Le dimanche 4 décembre 2011,la section Erwan Bergot a organisé son arbre de Noël à Thionville,dans la salle du Val Marie où 150 personnes se sont retrouvées.
L'arrivée du Père Noël et la distribution de friandises aux enfants ont été suivies d'un déjeuner avec animation musicale.
Avec au menu:
-Choucroute garnie
-Fromage Salade
-Dessert
-Café et Gâteaux maison
Une tombola a été organisée avec de nombreux lots.
L'accueil
un Père Noël plus que nature
la distribution des friandises
Les enfants,le Père Noël et son adjoint
Là,ça bosse
Pour mémoire,le premier arbre de Noël de la section Thionville a été organisé en 1977,sous la présidence de Jean-Claude Houlne.
1977-Premier arbre de Noël à Manom.
Avec un peu de retard:(le passage d'information n'est pas toujours simple)
le 21 octobre,le blog a reçu un message l'informant du décès de Monsieur René Fabert,ancien de la section UNP de Thionville Vallée de l'Orne.
Décès de mon papa FABERT René
FABERT Pascal
Bonjour, mon père est décédé hier. Il était membre de l'UNP de Thionville .
Merci.
Transmis à la secrétaire de la section,Marie Claire Weiler à fait passer l'information au Président de section Gilbert Triestini.Le message reçu le samedi,et les
obsèques prévues le lundi à Rurange les Thionville,après une rapide recherche,il est apparu que René Fabert avait appartenu à la section,il avait d'ailleurs,à une époque,participé à la création
du para-club ascensionnel du Vinsberg.
Le président a alors prévenu ,avec les moyens du bord,le plus de personne possible et des membres de la section ainsi que le drapeau étaient présents aux obsèques
de René.
Ci joint le second message reçu:
Bonjour, je tiens à remercier l'UNP de Thionville pour sa présence à l'enterrement de mon père, FABERT René.
Sincères remerciements de la part de Pascal, Marie-France, Patrick Fabert, ses enfants et petits enfants.
Avec retard,le blog présente,au nom de toute la section,ses sincères condoléances à la famille et aux amis de l'ancien para René Fabert.
Si vous avez quelques images et souhaitez les voir ajoutées à l'artricle,vous pouvez nous les faire parvenir.
Nous avons créé, dans la cadre de la section UNP de Thionville, une bibliothèque ,composée de livres dédicacés ou non,appartenant à la section ou offerts à celle-ci par des adhérents ou anciens adhérents.
Les personnes interessées peuvent dorénavant se rendre au local ou elles pourront,pour une somme modeste,0,5 euros,destinée à la caisse de la section, faire leur choix.
La liste des livres actuellement disponibles.
1-Erwan Bergot Mourir au Laos France Loisirs 1995
2- Erwan Bergot La guerre des appelés en Algérie 1956-1962 Presses de la Cité1980 dédicacé
3-Erwan Bergot- La 2ème DB Presses de la Cité 1980 dédicacé
4-Erwan Bergot Les 170 jours de Dien Bien Phu Presses de la Cité 1979 dédicacé
5-Erwan Bergot Le Flambeau France Loisirs 1983
6-Erwan Bergot Les Paras Balland 1971 dédicacé
7-Erwan Bergot Bataillon de Corée Presses de la Cité 1983
8-Erwan Bergot Frères d’Armes Pesses de la Cité 1982
9-Bob Denard Corsaire de la République Robert Laffont 1988 dédicacé
10-Jacques Massu La vraie bataille d’Alger Plon 1972 dédicacé
11-Jacques Massu Alger du 13 mai aux barricades.le torrent et la digue Plon dédicacé
12-Jacques Massu La vraie bataille d’Alger Plon 1971
13-Jacques Massu Jean Julien Fonde L’aventure viêtminh Plon 1980 dédicacé
14-Jacques Massu Sept ans avec Leclerc Plon 1974 dédicacé
15-Henri Le Mire Histoire militaire de la guerre d’Algérie Albin Michel 1982
dédicacé
