Editorial émis sur ce blog avec accord
2012 année du cinquantnaire
de la fin de la guerre d'Algérie
et d'évènements ignobles récents
Compte tenu de l'importance de cet anniversaire, il nous a paru indispensable de traiter durant l'année 2012, sous forme de dossiers successifs, et par coups de projecteurs, les huits années de guerre et, en final, de tenter 50 ans après de donner une vision objective et impartiale sur cette guerre dont les plaies ne sont pas encore toutes fermées. Nous avons choisi et essaierons de présenter avant tout des faits, quels qu'ils soient, sans les juger, ni les commenter.
Toute une génération d'hommes nés entre 1932 et 1940 a été envoyée en Algérie pour combattre la rébellion. Vingt-sept mille sept cents soldats français sont morts en Algérie, un million d'Européens d'Algérie ont été arrachés à leur terre natale et contraints à l'exil, des milliers de harkis ont été massacrés aux lendemains des accords d'Evian.Cette année 2012 marque le 50ème anniversaire de la fin de la guerre d'Algérie, ce qui donne lieu à un déluge de mensonges, d'accusations et d'amalgames qui visent deux objectifs : d'une part : conduire la France à faire repentance et acte de contriction pour ses 132 années de présence en Algérie et d'autre part à condamner et mettre en cause sévèrement une fois encore le comportement de l'armée française de 1954 à 1962.En outre, ce passé douloureux mal digéré par les deux pays coïncide avec deux élections majeures en France et en Algérie qui exacerbent de manière évidente les passions.Aussi, dans cette période délicate, Paris et Alger se sont entendus pour tenir leurs "extrêmes" et éviter de rouvrir une blessure non encore cicatrisée. Les réactions francoalgériennes, en dents de scie durant 50 ans, ont du reste connu ces derniers mois une légère embellie.Toutefois, les grands oubliés de toutes les commémorations risquent d'être les harkis, qui, aux côtés de l'armée française ont combattu pour une Algérie française.
Les circonstances semblant favorables, une fois encore, la FNACA tentera de faire reconnaitre le 19 mars 1962 comme date officielle de la fin de la guerre d'Algérie. L'offensive est lancée puisque le 12 mars 2012, une proposition de loi a été déposée le 12 mars 2012, une proposition de loi a été déposée par 25 sénateurs faisant du 19 mars la journée nationale de recueillement et de mémoire en souvenir de toutes les victimes de la guerre d'Algérie et des combats de Tunisie et du Maroc. Les exposés des motifs reprennent le sponcifs eculés avancés régulièrement depuis 1963. Souhaitons donc que cette proposition reste lettre morte et fasse l'objet d'un rejet massif. En effet, trois raisons majeures justifient d'écarter à tout jamais le 19 mars :
- les accords d'Evian du 18 mars n'ont jamais été officiels. Ils étaient des déclarations d'intention n'ayant aucune valeur juridique.
- le cessez-le-feu ne fut appliqué que par la France, qui s'imposa à ses troupes avec rigueur. L'armée française reçut l'ordre de s'enfermer dans ses cantonnements et de n'intervenir qu'en cas de légitime défense. Il fut donc strictement unilatéral et les combattants du F.N.L. eurent alors les mains libres pour se livrer aux massacres et pires exactions.
- retenir cette date constituerait un double deni, d'honneur d'abord pour tous ceux qui sont morts avant le 19 mars (27700 soldats français) et de mémoire ensuite pour tous le smorts après cette date funeste.
