les deux GIA sont regroupés à Baraki,pour revenir en France ou ils formeront une compagnie de marche..En juin 1940 ils embarquent à
Marseille pour l'Algerie ou l'unité est dissoute en aout.)
A compter du 15 septembre la première compagnie(1ere CIA) est en voie de création,et les volontaires suivent alors un entrainement dans le cadre
des moyens donnés aux unités aéroportées britanniques elles mêmes en voie de formation.
Une première section est mise sur pied,elle comprend 2 officiers,4 sous-officiers et 19 hommes de troupe.
Mission "Savannah"
Dans la nuit du 15 au 16 mars 1941 cinq hommes dont le capitaine Bergé sont parachutés pour effectuer une première opération dans le secteur de Vannes
Meucon.
A Camberley et Ringway l'entrainement continue sous les ordres du lieutenant Weill et une seconde section brevetée est mise sur
pied.
Passée sous contrôle des forces terrestres en avril 1941 la Cie prend l'appellation de" 1ere Compagnie parachutiste"
Mission "Joséphine B "
Une seconde opération est réalisée en France avec le parachutage de trois hommes dans la région de Bordeaux,la mission consiste à faire sauter,avec l'aide de la
résistance locale, la centrale électrique de Pessac qui alimente une base de sous-marins.Mission réussie,les hommes rentrent en Angleterre en juillet
Des impératifs font que la compagnie est ensuite divisée en deux section,la première destinée à la lutte clandestine sur le territoire français,la seconde réservée
aux coups de mains et à l'action directe.
La seconde section,deux officiers,trois sous-officiers,un médecin et cinquante hommes de troupe débarque en septembre à Suez et rejoint Beyrouth.Le 25 septembre
l'unité repasse sous commandement de l'Armée de l'Air et prend pour nom "Peloton parachutiste du Levant.Installée à Damas puis à la base aérienne de Mezzé sur décision du
général de Gaulle l'unité devient la "1ere Compagnie de Chasseurs Parachutistes".En décembre,la compagnie part en Egypte où elle est intégrée au détachement L du Spécial
Air Service comme French Squadron SAS ou les homme se perfectionnent dans une tactique qui consiste à opérer derrière les lignes ennemies en équipes réduites.(tactique
Stirling).
source:revue Debout Les Paras.
Juste avant l'armistice,le 10 juin 1940 ,l'Italie déclare la guerre à la France et la Grande-Bretagne,le lendemain les avions italiens bombardent Maltes.,le 21
ses divisions attaquent le sud de la France et le 22,le jour de la capitulation Mussolini attaque Nice.Il se tourne alors vers l'Afrique du Nord ,l'homme souhaite se construire
un empire,et après avoir harcelé les positions britanniques en Egypte il lance une grande offensive en septembre.Ses hommes au nombre de 250.000 font face aux britanniques dix fois moins nombreux
qui résistent et contre attaquent.Devant l'ampleur de l'offensive alliée et la défaite des Italiens,Hitler est obligé d'envoyer ses troupes intervenir en Libye et en Grèce.L'arrivée de Rommel en
Afrique avec son Afrikakorps a pour effet d'inverser les rôles et les Britanniques subissent des défaites.
De janvier à mars 1942 l'instructions des paras se poursuit tandis que les effectifs de la Compagnie se complètent avec l'arrivée de nouveaux
cadres,officiers,sous-officiers jusqu'à ce l'unité soit instruite sur le modèle des homologues britanniques.
Afin de venir en aide à l'île de Maltes en plein blocus deux convois maritimes de ravitaillement partent simultanement de Gibraltar et de Alexandrie.Pour protéger
ces convois,Stirling ,reçoit l'ordre de neutraliser ou diminuer l'interventuion des forces aériennes allemandes et italiennes,il met sur pled une opération qui a lieu dans la nuit du 12 au
13 juin contre les principaux terrains susceptibles d'être utilisé par l'aviation ennemis,sur les 8 objectifs à atteindre les deux tiers sont pour le French Squadron.
Crète terrain de Héraklion.Le commandant Bergé débarqué d'un sous marin avec une équipe de cinq hommes détruit 21 avions ,des
camions et un dépôt d'essence,il est fait prisonnier avec trois de ses hommes au retour.
Cyrénaïque plusieurs objectifs.
-Derna et deux terrains à Maturba pour le lieutenant Jordan et ses trois équipes.Le lieutenant,trahi est fait prisonnier arrive à s'échapper et son
équipe est anéantie.
-Berka 3 pour l'aspirant Zirnheld qui réussit à atteindre son objectif et va ensuite épauler Stirling sur un coup de main contre une gare de voie
ferrée.
-Barce pour le sous-lieutenant Jacquier qui réussit à détruire un dépot de bombes endommageant des appareils et rendant l'aérodrome inutilisable
pendant près d'une année.
Si au total le French Squadron a détruit 38 appareils,les pertes ont été de quatorze parachutistes.
Fin juin 1942 Tobrouk tombe,et Rommel pénètre en Egypte.Le major Stirling ,qui a gardé son French squadron,après avoir rassemblé
une centaine d'hommes mis la main sur des camions et jeeps arrivées d'Amérique,il les fait armer de mitrailleuse d'avion Vickers.
Pendant quatre jours et quatre nuit,guidé par une patrouille,le SAS Régiment s'infiltre derrière les lignes ennemies pour établir une base arrière
au sud de Marsa-Matruh ,en plein désert ou ils enterrent des vivres,reserves d'eau et d'essence,des munitions et lancent des raids.
Nouvelle base,nouveaux raids sur les aérodromes et en juillet Stirling ramène des nouvelles jeeps modifiées armées de deux jumelages de mitrailleuses d'avions
Vickers,aménagées pour quatre hommes.
C'est au cours
des opérations qui suivent que l'aspirant Zirnheld(auteur de la Prière du Para) est tué.Dans la nuit du 26 au 27 juillet 18 jeeps attaquent le terrain de Sidi Haneish ou a été
décelé une forte concentration d'avions.après l'attaque,au moment du replis,les SAS ont un tué et un blessé,40 avions ont été détruits.
L'aspirant Martin,s'appercevant que la jeep l'aspirant Zirnheld a des ennuis lui porte secour.Au matin ils sont repérés par des Stukas et Zirnheld
est blessé.L'attaque terminée,Martin repart en emmenant l'aspirant Zirnheld qui meurt en milieu de journée,il est enterré sur place par ses camarades sous de la rocaille.
Les action des SAS avaient fait perdre jusque là 256 appareils aux ennemis.
En septembre 1942 Stirling subit son premier échec au cours d'une opération combinée qui consistait à s'emparer de la ville de Benghazi et de son port et le 10
décembre il doit se séparer du French Squadron .La 1ère Compagnie d'Infanterie de l'Air embarque pour l'Europe aux ordres du lieutenant Fouchet.
Dans le cadre du Régiment,une deuxième CIA est alors créée sous les ordres du capitaine Jordan.
Janvier 1943,les SAS britanniques et Français(2°CIA) ,partis de Bir Guedaffia interviennent en Tunisie dans de violents combats,ils
s'enfoncent chacun de leur côté vers Ghadaffia et Bir Soltane alors que Rommel est pressé par les armées alliées et doit faire face sur la ligne de front.Des éléments se regroupent à
Constantine après avoir traversé les lignes allemandes effectuant ainsi une jonction avec les forces alliées débarquées.
Au cours de ces actions le capitaine Jordan et le sous-lieutenant Klein sont faits prisonniers.