16-Henri Le Mire La guerre d’Algérie Editions Princesse 1977 dédicacé
17-Henri Deplante La liberté tombée du ciel 1939-1945 Editions Ramsay 1977
18-Colonel Trinquier Le temps perdu Albin Michel 1978 dédicacé
19-Colonel Trinquier L’état nouveau,la solution de l’avenir Nouvelles Editions Latines 1963 dédicacé
20-Colonel Trinquier La guerre Albin Michel 1980 dédicacé
21-Louis Delarue Avec les Paras du 1°REP et 2°RPIMa Nouvelles éditions latines 1961 dédicacé
22-Pierre Sergent La bataille,ma peau au bout de mes idées La Table ronde 1968 dédicacé
23-Pierre Sergent La Légion saute sur Kolwezi Presses de la Cité 1978 dédicacé
24-Pierre Sergent La revanche France Loisirs 1989
25-Pierre Sergent Les voies de l’Honneur France Loisirs 1988
26- Général Bigeard Pour une parcelle de gloire Plon 1975 dédicacé
27-Général Bigeard France réveille-toi Edition nr 1 dédicacé
28-Général Bigeard
Sergent-chef Flament Aucune bête au monde Pensée Moderne 1959 dédicacé
29-Jean-Pierre Pissardy Paras d’Indochine 1944-1954 SPL
30-Pierre Château Jobert Doctrine d’action contre révolutionnaire Diffusion de la pensée française 1972 dédicacé
31-Colonel Château Jobert La voix du pays réel Nouvelles éditions latines 1981 dédicacé
32-Colonel Godard Les Paras dans la ville Fayard 1972
33-Paul Antoine Lota Corsaire et Para Edition des Ternes
1981 dédicacé
34-Général Maurice Schmitt De Dien Bien Phu à Koweït City Grasset 1992 dédicacé
35-Pierre Hovette Paras au
Vietnam France Empire 1969
36-Gwenn-aëlbolloie Nous étions 77 France Empire
1964
37-Colonel Roger Guillaume La petite guerre des guérillas Edition d’auteur 1982 dédicacé
38-Stephen E. Ambrose Pegasus Bridge 6 juin 1944 France Horizon 1987
39-André Figueras Les origines étranges de la V° République Presses du Mail
1962
40-Colonel Salvan Les casques bleus de la France Liban
1978 Eric Baschet Edition 1979
41-Colonel Roger Flamand Paras de la France libre Presses de la Cité 1976 dédicacé
42-Colonel Erulin
Zaïre Collection ECPA 1979
43-Bureau de production littéraire Histoire mondiale des parachutistes SLP 1974 dédicacé
44-Commandant Roger Vailly Un condamné à mort Gardet 1981 dédicacé
45-J-P
Dannaud
Guerre morte Pensée moderne 1973
46-Jean Lartéguy Les dieux meurent en
Algérie Pensée moderne 1960 dédicacé
47-Paul Bonnecarrère Par le sang versé Fayard 1969
48-Patrick de Gmeline Commandosd’Afrique de l’île d’Elbe au Danube Presses de la Cité
1980
49-Marcel Cordier L-héroïque
Bigeard Editions Horvath 1986 dédicacé
50-Georges Fleury Le baroudeur Grasset 1979
51-Jean Jacques Beucler Quatre années chez les viets Lettres du monde 1977 dédicacé
52-Jean Mabire Les paras du matin rouge Presses de la Cité
1980 dédicacé
53-Emile Genot Padre Pierre Vander
Goten Prêtre en uniforme Emile Genot 2008
54-Emile Genot Chesty George Captain
Blunt Emile Genot 2009 dédicacé
55- Philippe Héduy La guerre d’Indochine
1945-1954 Société de Production Littéraire 1981
56-Philippe Héduy Algérie française 1942-1962 SPL 1980 dédicacé
57-Michel Hérubel La bataille des
Dardanelles Presses de la Cité 1998 dédicacé
58-Michel Hérubel La bataille des Ardennes Presses de la Cité 1979
dédicacé
59-
60-
61-Alain Gandy Bataillon Bigeard à Tu Lê Presses de la Cité 1996 dédicacé
62-Alain Gandy Quand la Légion écrivait sa légende Presses de la Cité 1995 dédicacé
63-Historia hors série nr7 Les Français en Indochine,le guerre de cecession 1976
64-Jean Lartéguy Les prétoriens Presses de la Cité 1961
65-Jean Lartéguy Les centurions Presses de la Cité 1960
66-Jean Lartéguy Sauveterre Presses de la Cité 1969