Au moment où les médias se délestent sur le cinquantième anniversaire des accords d'Evian et la fin de la guerre d'Algérie, où les films, les émissions, les colloques, hélas à sens unique sur le sujet dénoncent les militants del'Algérie française, l'OAS, les nostalgiques du passé, les tortures de l'armée française, au moment encore où l'apologie du FLN devient récurrente, au moment enfin où l'on affiche un sondage selon lesquels 60 % des français jugent que l'indépendance de l'Algérie a été une bonne chose, un Français musulman, précisément, d'origine algérienne, Mohamed Merah, proche des milieux salafistes et djihadistes, fondamentaliste radical formé en Afghanistan et au Pakistan, a fait bruyamment parler de lui en "executant" froidement en l'espace de quelques jours sept personnes, trois parachutistes d'origine maghrébine à Toulouse puis à Montauban et quatre israélites dont trois enfants, de nouveau dans la ville rose. Face à ses assassinats la france sous le choc, boulversée, indignée s'est sentie atteinte et touchée au plusprofondde sa chair et s'est interrogée pour savoir si de tels actes criminels puvaient se reproduire sur le sol national. Mais, bien entendu, afin de ne pas stigmatiser les adeptes de la religion islamique, immédiatement les médias, la classe politique ont clamé qu'il fallait éviter les amalgames dangereuses. Car, tout le monde sait, l'islam reste une religion d'amour, de tolérance et de paix. Pourtant c'est au nom même de cette religion que Mohamed Merah a froidement abattu 7 personnes dont 3 enfants en criant "Allah Abkar".. preuve d'un intégrisme musulman entier et sans concession. Oui le tueur était un salafiste ! Ce fait s'est révélé bien gênant pour une grande partie de la classe médiatico-politique et tous nos pseudo intellectuels !
Pour la tuerie, enchainés au "politiquement correct", de nombreux journalistes et quelques politiques se sont orientés hâtivement vers la piste de l'extrême droite, du néo-nazisme, ou celle d'anciens parachutistes....Logiquement, la corporation militaire s'est sentie atteinte de constater que l'hypothèse d'anciens militaires néo-nazis pouvait paraitre plausible ! Très vite, la piste d'un para néo-nazi, qui aurait été l'auteur des attaques contre les militaires et l'école juive, à Toulouse et Montauban, s'est dégonflée, mais elle a suscité un profond malaise dans les rangs du monde militaire...Finalement, le constat est clair. Un : des militaires ont été visés, uniquement parce qu'ils étaient et qu'ils se trouvent en Afghanistan à combattre des frères musulmans. Deux : des enfants et un adulte israéllites ont été tués, uniquement parce qu'ils étaient juifs. Et par un assassin qui n'avait rien à voir avec un para facho ce qui a fait dire a un militaire "on a eu l'impression que certains étaient déçus.."
Deux conclusions s'imposent :
- malgré cinquante années écoulées, la fracture de la guerre d'Algérie n'est pas réduite. Les tensions, les oppositions, les obsessions perdurent tant en France, qu'en Algérie. Sans que cela soit ni dit ni reconnu, cette époque algérienne submerge aujourd'hui, sans cesse, le quotdien français : débats autour de l'mmigration, définition de l'identité française, discussions autour de la refonte éventuelle du Code de la nationalité... Si les rapatriés sont intégrés, économiquement et socialement , il n'en est pas de même des harkis, "coupables" d'avoir choisi la France, moisissant encore aux marches de la société française. Le 10 juin 1999, l'Assemblée nationale française a reconnu officiellement la guerre d'Algérie. Avec cette reconnaissance et l'arrivée de générations nouvelles, si le temps est venu de passer à l'écriture sereine de l'histoire de cette guerre douloureuse, il ne peut être question pour la France de se soumettre à la rependance, la contrition et la culture de l'excuse.
- compte tenu de leurs causes et afin d'éviter le risque de récidive, les tueries de Toulouse et Montauban doivent pousser nos gouvernements à prendre des mesures fortes pour les populations vivant en France : exiger le respect rigoureux de nos lois, symboles (Marseillaise, drapeau national, devise, 14 juillet), coutumes et valeurs, imposer la connaissance et la maîtrise du français enfin vérifier l(application stricte de la laïcité, fondement central de notre Etat-nation.
Sans cet arsenal indispensable, un avenir difficile attend la France....
Noublions jamais cette pensée profonde toujours d'actualité :
"Le monde est dangeureux à vivre ; non pas tant à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire" (Albert Einstein)
Le Général de corps d'armée(2S) Christian PIQUEMAL