Ainsi que le lieutenant -colonel Stirling qui s'évade à quatre reprises,interné en Italie et en Allemagne.Quatre fois évadé,quatre fois repris.
L'épopée du French Squadron se termine ses derniers éléments sont à leur tour dirigés sur l'Angleterre.
Les SAS après le French Squadron.
4°BIA
En Angleterre,le 1° juillet 1943 est constitué à Camberley en Grande-Bretagne le "1° Bataillon d'Infanterie de l'Air des Forces Aériennes Françaises
libres".Ses effectifs sont constitués par la 2°CIA revenue d'Algérie en mars 1943,par les restes de la 1°CIA et par des évadés de France et des volontaires venus de diverses régions du
monde,le commandement est confié au lieutenant-colonel Pierre Fourcault.
Pour éviter les confusions avec le 1°RCP,en novembre le 1°BIA prend l'appellation 4°Bataillon d'Infanterie de l'Air et passe sous
les ordres du commandant Bourgoin
3° BIA
En Afrique du Nord,d'autres,le commandant O'Cottereau et le capitaine Fournier rassemblent au Caire tous les volontaires pour les
FFL de Syrie et d'Egypte en vue de la constitution d'un bataillon d'Infanterie de l'Air.Les volontaires sont regroupés au camp de Sabata en Tripolitaine et le 6 juin 1943 le bataillon prend
naissance,commandé par le commandant O'Cottereau et est dirigé vers l'Angleterre en octobre 1943.Il prend garnison à Camberley en novembre ,sous les ordres du commandant
Chateau-Jobert(Conan).
Ces deux bataillons forment alors une demi-brigade placée sous le commandement britannique du général Mac Leod, en décembre elle est envoyée en Ecosse pour être
intégrée à la SAS Brigade et parfaire son instruction.
A noter que la brigade était alors composée en plus des deux BIA de deux Régiments britanniques et d'une Compagnie belge***.
***L'histoire des paras belges est
racontée dans ce livre.
Le 1° avril ou juillet 1944 les bataillons changent d'appellation.(dates d'avril selon le commandement français)
-le 4°BIA devient le 2°Régiment de Chasseurs Parachutistes.
-le 3°BIA devient le 3° Régiment de Chasseurs Parachutistes.
2°RCP
Dans les deux à trois semaines avant le jour J, le 2°RCP est envoyé au secret au sud de l'Angleterre,dans un camp de transit dans le but de préparer sa future
mission,qui aura lieu en Bretagne.
Opérations successives.
-la nuit du débarquement deux groupes de deux équipes de neuf équipés de moyens de transmission et autres sont largués pour reconnaître deux bases de guérilla ,la
base "Samwest" et "Dingson".La première base pour l'équipe des lieutenants Deschamps et Botella,la seconde pour l'équipe des les lieutenants Marienne et Delplante
.-la seconde soirée après le débarquement largage de dix-huit petites équipes de sabotage chargées des destructions ,qui doivent ensuite rejoindre les
bases.
-dans la nuit du 9 au 10 le reste des éléments du Bataillon sauf le Jeeps Squadron sont parachutés par groupes de dix sur les bases.
-en dernier largage du Jeeps Squadron en fonction du résultat des opérations.
Le 2°RCP a aussi pour tache de prendre contact avec la Résistance,encadrer et armer les nombreux maquisards qui participent alors au nettoyage de la péninsule
armoricaine.
C'est durant ces opérations que le commandant Bourgoin dit le manchot saute suir Dingson le neuf juin avec un parachute à la voile tricolore.
Les bases.(Samwest et Dingson)
Après des combats "Samwest est abandonnée et une nouvelle base créée près de Kerusten,du nom de "Grock" sous les ordres du lieutenant Deplante,entre temps Dingson
devenu la seule base du bataillon ne tarde pas à se faire repérer par les Allemands à cause des nombreux parachutages qui y étaient effectués.Le 2°RCP et les FFI doivent alors faire face à de
nombreuses combats meurtriers.Deplante,à Grock,doit aussi donner l'ordre à ses hommes et aux centaines de FFI qui l'ont rejoint de se disperser et quitter la base.A la fin seule la dispersion est
de mise,les Allemands ,nombreux, aidés par la "Milice française" tuent les isolés et terrorisent la population.Ce sont des Français à la solde des Allemands qui tuent le lieutenant Marienne
et ses hommes,capturés,de même que deux autres officiers,ces même Français qui enferment des parachutistes blessés dans une ferme avant d'y mettre le feu.
Le 3 août Patton qui a percé le front allemand à Avranche arrive aux environs de Rennes,pour les 10.000 FFI armés par les SAS c'est le signal de
l'insurrection.
Du
2RCP ne reste que 180 SAS,il a perdu le tiers de ses effectifs.Le 22/8/1944 le Régiment est cité à l'ordre da la Nation par le général de Gaulle,avec attribution de la Croix de
la Libération.
En août,de nouvelles jeeps arrivent à Vannes,les vehicules équipés,les squadrons du 2°RCP vont épauler ceux du 3°RCP vers la Loire puis en direction de Nevers
Chateauroux et Bourges.La campagne de la Loire prend fin le 14 septembre,le 2°RCP se regroupe à Briare ,s'installe à Esternay et Montmirail,son chef,le colonel Bourgoin est remplacé par le
chef de bataillon Puech-Samson,le 12,à hauteur de Dijon,la jonction des Armées de l'Ouest et du Sud s'est effectuée.
Ardennes belges.
En décembre,le 16,le maréchal Von Rundstedt lance une offensive dans les Ardennes belges qui coupe en deux le 8ème Corps américain.Dès le 24 des éléments du 2°RCP
,186 hommes et officiers avec 36 jeeps et huit camions,sous les ordres du commandant Puech-Samson sont envoyés sur place et s'installent à Bertrix.Ils ont pour tache d'effectuer des patrouilles
de reconnaissance dans la neige et le froid qui permettrons aux alliés de resserrer le dispositif.
Le 11 janvier 1945 une patrouille commandée par le sous-lieutenant Baufast prend Saint-Hubert au grand étonnement des américains qui ne voulaient pas y
croire.
Hollande.
A la mi-février le Régiment est de retour en Angleterre.Pour repartir sur la Hollande pour y être largués dans la nuit du 7 au 8 avril avec le 3°RPC dans
l'opération"Amherst",dans cette opération,les SAS étaient utilisés au profit du 2°Corps canadien.A partir de 60 Stirlings,700 hommes sont largués,après contact avec la Résistance
locale,les SAS réalisent des opérations qui ont largement contribué à semer le désordre dans les rangs ennemis,qui on également permis aux Canadiens de détruire la 6ème Division parachtiste
allemande désorganisée.
Regroupés,les 2 et 3 RCP rentrent en Angleterre.
Fin des hostilités.
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Dès juillet la brigade SAS est chargée de couvrir le flan au sud de la 3ème Armée US celle-ci doit alors sortir de Normandie pour encercler les forces ennemies au
Nord de la Loire.La mission consiste en agissant en direction de Nantes Lyon,aidés par les maquis du Centre de stopper les forces adverses en provenance du bassin aquitain,ces forces étant
évaluées à 100.000 hommes.
Le 3°RCP
Le 3eme Régiment de Chasseurs Parachutistes est laissé en Grande-Bretagne en juin 1944 pendant la bataille de France.