67-Pierre Gicquel Honneur aux vaincus Edition du Gerfaut 1969
68-Yves Courrière Les excès de la passion France Loisirs 1975
69-Jean Kiffer L’Amérique,un rêve de gosse 1978
70-Donald Macintyre Jutland Presses de la Cité 1958
D'autres livres seront ajoutés à la liste au fur et à mesure des entrées-Amicalement,pour le blog-DLF
Privée de l'office religieux,la célébration de la Saint Michel,dans la commune de Roussy le Village s'est cependant déroulée normalement,le temps que nous aurions du passer en l'Eglise de la commune a été remplacé par une presence un peu plus longue dans les locaux de la Mairie ,lieu d'accueil des autorités civiles et militaires et des participants.S'y sont retrouvés, les invités des diverses associations françaises et belges,les porte-drapeaux,les représentant du 40°RT de Thionville,les représentants de la Fensch Militaria motor Club 44,en presence de Monsieur le Maire nous avons pris un bon café accompagné de brioche.Madame la Député Anne Grommerche est arrivée peu après.
Préparation,on forme les rangs:
Un court défilé s'est dirigé de la mairie au Monument aux Morts de la commune où,après mise en place ont eu lieu les allocutions ,dont la prière du parachutiste de André Zirnheld
suivies des dépôts de gerbes traditionnels,les sonneries protocolaires effectuées par Monsieur Robert Consi,chef de l'harmonie municipale de Hettange-Grande et de sa trompette.
Image de groupe devant l'église:
Au centre Madame Anne Grommerche,Députée,à sa gauche Gilbert Triestini Président section UNP Thionville,à sa droite M. Willy Seiwert Maire de Roussy Le Village.
Les félicitations:
En rang par trois,les paras,porte-drapeaux en tête,suivis des véhicules militaires d'époque de la Fensch Militaria motor Club44 se sont dirigés en chantant "Debout les Paras" vers le stade du Castel
où a eu lieu un largage de quatre parachutistes, chûteurs.
Accueil et félicitations aux chûteurs:
Nous nous sommes retrouvés devant le centre culturel Robert Schuman où ont eu lieu
-l'allocution de Monsieur Willy Seiwert,Maire de la commune.
-les remerciements de Monsieurs Gilbert Triestini Président de la section UNP de Thionville.
-les remises de cadeaux traditionnels.
Après un verre de l'amitié offert par la municipalité,le repas de cohésion s'est déroulé dans les locaux du centre culturel.
D'autres images sur l'album: Thionville-2011-et-2012
Merci à André Frechein,vice président UNP Thionville et photographe pour ses images.
un clic sur les miniatures ci dessous pour les agrandir:
Et par Saint Michel.
Robert Corplet,ancien du 6°Régiment de Parachutistes Coloniaux,adhérent de longue date de la Section de l'Union Nationale des Parachutistes de Thionville ,ancien Président ,(jusque récemment) de la Section de l'UNC/AFN Soldats de France de Kédange sur Canner est décédé le 15 août à Thionville.
Les obsèques ont été célébrées dans l'église de Kédange sur Canner ce mercredi 17 à 15 heures.
.
Robert était un homme connu et estimé et l'église de sa commune,Kédange sur Canner ,semblait trop juste pour accueillir ceux qui sont venus l'accompagner dans son dernier voyage.
La cérémonie religieuse terminée,après la bénédiction du cercueil André Fréchein,UNP Thionville a récité la Prière du Para.
La sortie de l'édifice.
Nous avons écouté un chant Para puis la Marseillaise face au cercueil de Robert .
Le départ dans une haie d'Honneur.
Un verre de l'amitié a ensuite été offert,par la famille, aux personnes présentes lors de la cérémonie dans la salle communale.
Que Saint Michel t'accueille auprès de lui,Robert.