Ce n'est qu'en juillet que le 3°RCP reçoit sa première mission de commando dont le but principal était le harcellement et la destruction de jour comme de nuit des
unités allemandes se repliant vers l'Est.L'axe de progression et d'action du régiment allait de la Bretagne à la Franche-Comté avec,comme secteur particulier ,la Bretagne,la Vendée,le
Maine-et-Loire,la Vienne,l'Indre,la Creuse,la Corrèze,le Rhône,la Loire,la Saône-et-Loire et la Franche-Comté.
Le plus bel exploit de cet engagement est sans conteste celui du lieutenant Thome.Largué à la tête de son groupe dans la nuit du 4 au 5 août 1944 à
dix kilomètres du point prévu,il s'empare,avec les FFI,des armes de la Kommandanture de Daoulas,puis,dans la matinée du 5,libère Landereau.
En août
1944,le roi d'Angleterre SM GeorgesVI ,accorde aux 2eme et 3emeRCP le droit au port du béret amarante en témoignage de sa reconnaissance.Du début juillet à fin octobre 1944,le 3emeRCP aura mené
avec succès 43 missions sur les arrières de l'ennemi,dont la plupart en liaison avec les grandes unités américaines.Le Régiment se regroupe mi-octobre et s'installe à Eperney.
Fin 1944,le 3emeRCP est engagé dans les Ardennes et en Belgique.Il regagne ensuite la Grande-Bretagne pour être placé en réserve d'intervention pour des missions
spécifiques"SAS";il reprend alors l'entrainement.
Il est de nouveau engagé en 1945 pour l'opération "Amherst" .Dans la nuit du 7 au 8 avril,la totalité du régiment saute sur la Hollande.Il prend
une part active à la libération de la ville de Beilen avec les blindés canadiens,et permet la destruction de la 6eme division parachutiste allemande et la libération du nord-est de la
Hollande.
A l'issue de cette campagne,il rejoint la France,est remis à la disposition du Ministre de l'Air,et s'installe sur la base aérienne 131 de Nantes le 22 juin 1945.Il
est remis à la disposition du Ministre de la Guerre le 1er août 1945.
Le 3eme Régiment de Chasseurs parachutistes est dissous fin 1945.Ses personnels sont réaffectés au 2emeRCP.Une importante prise d'armes a lieu à cette
occasion,présidée par le général Calvert,commandant la "SAS Brigade",qui remet à chacun des deux régiments un fanion SAS sur lesquels sont écrits la devise SAS"WHO DARE WINS"(qui ose
gagne).
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Le drapeau du 2emeRCP arbore:
- la Croix de la Libération.
- la Croix de Guerre 39-45 avec 6 palmes.
- la Croix de Guerre belge.
- la Croix de Guerre hollandaise.
- la Bronze Star Medal (US).
Le 1°RPIMa basé à Bayonne est l'héritier des traditions du 2°RCP.
2-les Chasseurs Parachutistes
Le 1°RCP
En mars 1941,en Afrique du Nord,est créé en accord avec la Commission d'armistice la
"Compagnie d'Infanterie de l'Air nr1".L'instruction s'y organise avec les moyens du bord,c'est à dire,manque de parachute,de moyens aériens,d'habillement, les brevets sont passés
grâce aux Potez 540 du Groupe 1/15 de Blida.
L'arrivée d'évadés de France,d'engagés provenant de l'Armée d'Afrique et de jeunes Aspirants issus de l'école des Aspirants de Cherchell,font que la Compagnie devient Bataillon sous les ordres du
commandant Sauvagnac.
Le 1°BCP devient le 1° Régiment de Chasseurs Parachutistes le 1 mai 1943,comprenant deux bataillons et une "école".
En juin un Potez 540 s'écrase au sol causant le décès du capitaine Morel et l'arrêt de l'instruction parachutiste.
En juillet le commandant Sauvagnac est remplacé par le lieutenant-colonel Geille et en octobre des négociations aboutissent avec les Américains grace au général Giraud qui est
intervenu pour qu'un régiment parachutiste soit équipé dans le cadre du réarmement des forces françaises.Malheureusement,à cause de problème d'acheminement de matériels depuis les Etats-Unis les
paras ne recevront que des véhicules et de l'habillement,et doivent se contenter de leur armement et s'entrainer avec de vieux fusils français.
Le 1°RCP quitte Fez le 1° octobre 1943 et rejoint la 82° Division aéroportée américaine à Oujda,ou il est installé à proximité du terrain d'aviation des Angads.L'unité est alors organisée sur le
type US,ses effectifs sont de 1656 hommes de troupe sous-officiers et officiers,884 d'entre-eux sont brevetés.Le Régiment suit alors l'instruction selon les normes américaines et l'entrainement
au saut reprend au niveau des compagnies bataillon puis régiment,de jour comme de nuit à partir de Douglas C47 pilotés par des équipages américains.
En décembre le régiment est à Bordj Menaïel en Algerie et se voit refuser sa participation à son départ prévu pour l'Italie en janvier 1944,ses effectifs et niveau d'instruction étant jugé
insuffisants.
De nouveau en manque d'avion,le régiment continue son instruction en Grande Kabylie. Des opérations sont envisagées,sur l'île d'Elbe et dans les Alpes et sont abandonnées,et le 7 avril 1944
le régiment fait mouvement vers la Sicile.
Le Régiment doit alors intervenir sur l'île d'Elbe dans le but de paralyser à partir du premier jour les réserves stationnées sur la côte orientale de Porto Longone.L'île est alors tenue par 2000
Allemands,700 Italiens,possède 11 batteries d'artillerie et dix fois plus de canons antichars.L'opération est annulée du fait que les alliés ont besoin de leurs avions en Italilie et confiée au
"Bataillon de Choc" et le" groupe de Commandos d'Afrique" dans le cadre de l'opération"Brasard",qui deviennent les troupes d'assaut de la 9°DIC.
Juillet 1944 le 1°RCP quitte la Sicile et s'installe dans les quartiers de Rome.Sur ordre du général de Gaulle le régiment est gardé en réserve et le 4 septembre il est est à Valence,Lyon
vient d'être libérée.
Le 30/9/1944 la première Armée française est regroupée face à la trouée de Belfort ou de Lattre se prépare à enclencher une offensive pour libérer la Haute Alsace.Le colonel Geille et le
commandant Faure sollicitent l'honneur de combattre,après que l'opération aéroportée prévue sur Thann et Cernay ait été supprimée.L'ensemble des unités parachutistes de choc est alors
engagé dans les combats dans le cadre de la 1°DB qui ont pour but d'ouvrir la voie aux blindés par le col de Bussang et d'Oderen vers la vallée de la Thur.C'est au cour de ces nombreux combats
que le colonel Geille,profitant d'une nuit noire,après avoir trouvé une faille dans le dispositif ennemi,fait parcourir 8 km dans la forêt à son régiment en colonne par un pour atteindre le col
de Morbieu ou le 1° bataillon resté seul doit repousser ensuite les assauts le second bataillon ayant continué son infiltration jusque la Tête du Midi.
Le 7 octobre,à la tête de deux compagnies(la 1 et la 10),le colonel Bréchignac attaque le village du Ménil y détruisant un char et deux canons.Le lendemain la 8° compagnie attaque pour faciliter
la progression d'une unité,prise à partie par l'artillerie elle doit se retirer après avoir subit des pertes importantes dont le capitaine Chevalier.
Le 17 le régiment avance en direction d'Oderen et prend le col du Menil et la cote 1008 après de violents combats.Le 21 le régiment est au repos à Sault-de-Vesoul ,paras et unités de Choc ont
subi de lourdes pertes face aux unités allemandes qui se sont battues avec acharnement.