Bonsoir à tous,
Nous avons appris le décès du para-commando de l'air, et ami Daniel BIER il y a quelques heures. Les obsèques de Daniel auront lieu samedi 6 août à 10h à Thionville, au Temple Protestant.
Je compte sur la présence de tous ceux qui peuvent se déplacer,la tenue UNP est de rigueur.
Vous remerciant par avance, votre président de section
Gilbert TRIESTINI
La section de Thionville a organisé un covoiturage qui a permis à septs de ses adhérents,dont François Knapp de la section de Metz montigny-Lès-Metz, de se rendre à la cérémonie des Invalides,cérémonie à la mémoire de nos sept militaires tués en Afghanistan.
Jean Brion,porte-drapeau de la section de Thionville était aussi présent,avec notre drapeau,venu par le train.
La circulation nous a sérieusement ralentis à l'arrivée de Paris,heureusement,le stationnement aisé à l'arrière des Invalides nous a permis d'arriver juste à
l'heure prévue.De chaque côté de l'accès principal une haie de Gardes Nationaux à cheval,
cet accès nous était interdit,et,après un contrôle de sécurité,nous avons été dirigés vers une des portes situées de chaque côté de l'entrée principale pour nous retrouver dans le couloir abrité,à gauche de la cour des Invalides.De nombreuses personnes s'y trouvaient déjà,militaires,porte-drapeaux,civils et représentants des associations patriotiques.
Le Président est arrivé à onze heure et la cérémonie religieuse a commencé.Dehors,nous pouvions entendre et voir l'intérieur de la cathédrale Saint Louis,sur des
écrans, installés dans les couloirs abrités autour de la cour, cour où les soldats appartenant aux unités des disparus étaient déjà disposés,sous la pluie.
D'autres militaires sont arrivés de l'école pour prendre place à leur tour,suivis des porte-drapeaux et représentants des diverses Associations
patriotiques.
La cérémonie religieuse terminée,les familles des défunts et les personnalités sont venus prendre leurs places dans la cour.
Deux vidéos en provenance du net:
source le Figaro.fr
source Elysée.fr
L'homélie de Monseigneur Ravel, évêque aux armées
1. Le flot de nos sentiments :
C’est du cœur que partent nos paroles. Laissons notre cœur marquer d’abord nos paroles avec les sentiments qui l’habitent.
Parmi ces sentiments, il y a bien sûr une peine immense : comment ne pas être profondément et personnellement atteint par la disparition de 7 jeunes hommes, fleurons de notre nation, fils de nos familles, camarades de nos unités ?
Mais dans cette peine se glissent d’autres sentiments. Car la tristesse n’arrive pas seule quand nous sommes en face de ces cercueils recouverts de notre drapeau. La douleur n’étouffe pas la palpitation de la fierté : une sobre mais grande fierté nous habite parce que ces hommes là ne sont pas décédés par accident ou de maladie. Ils sont morts pour la France.
Notre admiration pour leur courage se transforme en fierté d’appartenir à ce peuple, à ce grand corps aux mille visages dont les membres sont capables de donner leur vie pour ceux qu’ils aiment. Nous avons raison d’être fiers quand notre équipe nationale triomphe sur les stades. Mais nos joueurs n’y risquent que leur réputation. Ici, nos soldats jettent leur vie devant nous. C’est là leur noblesse de soldat, c’est là notre grandeur de Français.
2. Etre militaire :
Cette noblesse du soldat nous invite à redire ce que signifie être militaire : être militaire, ce n’est pas d’abord être disponible ou même porter les armes. Etre militaire, c’est avant tout ne plus s’appartenir, ni même appartenir à sa propre famille : j’ai conscience de la dureté de ces propos tenus en présence de nos familles éprouvées par le deuil. Etre militaire, c’est appartenir à la Nation. Exister et agir pour elle. Vivre et mourir pour elle.
En 1919, une énorme question s’était posée : devions-nous enterrer nos morts ensemble dans des cimetières nationaux ou rendre aux familles les corps identifiés ? La polémique fit rage. Le père Doncoeur militait avec d’autres pour que restent ensemble ceux qui avaient péri ensemble.