Les unités sont complétées en matériels et effectifs provenant des FFI ,des volontaires viennent nombreux,issus de la Résistance.
Une Demie Brigade de Choc est créée avec le Goupe de Commandos de France et le Bataillon de Choc sous les ordres du lieutenant colonel Gambiez.
Début décembre,dans le cadre de la 2°DB rattachée au 2° Corps d'Armée du général Monsabert,le 1°RCP recomplété,sous les ordres du lieutenant-colonel Faure prend position dans la ville de
Gersheim qui vient d'être libérée.Le 12 le 2° bataillon avance sur Friesenheim et le 1° sur Herbsheim.
Le 2° Bataillon prend Witternheim après de durs combats,puis poursuit son attaque vers Blindernheim,ses pertes sont importantes,dues principalement à des tirs d'artillerie,136 hommes hors de
combat en quelques heures tandis que le 1° Bataillon qui repousse une contre-attaque sur Neunkirch sous l'artillerie ennemie perd en trois jours 200 hommes hors de combat.Fin décembre le
Régiment est mis au repos.Une semaine après,le 30,le Régiment est rappelé dans la plaine d'Alsace pour renforcer la 1èreDFL pour contrer la poussée allemande vers Strasbourg.C'est l'opération
"Sonnenwende" qui stoppe l'offensive allemande sur l'Ill et qui permet au général de Lattre de regrouper ses forces et de commencer la réduction de la poche de Colmar.
Le 21 janvier,le 1°RCP mis à la disposition de la 5°DB depuis Obernai fait mouvement sur Guemar,son 2°Bataillon reçoit pour mission,le 25,sous la neige, de prendre le Moulin-de-Jebsheim ou
durant trois jours il tient la position sous des tirs d'artillerie,permettant au 254°RI US de prendre pied le 26 dans Jebsheim malgrès une résistance allemande acharnée.Le 27 les 1° et 2°
Bataillons de même que le RMLE participent à une bataille meurtrière dans le village qui est pris dans la journée.Ce n'est que le 29,après deux contre-attaques allemandes que le village est
enfin conquis.
Le régiment qui a récupéré son 3° Bataillon FFI participe au nettoyage de Colmar et le 8 février,le 1°RCP et les unité de Choc participent à une prise d'armes sur la place
Rapp.La prise de la ville met fin à sa campagne au sein de la 1ère Armée Française.Après deux semaine de repos,ses Bataillons 1 et 2 subissent un entrainement tandis que le 3 est breveté,le
Régiment,regroupé sur le terrain d'Avord est rattaché à la première Armée Aéroportée Alliée alors que survient la fin de la guerre,le Régiment est alors replacé sous la souveraineté nationale
,c'en est fini de l'aide américaine.
3-Le Bataillon de CHOC.
Sur proposition du chef de bataillon Gambiez,qui souhaite apporter du nouveau dans la lutte contre les Allemands,un accord est donné pour la création d'une unité spéciale "le Bataillon d'Assaut" à Staouéli le 25 mai 1943.Ce Bataillon sera placé directement sous les ordres du général Giraud,le commandant en chef.
Ses effectifs proviennent des évadés de France dont certains ont connu les prisons espagnoles et de volontaires de toutes les armées.L'instruction est menée pour les cadres et les unités à un rythme soutenu.Les cadres,par groupes de dix passent un stage dans le cadre des SOE britanniques(Spécial Opération Exécutive),tandis que les unités sont entrainées à toutes les formes de combats,y compris le parachutage,effectués par les Américains,quatre sauts sont nécessaires.L'instruction"Choc" est effectuée par les commandox britanniques.
L'équipement provient de stocks britanniques prévus pour la Resistance et de surplus provenant de l'aide américaine,les hommes sont armés d'une Sten et d'un FM 24/29 par groupe de dix,seul armement collectif de l'unité.
Trois mois après sa création,le Bataillon jugé opérationnel s'engage dans la libération de la Corse ou de sérieux noyaux de résistance se sont constitués sous l'impulsion du colonel Colonna d'Istria qui est en liaison avec le chef des armées le général Giraud,la résistance est alimentée en armes et munitions qu'elle recoit au moyen de parachutage ou de sous-marins.
Première unité française à reprendre pied sur le sol national.
Le 9 septembre 1943 c'est l'armistice italien,qui change la donne en Corse et faute de moyens,l'état major français ne pouvant obtenir l'intervention des alliés pour aider la résistance corse contre l'occupant allemand prend la décision de faire intervenir l'ensemble du Bataillon de Choc qui a été mis à dispo du 1° Corps d'Armée et le 13 septembre trois sections de la 3°Cie(capitaine Manjot) débarquent du Casabianca à Ajaccio et tiennent la ville et l'aérodrome de Campo de Oro,le lendemain,le reste du bataillon est débarqué de deux torpilleurs.Relevé,le bataillon se dirige vers l'est pour intervenir sur les axes de communication,attaques d'aérodromes,de PC,embuscades harcellement,avant une offensive général sur Bastia le 4 octobre qui oblige les Allemands à se replier.
Installé à Calvi le 3 novembre,le bataillon profite d'une periode de répit pour perfectionner son entrainement,alors qu'il reçoit des renforts venus du centre spécial des unités de choc de Staoueli.Un centre de montagne est créé à Evisa.Le bataillon a perdu 20 tués,31 bléssés,l'ennemi a eu à déplorer 413 hommes hors de combat la perte de 38 véhicules et armements divers.
Le 1 août le colonel Gambiez en prend le commandement.
Dés le 20 août 1944,les Chocs interviennent en Provence,le 3 septembre un de leurs détachement entre dans Lyon en soutien du 2° Spahis Algérien dans des combats pour la libération de DijonLe 30 septembre la 1°Armée Française est regroupée face à la trouée de Belfort ou l'ensemble des unités parachutistes de choc est engagée dans des combats de l'aile gauche en direction des Vosges(1°RCP,Bataillon de Chocs,Commandos d'Afrique).
Au cours de ces opérations les pertes ont été sévères,95 hommes perdus pour les Chocs,(tués et blessés),Commandos d'Afrique 462 hommes,1°RCP 468 hommes.Avant la reprise des offensives vers l'Alsace,les unités sont complétées en équipement(Américain principalement) et en hommes en provenance des FFI a qui on a inculqué le sens de la discipline et une parfaite connaissance du combat.
Citation à l'Ordre de l'Armée
Le Général d'Amée de Lattre de Tassigny,commandant l'Armée"B",cite à l'ordre de l'Armée le Bataillon de Choc:
Bataillon d'élite formé uniquement de volontaires,pour pa plupart évadés de France,animés de l'esprit de sacrifice le plus pur.
Après avoir fait ses preuves en contribuant puissamment à la libération de la Corse,vient de donner toute sa mesure au cours de la conquête de l'île d'Elbe du 17 au 19 juin 1944;
Sous les ordres du Chef de Bataillon Gambiez a par sa volonté de vaincre et son ardeur au feu ,manifesté une fois de plus la renaissance de l'Armée Française.
Débarqué trois heures avant l'heure H et chargé de nombreuse missions destinées à paralyser la défense de l'île,la neutralisation des batteries de Monto-Poro,de la Punta-Bardella et de la presqu'île d'Enfola,a réussi,malgrè les énormes difficultés du terrain et l'importance des défenses rapprochées,à neutraliser la première,à détruire la seconde,ainsi que trois canons sur quatre de la troisième.
Enfin,après avoir empêché de jouer de nombreuses constructions préparées par l'ennemi ,a figuré au premier rang des unités montant à l'assaut de la Citadelle de Porto-Longone.Au cours de ces opérations,a mis hors de combat 172 ennemis et fait plus de 300 prisonniers.
Alger,le 27 juin 1944
de Lattre.(source DLP)
4-le Groupe des Commandos d'Afrique.
Le Corps Franc d'Afrique(CFA) est créé le 25 novembre 1942 avec des réfractaires de l'armée de Darlan,regroupés au Cap Matifou, dans le Spécial Detachment
britannique,les hommes y reçoivent un début d'instruction commando.L'unité à l'effectif de 4500 hommes est commandée par le général de Monsabert.
Formé à Constantine,le 1° Bataillon combat sur le front tunisien en Janvier 1943.Le mois suivant,sous les ordres du colonel Magnan,bien que mal armé et équipé ses
quatre bataillons se distinguent devant les parachutistes allemands ainsi que dans les combats de Bizerte ou ils pénétrent le 8 mai.En juillet 1943 les volontaires du corps franc,de tendance
gaulliste,ont le choix entre des unités gaullistes et un groupe de commandos de la 3°DIA(division d'infanterie algérienne) du général Monsabert.(En novembre 1943, la 3e DIA fait partie du corps
expéditionnaire français qui, aux ordres du général Juin, débarque en Italie).La plupart choisissent le Groupe de Commandos tandis que d'autres se retrouvent aux SAS.
Le Groupe s'installe à Staouéli à la place du Bataillon de Choc et bien qu'il y reçoive le même entrainement,il s'en distingue par sa vocation amphibie
de type commandos britanniques et son recrutement hétérogène.
Sur les îles d'Elbe et de Pianosa,le Groupe effectue ,en association avec le Bataillon de Choc une série de raids et le 26 avril,les deux unités sont remises à
disposition du 1° Corps d'Armée en vue de l'opération Brassard sur l'île d'Elbe.Le 16 mai est créé à Staouéli le Centre spécial des unités légères d'assaut et de choc,auquel sont rattachés
le Bataillon de Choc,le Groupe de Commandos d'Afrique et le Groupe de Commandos de France en formation.
Operation "Dragon" l'invasion de la Provence ou dés le 22août les Chocs entrent dans la mélée. Chocs participent aux differentes opérations.
En association avec les Américains et les Canadiens,les commandos d'Afrique ont rejoint le sud de Naples pour préparer un débarquement aux environs du cap Nègre
dans la nuit précédant l'invasion afin de détruire les défenses allemandes et protéger le flanc gauche de l'assaut principal.Début de l'opération le 14 août,le 17 c'est la libération du
Lavandou,durant ces opérations,le 18 le capitaine Ducournau s'empare de la batterie de Mauvannes de quatre canons de 150 de marine qui protégeaient la rade des Salines et la route
littorale.
la tache qui incombe aux Commandos d'Afrique est la prise du fort de Coudon,qui se rend le 20 août .Entre le 20 et le 23,c'est la bataille et la prise de Toulon par
les 3°DIA,9°DIC et 1°DFL.
5-Le Groupe de Commandos de France.
Créé avec des évadés de France,en mai 1944,sous les ordres du capitaine Henry d'Astier de la Vigerie,on y trouve la même ambiance qu'au Bataillon de Choc,les hommes
subissent le même entrainement les sauts s'effectuent avec des moniteurs du 1°RCP ou des Américains.Appelé à devenir le 2° Bataillon de Choc,l'unité prend l'appellation de Groupe de Commandos de
France tout en poursuivant difficilement sa mise sur pied à cause d'un manque d'équipements et de mauvaises volontés voir de malhonnêteté de la part du commandement d'Alger.
Seul un détachement spécial participe aux opérations de Provence en 1944.
Avant de s'engager dans la bataille d'Alsace,le Goupe de Commandos de France rejoint le Choc pour former la Demi-Brigade de Choc sous les ordres du
lieutenant-colonel Gambiez.Cette demi brigade est engagée dans les Vosges vers Belfort et vers le Rhin dans de nombreux combats meurtriers.
******************
Les Bataillons de Choc et les Commandos d'Afrique se sont couvert de gloire dans les combats du débarquement et dans la capture de la place forte de Toulon.Après la
remontée de la vallée du Rhône,l'ensemble des unités spéciales et le 1°RCP ont été engagés dans de durs combats d'infanterie,dans les Vosges,la trouée de Belfort,la poche de Comar et pour les
groupements de choc jusqu'aux fin fond des vallées d'Autriche.
Naissance de la Brigade de Choc
Pour la bataille d'Alsace et la campagne d'Allemagne,la demi-brigade de choc est devenue une Brigade de Choc comprenant trois groupements:
-1° Groupement de Choc( Chocs et Commandos de France deviennent les Bataillons 1 et 3)
-2° Groupement de Choc(Bataillons 2 et 4 constitués avec les Bataillons de Gayardon et le Commando de Cluny né du maquis Laurent)
-3° Groupement de Choc(Bataillons 5 et 6 avec les Commandos d'Afrique et le Commando de Provence né des maquis.)
Dés debur avril 1945,les groupements de choc participe au franchissement du Rhin et à des combats qui les mènent jusqu'en Autriche.
6-L'après guerre,les 24° et 25° DIAP
En mai 1945 les un deux et trois RCP quittent le girond allié et sont placés sous souveraineté nationale.
D'autres unités existent.
Issus des FFI deux groupements constitués en bataillons parachutistes sont devenus le 4°RIA(Régiment Aéroporté) puis en janvier 1945 le 4°RIA devient le
1°RIA installé à Auray(Morbhian) et commandé par le commandant Bourgoin.Après avoir changé plusieurs fois d'appellation,le 4°RIA est dissous en juin.
Unité éphémère,le 5°RCP,une unité hétéroclite créée à Sathonay(département du Rhone) en février 1945 et dissoute en juillet de la même année.
En mars 1945 est créé en Loire Inférieure le 21°RIAP aux ordres du lieutenant colonel Fox puis du colonel Gaulthier.L'unité est dissoute à partir de novembre et l'un de ses
bataillons devient un Bataillon du 1°RCAP
Pour les années 1945 et 1946 décision est prise de mettre sur pied deux divisions aéroportées dans le cadre de l'Armée de Terre,les unités existantes de l'Armée de l'Air passeront à l'Armée de
terre.
Les divisions aéroportées.
1/8/1945-les unités parachutistes quittent l'Armée de l'Air,une école de parachutistes est créée à Lannion.Cette école dépend de l'Armée de l'Air mais est chargée de former les parachutistes des
trois armes..En février 1946 l'école fait mouvement vers le sud-ouest pour s'installer au camp d'Idron.En même temps d'autres centres de saut ont existé à Toulouse-Balma(avril
1945) au sein du 1°RCP de même qu'à Avord et Pau.L'école passe à l'Armée de Terre en mai.
Les moyens aériens n'étaient plus les mêmes,les tenues hétérocliques ont fait leur apparition et les JU 52 remplaçaient les C47 américains.
Ephémère 24°Division Aéroportée.Constituée le 16/7/1945,dissoute le 15 octobre de la même année.
En juillet 1945 est constituée la 24° Division Aéroportée avec des unités para existantes et certaines unités de choc de la 1°Armée et autres unité non TAP.