Dans un texte intitulé « Champ d’honneur », il écrivait cet émouvant appel aux mères et aux veuves :
« Il est mort au champ d’honneur,
Vous l’enlevez du champ d’honneur
Vous lui ravissez sa gloire
Et vous vous décevez. »
(Paul Doncoeur Aumônier militaire, éditions de la Loupe, page 179)
En 1920, la France va rassembler ses morts dans d’immenses mausolées dignes de l’héroïsme de ces fils tués pour la Patrie. Certes, nous ne sommes plus en 1920, mais nous restons de ces hommes fixés sur l’éternel militaire : vivants ou morts, nous appartenons davantage à notre Patrie qu’à nos proches. Etre soldat ne relève pas de la sphère privée même si à la base il y a un choix personnel.
Alors que certains s’interrogent sur l’opportunité d’aller mourir pour les Afghans ou d’autres peuples, nous répondons inlassablement : c’est pour la France que nous mourons. Ici ou au bout du monde : ce n’est pas la première fois dans l’histoire que nos soldats meurent pour la France ailleurs qu’en France.
3. C’est un oiseau qui vient de France :
Puis-je justement prolonger ce propos avec une chanson créée en 1885 et intitulée : << C’est un oiseau qui vient de France>> ?
Ce chant raconte l’histoire d’un oiseau qui << dans une bourgade lointaine, vint montrer son aile d’ébène. >> Le voyant virevolter au-dessus d’un territoire ennemi, l’enfant, le vieillard puis la fillette, tous trois aux cœurs palpitant d’espérance, s’écrient successivement : << sentinelles, ne tirez pas. C’est un oiseau qui vient de France. >>
Mais ils ne seront pas entendus ainsi que le dit le dernier couplet :
« Il venait de la plaine en fleur
Et tous les yeux suivaient sa trace,
Car il portait nos trois couleurs,
Qui flottaient gaiement dans l’espace.
Mais un soldat fit feu,
Un long cri part et l’hirondelle,
Tout à coup refermant son aile,
Tombe expirante du ciel bleu. »
Et le refrain conclut :
« Il faut au cœur une espérance,
Rayon divin qui ne meurt pas,
Mais l’oiseau qui chantait là-bas,
Mais l’oiseau qui chantait là-bas,
Ne verra plus le ciel de France. »
<<Il faut au cœur une espérance. >> L’espérance est à portée de main : sachons la cueillir du fond du cœur. Elle porte en elle la certitude de la vie qui traverse, transperce et exténue la mort. L’Espérance chrétienne, nous l’avons dans l’exacte mesure où nous sentons en nous une vie que rien ne peut arrêter, pas même la mort. Et cette espérance ne trompe pas car le Christ est ressuscité d’entre les morts.
Alors pour tous ceux qui ne verront plus le ciel de France, tenons ferme la force de l’espérance. Amen."
Source : Diocèse aux armées
ALLOCUTION DE M. LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
Hôtel des Invalides -- Mardi 19 juillet 2011
Monsieur le Premier ministre,
Monsieur le Président du Sénat,
Monsieur le Président de l'Assemblée Nationale,
Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement,
Mesdames et Messieurs
Une fois encore dans cette cour des Invalides retentit le son de la marche funèbre qui accompagne à leur dernière demeure ceux que la France veut honorer de l'avoir si bien servie.
Devant ces sept cercueils recouverts du drapeau tricolore sur lequel j'accrocherai dans un instant la médaille de la Légion d'Honneur, je m'incline au nom de la Nation tout entière avec la reconnaissance et le respect dus à ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie pour leur pays.
Je pense à leur famille, à leurs enfants dont la douleur touche le cœur de tous les Français.
Je pense à leurs frères d'armes qui les ont vus tomber à côté d'eux et qui continuent de risquer leur vie.
Capitaine Thomas Gauvin
Adjudant-chef Jean-Marc Guéniat
Adjudant-chef Laurent Marsol
Adjudant-chef Emmanuel Techer
Maître Benjamin Bourdet
Sergent Sébastien Vermeille
Brigadier-chef Clément Kovac
Vous vouliez servir votre pays.
Vous aviez choisi le beau métier de soldat.
Vous en connaissiez les exigences et les risques.
Vous n'avez pas hésité. Vous n'avez pas reculé.