En août 1945,la 24°DA reçoit le 1°RCP à Avord,les 2 et 3° RCP à Nantes,le 4°RIA de type SAS à Quiberon ainsi que le dépôt de unités para de Lannion.(encore éléments de l'Armée de l'Air)
Les unités sont réduites à cause de la fin de la guerre,le 3°RCP est dissous et son personnel est intégré au 2°RCP ainsi que les restes du 4°RIA,l'unité commandée par le
lieutenant-colonel de Bollardière.Passé à l'Armée de Terre,le 2°RCP prend ses quartiers à Tarbes.
Le 1°RCP qui a aussi perdu du personnel prend ses quartiers à Pau et à Bayonne en septembre de la même année.
En octobre est mis sur pieds un RCIAP(régiment de choc d'infanterie aéroportée) à trois bataillons formés avec les élements des bataillons de choc 1,2,5 et 6 dont l'entrainement
a commencé prés du lac de Constance.
En août 1945 est créée à La Baule la 80ème compagnie de transmissions de la 25ème DI, héritière du détachement de transmissions au sein de la brigade Charles Martel issue de la Résistance(FFI). En octobre 1945 la 80ème C.T. fait mouvement avec la 25ème D.A.P. sur Bayonne.
La 24°DA est dissoute ainsi que ses unités déjà constituées le 15 octobre
En mai 1946, la 80ème C.T. quitte Bayonne et fait mouvement vers l'Algérie à Douara,où elle devient 75ème C.T. en août, dont dériveront les 76ème, 77ème et 79ème
C.T., chacune affectée à un groupementr aéroporté (GAP) en Afrique du Nord.
Issue de ces détachements,une nouvelle unité, la 341ème C.T., sera plus tard créée à Bayonne au sein de la 25 ème D.I.A.P.(source site Amicale du 14°RPCS)
Le 1° octobre est créé le COITAP(le centre d'organisation et d'instruction des troupes aéroportées) qui est destiné à recevoir à Mont de Marsan les personnels volontaires pour
les TAP,sous les ordres du Général Bonjour de la 24e DAP.
Le 2 octobre 1945 défilent à Tarbes les 2°RCP et 1°RCP.Au cours de cette fraternelle prise d'armes,le brigadier Calvert,commandant la SAS Brigade,remet officiellement le commandement des
régiments SAS français au général Bonjour,les fanions SAS au colonel de Bollardière et les 2° et 3°RCP reçoivent les chapeaux de Napoléon et de Wellington.
La 25°Division Aéroportée.(fusions d'unités de la 24°DAP et 25°DI)
Mi octobre les 1° et 2° ainsi que la 24° Compagnie d'Entretien de Parachutites passent à la 25°DI (division existante)commandée par le général Bonjour.La division prend forme et s'installe
dans le sud-ouest.Les sauts sont effectués à Pau-Uzein avec des Junker 52 du GMMTA.
Composition:
-1et 2 RCP
-le 1° RICAP
-le 1° Hussard-le Régiment est dissous lors de l'armistice,pour renaître dans la Résistance.Déplacé en Algérie,dans le cadre de la 25° Division Aéroportée.Il s'installe à
Constantine au quartier Gallifet.
-le 35°RA- Durant la guerre,le 35°Régiment d'Artillerie(35°RA) est détruit aux deux tiers à Dunkerque,après sa dissolution en 1942 il est reconstitué en Allemagne en 1946,il
prend garnison à Tarbes l'année suivante et y devient un Régiment d'Artillerie Légère.
-des unités de train,de matériel de transmissions de génie.
Avec les événements d'Indochine la 25° DA en pleine organisation doit fournir deux bataillons de paras volontaires alors que la division est réduite et doit s'adapter à cette situation.
En novembre1945,à la demande du général Leclerc,un Groupe de bataillons de type SAS est décidé pour l'Indochine.Le 1° Bataillon SAS est formé d'une première compagnie issue du 1°RCP et d'une
seconde provenant du 2°RCP.Ce bataillon embarque à Toulon en février 1946 sous le commandement du chef d'escadron Mollat.Le second bataillon est formé à Mont de Marsan avec des éléments et
matériels du RICAP et du 1°RCP sous le commandement du chef de bataillon de Maurepas.Il débarque à Hanoï le 19 juin.
Le 16 avril 1946 est créé à Pau le Centre école des troupes aéroportées, le CETAP ,l'école de saut est organisée au camp d'Idron.
Février 1946 :L’école de parachutisme de Lannion est déplacée à Pau au camp d'Idron Idron et ses éléments fusionnent avec le COITAP et ceux du centre d'instruction de la 25°DI dissoute.
CETAP création 16 avril 1946- le CETAP devient l'école des troupes aéroportées ,ETAP,en juin 1947 installée au camp d'Idron.En 1953,elle prendra l'appellation BETAP(base école des troupes aéroportées) et s'installe au camp d'Astra.Elle reprendra le nom de ETAP en octobre 1963.
Compagnie de Ravitaillement par Air: c'est en 1946 qu'est décidé,en Allemagne,la création d'une compagnie de Ravitaillement par Air.
Transfert de la 25° DAP en Afrique du Nord.(avril 1946)
Dans l'improvisation et avec des moyens de fortune:
-le 1°RCP ,deux bataillons s'installe à Setif,laissant une partie de son personnel qualifié pour encadrer le CETAP.
-le 1°RICAP s'installe à Alger près du PC division.
-le 2°RCP s'installe dans le Nord-Constantinois.
En juin 1946 la DAP passe sous commandement territorial en Afrique du Nord.
La DAP est réorganisée en septembre avec:
-à Pau,un état-major un général et une une compagnie de QG.
-à Alger,un état-major un général adjoint commandant les unités.
-répartis entre métropole et Afrique du Nord des éléments divisionnaires;
-3 Groupements Aéroportés,GAP 1 (division Constantine),GAP 2 (division Marrakech),GAP 3 à venir (en France 5°RM).
-Dissolution du 2°RCP ses éléments sont versés au 1°RCP et au 1°Régiment de Choc.Le drapeau du 2°RCP est transmis à la Demi-Brigade SAS d'Extrème-Orient.
-1° septembre 1946,création du Bataillon de Choc nr 11 à Montlouis, dans une citadelle à moitié délabrée avec comme chef, un homme d’action, le Chef de Bataillon Mautaint . Cette unité
n’a pas encore d’appellation, mais on a pris l’habitude du numéro de téléphone, le 11 à Mont-Louis. Ce sera donc le Bataillon de Choc numéro 11. Sa devise héritée des SAS"Qui Ose Gagne".En 1948
le Col Gadard en prend le commandement et en fait une unité enviée et capable de rivaliser en montagne abec les bataillons Alpins.Le 11° Choc va alimenter en cadres le
GCMA en Indochine ainsi que le 8°Choc.
Le 23 décembre,premier vrai statut du parachutiste est créé,le personnel est classé en trois catégories.
En novembre 1946,le 3/1°RCP dont les volontaires proviennent du 2°RCP dissous sont regroupés à Sétif ,une Demi-Brigade de marche parachutiste est créée, aux ordres du colonel
Sauvagnac ,elle est composée d'un état-major,d'une compagnie de commandement,du 1° Bataillon parachutiste de Choc et de deux bataillons du 1°RCP.
Le manque d'effectifs à cause de ce départ est compensé par la création du GAP 3.
Avec la construction du GAP 3,les structures de la division sont remaniée à partir de février 1947.
Le GAP 3-Créé en avril 1947,
-la majeure partie du GI de Tarbes passe au 18°BIP(le 18° Bataillon d'Infanterie de Pau est passée sous les ordres du commandement de la CETAP en décembre1946).
les appellations du 18°-en 1944 le 18°RI,en 1946 le 18°BI,en 1947 devient le 18°BIP,en 1951 le 18°RIPC,en 1956 le 18°RPC,dissous en 1961 suite aux événements en Algérie.
-le GI de Bayonne devient 3/2°RCP
-Le reliquat du personnel du CETAP est regroupé au camp d'Idron.
-le sous groupement d'Auchdevient le dépôt des TAP après avoir formé corps.
-un centre de saut est installé à Pau-Nieuport.
-les recrues du CETAP reçoivent l'instruction de base au 18°BIP et au 3/2°RCP.
Juin 1947 CETAP devient ETAP (école des troupes aéroportées). Cette école dispense à la fois l’instruction parachutiste et l’instruction tactique orientée vers le combat .
A la CETAP,l'instruction est réalisée au GI du camp d'Idron et à la caserne Bernadotte,le centre est réorganisé en juillet 1947 avec:
-a Bernadotte, l'état-major et un sous groupement d'instruction à 5 compagnies.
-à Tarbes,un autre sous groupement d'instruction.
-à Idron,le centre d'entrainement de sauts.
-à Aire-sur-Adour le centre d'entrainement militaire.
-suit une nouvelle réorganisation et le GI donne naissance à quatre groupements de deux formations formant corps.
-le GI de Bayonne (la Citadelle et la caserne de la Nive)
-le GI de Tarbes (quartier Soult,le camp de Ger,le camp d'Auch).
La 1°Compagnie de Ravitaillement par Air est créée 16 décembre 1947 , après la dissolution du G.T. 504 la 1° C.R.A. devient unité formant corps tout en restant dans son arme d'origine,le Train.
La 25° DAP disparait en 1948.
7-Source DLP -L'après Belfort,avec le 1°Bataillon de Choc-22 novembre au 6 décembre 1944.
Coup de main à Etueffont
Le jeudi 23 novembre,à peine terminés les combats dans Belfort,le Bataillon de Choc est transporté à Giromany.La pluie est revenue,une pluie de fin d'automne,épaisse,continue,glaciale.Toute la
journée elle accompagne la marche des Compagnies jusqu'au hameau de Lamadeleine,à une quinzaine de kilomètres au nord de Belfort.Après quelques coups de feu,les éclaireurs en chassent un gros
détachement de soldats ukrainiens qui tentaient d'y faire sécher leurs vêtements.
Entourée de sommets boisés à peine visible
de temps à autre dans les nuages de pluie.La cuvette où sont bâties les habitations s'appelle le Val des Anges,tout un programme.La nuit est déjà entamée lorsque le capitaine Lefort,commandant le
Bataillon de Choc est informé des missions dévolues à so unité dans cette phase opérationnelle qui vise à la conquête des Vosges et de l'Alsace méridionale.Il s'agit de prendre à revers,à
Etueffont,l'ennemi qui,sur la départementale 12,entre Giromany et Masevaux,tient solidement Gros Magny,Petit Magny,Rougemeont.Les Commandos de France traiteront le château de Saint Nicolas et
Rougemont,tandis que les Chocs s'occuperont d'Etueffont.
A partir de minuit un détachement s'infiltrera dans le village,y neutralisera par surprise les deux batteries d'artillerie situées de part et d'autre de la rivière ,tiendra ensuite les premières
maisons de la lisière nord du village jusqu'à l'arrivée du Bataillon,aux premières heures de la matinée du 24 novembre.D'après les renseignements fournis par la population,la densité d'occupation
ennemie est assez forte,de l'ordre de deux cents hommes,mais il ne semble pas que l'adversaire se garde particulièrement face au nord.
Le capitaine Clauzon se cherge de l'exécution du coup de main,avec,à sa disposition,soixante gradés et chasseurs,soit quatre sections de Compagnies différentes.Trois civils volontaires serviront
de guides;ils se révèleront d'un courage et d'une efficacité exemplaire.
Le commando quitte son cantonnement sommaire à minuit et demi:dès le départ,l'obscurité totale et la pluie diluvienne rendent la marche extrémement difficile;la route est,par endroit,recouverte
par vingt ou trente centimètres d'eau.Lorsqu'il faut l'abandonner pour s'enfoncer dans la forêt les hommes de la colonne sont obligés de se tenir les uns aux autres;le détachement se scinde
cependant à plusieurs reprises.
Malgrè les difficultés,le moral des Chocs est excellent,l'allure pour une fois non conventionnelle,de l'opération en est la cause;ils sont enfin chargé d'une mission qui correspond à leur
tempérament et à leur spécificité.
A 4h30,à la scierie,un peu avant les premières maisons,le capitaine Clauzon regroupe sa troupe.Il constate la disparition d'une dizaine d'hommes,tout un groupe et l'un des postes radio sont
perdus dans la forêt ruisselante.Conservant quelques chasseurs avec lui,il s'installe dans une ferme qui pourra,éventuellement,servir de point de recueil.Guidées chacune par un civil,deux
sections se dirigent vers les emplacements des batteries,le lieutenant Vermonet vers celle de l'Ouest,le sous-lieutenant Grenet vers celle de l'est tandis que le lieutenant Arguillère et un
troisième élement pénètrent dans le village sans alerter l'ennemi.Arguillère occupera le premier carrefour,s'y retranchera;Vermonet et Grenet se replieront sur lui après l'action de sabotage
prévue pour 6 heures.
A 5h30,les deux sections sont amenées par les guides avec une remarquable précision à proximité immédiate des canons.L'alarme n'a toujours pas été donnée,les sentinelles allemandes se sont sans
doute mises à l'abri de la pluie et du froid.Une troisième pièce signalée par les renseignements à chaque batterie demeure introuvable.L'obscurité est telle qu'il faut plusieurs minutes
pour placer convenablement les explosifs.Chez Grenet,le sous-lieutenant et son adjoint,le sergent-chef de Charette ne laissent à personne le soin de réaliser ce délicat exercice.
A 6 heures,comme prévu,les charges explosent;au même moment,le détachement Arguillère ouvre le feu contre les servants d'une mitrailleuse en position et contre une patrouille de surveillance.De
son côté,Vermonet détruit également deux canons ,l'un à l'explosif,l'autre avec une grenade incendiaire.Il est aussitôt pris à parti par un groupe ennemi qui se précipite vers la batterie.
Le caporal Spilman est grièvement blessé,mais la riposte est telle que les assaillants,laissant plusieurs des leurs sur le terrain,disparaissent dans la nuit.Mortellement atteint,le blessé est
intransportable;un sous-officier et un chasseur restent un moment près de lui;ils rejoindront difficilement le reste de leur section qui a réussi à gagner les positions tenues par Arguillère.Les
habitations ainsi occupées sont vite encerclées par l'ennemi qui réagit violemment en lençant plusieurs assauts qui sont repoussés;le poste radio perdu pendant la progression fait cruellement
défaut.
La section du sous-lieutenant Grenet ne parvient pas à atteindre le carrefour,elle se répartit dans trois habitations voisines l'une de l'autre.Comme à regret,le jour commence à poindre sous un
ciel bas gorgé de pluie.Le village est en effervescence,les Allemands ont repéré les positions de leurs adversaires et mettent tous leurs moyens en oeuvre.