Vous êtes allés jusqu'au bout de votre engagement.
Vous avez accompli votre devoir selon la haute idée que vous vous en faisiez.
Vous avez fait vôtres les vertus militaires de discipline, de fidélité, de courage et d'honneur.
Vous êtes tombés dans une guerre où des assassins fanatiques et sans honneur cherchent à asservir par la terreur des hommes, des femmes et des enfants désarmés que vous aviez mission de protéger contre cette violence aveugle et meurtrière.
C'était une noble mission. Vous l'avez accomplie noblement. Vous avez pris de grands risques, en partageant la vie quotidienne de ceux que vous deviez défendre
parce que vous saviez que vous ne pouviez pas les défendre de loin et que vous ne pourriez pas les protéger en vous protégeant vous-même.
Vous avez mis votre vie en danger pour sauver d'autres vies, des vies innocentes.
Aucune vie ne peut s'échanger contre une autre vie.
La perte d'un être cher est irréparable et rien ne peut sécher les larmes d'un père, d'une mère, d'une épouse, d'un fils, d'une fille.
Mais vos pères, vos mères, vos épouses, vos enfants peuvent être fiers de vous comme vous pouvez être fiers de leur courage et de leur dignité.
Vous n'êtes pas morts pour rien.
Car vous vous êtes sacrifiés pour une grande cause.
Vous avez défendu les plus belles valeurs de notre pays. Vous avez combattu dans une guerre juste engagée contre une tyrannie qui emprisonnait tout un peuple, qui
opprimait les femmes, qui maintenait les enfants dans l'ignorance et qui avait transformé tout un pays en base arrière du terrorisme et de l'obscurantisme.
Vous n'êtes pas morts pour rien.
Vous êtes morts pour la grande cause des peuples libres qui ont payé leur liberté avec le sang de leurs soldats.
On ne devient esclave que lorsque l'on n'a plus la volonté de se défendre.
L'armée française, c'est l'affirmation par le peuple français de sa volonté de demeurer libre et de ne jamais devenir l'esclave de quiconque.
L'armée française, ce n'est pas seulement un instrument parmi d'autres d'une politique. L'armée française, c'est l'expression la plus achevée de la continuité de la Nation française dans l'Histoire
L'armée française, c'est l'expression de la détermination constamment renouvelée de la France à défendre l'idée qu'elle se fait d'elle-même, de sa vocation dans le monde et d'une certaine idée de l'Homme profondément ancrée en elle.
Si la France a passé avec la liberté du monde « un pacte multiséculaire » elle le doit d'abord à son armée. L'armée française n'est pas séparée du reste de la Nation française car l'armée française fait corps avec la Nation française.
Soldats qui êtes morts pour la France, pour accomplir la mission qu'elle vous avait confiée, soldats qui avez rejoint par-delà la mort la longue cohorte de tous ceux qui sont tombés un jour au champ d'honneur, vous êtes à votre tour aujourd'hui comme le furent ceux qui vous ont précédés, vous êtes le visage meurtri de la France, le visage dans lequel la France reconnait ses plus belles valeurs humaines.
Soldats, vous êtes partis en pleine jeunesse en emportant avec vous les promesses d'une vie heureuse. Mais nul ne vous a volé votre destin. Soldats, vous avez vécu et vous êtes morts en hommes libres. Pour vos proches, pour vos frères d'armes, pour tous les Français qui aiment profondément leur pays, soldats, vous resterez à jamais des exemples dont la France se souviendra et dont chacun d'entre nous se souviendra au milieu des épreuves de la vie.
Capitaine Thomas GAUVIN,
Vous étiez sorti de Saint-Cyr il y a 3 ans. Major de votre promotion, vous aviez choisi le 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes. Cet engagement, vous l'avez
porté avec passion.
Chuteur opérationnel, chef de section commando parachutiste, vous aviez pour la première fois emmené votre section en opération l'an dernier en République
centrafricaine. En Afghanistan, vous aviez montré à nouveau que commander, c'était faire partager à vos hommes votre énergie, le sens de votre engagement et de votre mission.