La maison tenue par l'équipe du sergent-chef Charette est attaquée au panzefaust puis au canon de 20,elle est rapidement incendiée;indemnes,les cinq hommes gagnent l'habitation voisine d'où
tire le sergent Christofani.Elle s'enflamme à son tour.Au cours d'une tentative de sortie le sergent est capturé,le chasseur Roure fait le mort pendant plusieurs heures entre les cadavres
ennemis;au cours de la nuit suivante ,il parviendra à rejoindre le Bataillon.De Charette et les survivants,à bout de munitions,lèvent les bras.Grenet et les siens tiennent toujours sous un feu
intense.Ils se réfugient dans la cave,les croyant sans doute hors de combat ou pris par d'autres urgences,l'ennemi les oublie dans le courant de la matinée.Les survivants rejoindront à grand
peine la scierie le 25 novembre à 5 heures du matin,laissant un tué sur le terrain,ramenant deux blessés.Sur ses quinze hommes,Grenet compte un tué,deux blessés,six disparus.
Autour d'Arguillère qui a pu évacuer deux de ses hommes blessés avant le jour et de Vermonet,les combats se poursuivent.Les Allemands,entêtés,subissent de grosses pertes,mais relancent leurs
assauts.Vers dix heures,chez les Chocs,les munitions se rarifient,cependant,confiants dans la venue prochaine du Bataillon,les deux officiers n'envisagent pas de cesser le combat.Le sergent
Stephanopoli,volontaire pour se porter à la recherche de munitions,réussit à franchir l'encerclement.
Il revient au cours de l'après-midi,rééditant son exploit,accompagné par un autre sous-officier.Ils ramènent de l'extérieur des nouvelles qui ne sont pas excellentes.
L'attaque du Bataillon a d'abord été stoppé par un tir de l'artillerie amie exécuté par erreur sur l'axe de progression,puis l'élan a buté aux lisières de l'aglomération sur un ennemi alerté et
déterminé.Il est possible que l'attaque ne reprenne que le lendemain.
Sans nouvelles de Grenet,désepérant de voir arriver les renforts prévus,les deux sections se battent toute la journée infligeant des pertes sévères à l'ennemi.Un canon tracté par un engin
chenillé est immobilisé par le feu des Chocs.
En fin d'après-midi seulement,une patrouille de la 3ème Compagnie établit le contact avec les assiégés.La 4ème Compagnie atteint la route de Petit Magny,y détruit des véhicules mais perd deux
hommes.
Le lendemain 25 novembre,Etueffont est totalement libéré,les Allemands y ont perdu cinq canons,53 tués dont plusieurs officiers.Les Chocs comptent eux 3 tués,6 disparus et autant de blessés.
Maseveaux-Bourbach Col du Hundsruck.
Pour le commandement un tel bilan mérite récompense aussi le Bataillon de Choc bénéficie d'une journée de repos avant d'être transporté à Rougemont que les Commandos tiennent depuis deux
jours.
Le 28 novembrenles Chocs débouchent de Masevaux où ont eu lieu des cobats sanglants.Dans la matinée,un appui de chars,l'artillerie et le courage des fantassins permettent de conquérir la scierie
de Steinbruck après la voie ferrée,permettant d'atteindre ensuite les lisières boisées.Le deuxième temps devrait voir les Chocs en protection d'une colonne blindée progressant vers Bourbach puis
Thann.Les positions désignées sont atteintes jusqu'aux abords ouest de Huppach,mais la colonne blindée n'est pas au rendez-vous.Il faut l'attendre sur place jusqu'au lendemain.La journée de
combat d'infanterie a coûté aux Chocs 2 tués et 18 blessés dont le sous-lieutenant Grenet.Parmi les tués,l'adjudant-chef Leveque figure héroïque du Bataillon.
Le 29 novembre,les abattis et les mines arrêtent l'avance des chars vers Bourbach.Bourbach est occupé à 16 heures sans réaction notable de l'adversaire.
Le 29 novembre,le groupement du Corail lance les blindés de l'escadron Le Hagre vers le col de Hundsruck;deux sections de la 3° Compagnie,une vingtaine d'hommes à peine,constitue son infanterie
d'accompagnement.Les crêtes qui dominent le col doivent être enlevées par le bataillon FFI Bayard et par la 13°DBLE.
La résistance ennemie est vive,un antichar détruit un des scout-cars dans la montée;il s'avère nécessaire de renforcer le bataillon Bayard par une partie de la 1°Compagnie du Choc aux
ordres du lieutenant Gabillot pendant que d'autres éléments enlèvent le Wasperhoe,malgré de violents tirs de mortiers et l'opiniatreté des fantassins ennemis.Perdant deux blessés graves,les
hommes de Gabillot parviennent au dernier virage de la route avant le col que les Sherman atteignent vers 16 heures précédés par les Chocs d'escorte.
A la nuit,les chars repartent vers Bourbach,tandis que la 3°Compagnie du Bataillon de Choc et deux Compagnies FFI s'installent en point d'appui.
Aprés une nuit calme,les blindés réapparaissent le matin du 1° décembre.Ils sont trés vite arrêtés dans leur progression vers Bischwiller par des mines et des abattis minés,l'infanterie est aux
prises avec des tireurs d'élite et des petits groupes agressifs.Elle progresse cependant par les crêtes,une patrouille atteint Villers sur Thur au cours de la nuit.
Les jours qui suivent voient une
stabilisation des positions.Les assaillants sont à bout de force et les Allemands entendent protéger la RN66 et la Vallée de la Thur.Les patrouilles offensives sont couteuses ;la 3° Compagnie
subit des pertes sur les pentes du Kohwald;le 4 décembre la 1° Compagnie annonce 1 tué et 5 blessés.
Les blindés progressent lentement;leur avance permet à un groupe de cinq hommes commandé par l'aspirant Lamsfuss d'enlever par surprise l'Auberge de Bitschwiller.Des prisonniers y sont faits;une
douzaine d'hommes avec le lieutenant Missoffe et le capitaine La Hagre qui n'a pas voulu abandonner les Chocs s'y barricadent.Ils tiendront malgré la violence du bombardement.
Le froid,la pluie,la neige,la fatigue rendent particulièrement pénibles la situation des unités au contact.Depuis trois semaines de combats ininterrompu,la plupart du temps en rase campagne,les
Chocs souffrent cruellement de l'absence d'équipements d'hiver,du temps,de la crasse,d'une alimentation insuffisante .Ils sont relevés le 7 décembre par une unité de tirailleurs marocains que
l'ennemi accueille par un déluge d'obus de mortiers.
Ces trois semaines ont coûté 8 tués 30 blessés,6 disparus.
Après quelques jours de repos dans un village de Haute-Saône,inconfortable mais paisible,le Bataillon de Chocs est transporté à Delle le 17 décembre.Quelques permissions sont enfin
distribuées,mais surtout,l'unité dispose d'un mois pour pratiquer l'amalgame avec le Bataillon Bayard destiné à combler les pertes subies depuis Toulon.
Le 21 janvier,par un froid sibérien,les Chocs gagnent Molsheim;le 23,ils sont à Kronenbourg pr^rts à participer à la défense de Strasbourg.Ils n'ont toujours pas perçu d'équipements d'hiver;sous
la neige,la campagne,particulièrement sanglante qui verra la libération totale de l'Alsace ,commence.Mais ceci est une autre histoire .
Raymond MUELLE
pour en savoir plus,lire le 1er Bataillon de Choc publié aux Presses de la Cité dans la collection"Troupes de choc".