Adjudant-chef Jean-Marc GUÉNIAT,
Vous aviez rejoint le 17ème régiment du génie parachutiste de Montauban comme engagé volontaire en 1994. Vos supérieurs avaient très vite remarqué vos qualités et vous avaient dirigé vers l'école du génie d'Angers, où vous aviez accédé au corps des sous-officiers. Chuteur opérationnel, instructeur commando, vous aviez montré votre bravoure au cours de nombreuses opérations en Afrique et dans les Balkans. A chaque fois, vous aviez passionnément aimé transmettre vos connaissances et votre savoir- faire aux jeunes soldats que vous commandiez.
Adjudant-chef Laurent MARSOL,
Après avoir fait votre service militaire en 1998, vous vous étiez engagé à l'école nationale des sous-officiers d'active. Major de votre promotion, vous aviez
rejoint le 1er régiment de chasseurs parachutistes. C'était il y a 10 ans.
Chuteur opérationnel, commando parachutiste, vous aviez une grande expérience des opérations. C'était la 3ème fois que vous étiez engagé en Afghanistan. Vous aviez
à cœur de faire partager à vos hommes votre expérience et votre connaissance du terrain.
Adjudant-chef Emmanuel TECHER,
Vous aviez rejoint le 17ème régiment du génie parachutiste il y a 17 ans, à l'issue de votre formation à l'école des sous-officiers d'active des transmissions. Très
vite, vous aviez opté pour le métier de sapeur et la formation aux techniques de combat. Vous aimiez l'action, vous aimiez le terrain.
Vous étiez un sous-officier supérieur parmi les meilleurs et les plus expérimentés, comme vous l'aviez prouvé lors de nombreuses opérations, en Afrique et dans les
Balkans.
Maître Benjamin BOURDET,
C'est votre amour de la mer qui vous a mené à servir votre pays. Natif de l'ile de Ré, vous étiez entré dans la marine nationale en 2003 comme fusilier marin et
vous aviez progressé dans cette spécialité jusqu'à recevoir en 2008 votre béret vert de commando marine. C'était l'aboutissement de votre vocation.
Au sein du commando JAUBERT, vous aviez notamment participé à la lutte contre la piraterie dans l'océan Indien. Vous aviez alors prouvé vos qualités de tireur
d'élite et votre très grande bravoure.
Sergent Sébastien VERMEILLE,
Vous aviez commencé votre carrière dans l'infanterie de marine, au 1er puis au 21ème RIMa. Vous aviez été engagé au Kosovo puis au Tchad. Il y a 2 ans, vous aviez
choisi de combattre avec d'autres armes et de devenir un « soldat de l'image » comme opérateur audiovisuel.
En Afghanistan, où vous aviez déjà été déployé comme marsouin, vous étiez un témoin engagé, talentueux et courageux. Grâce à vous, nos compatriotes pouvaient
partager le déroulement de vos missions et comprendre le sens des engagements de la France.
Brigadier-chef Clément KOVAC,
Vous aviez rejoint le 1er régiment de chasseurs à Verdun en 2007. Vous étiez un expert du char AMX 10 RC, que vous pilotiez avec une grande habileté, quelles que soient les difficultés du terrain. Après un premier engagement en Nouvelle-Calédonie, vous faisiez en Kapisa l'expérience de votre première opération extérieure de longue durée. Vous aviez prouvé votre grande rigueur et votre endurance dans un poste très exposé où vous avez acquis toute la confiance de vos chefs.
<<Honneur et Patrie >>
Vous connaissiez mieux que quiconque le sens de ces deux mots.
Vous les avez fait vivre.
Puissent-ils toujours se trouver de jeunes Français qui vous ressemblent pour que les générations futures comprennent encore leur signification.
<<Honneur et Patrie >>
La France tout entière s'incline sur vos cercueils.
Vive la République !
Vive la France !
La fin de la cérémonie.
devant les Invalides.
A l'arrière des Invalide.
Le 5 juin a eu lieu la journée plein-air avec le méchoui traditionnel au parc de la Gloriette de Distroff.
Quelques images:
ça bosse et ça fume.
comment ça s'ouvre ce machin
là,c'est mieux
et Christian(à droite) toujours présent,quelques jours avant son "grand saut"