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28 mai 2012 1 28 /05 /mai /2012 20:40

Editorial émis sur ce blog avec accord

                                                                         

2012    année   du    cinquantnaire

de  la  fin  de la    guerre  d'Algérie

et d'évènements ignobles récents 

 Art-PC-3-copie-2.jpg                                                                

Compte tenu de l'importance de cet anniversaire, il nous a paru indispensable de traiter durant l'année 2012, sous forme de dossiers successifs, et par coups de projecteurs, les huits années de guerre et, en final, de tenter 50 ans après de donner une vision objective et impartiale sur cette guerre dont les plaies ne sont pas encore toutes fermées. Nous avons choisi et essaierons de présenter avant tout des faits, quels qu'ils soient, sans les juger, ni les commenter.

Toute une génération d'hommes nés entre 1932 et 1940 a été envoyée en Algérie pour combattre la rébellion. Vingt-sept mille sept cents soldats français sont morts en Algérie, un million d'Européens d'Algérie ont été arrachés à leur terre natale et contraints à l'exil, des milliers de harkis ont été massacrés aux lendemains des accords d'Evian.Cette année 2012 marque le 50ème anniversaire de la fin de la guerre d'Algérie, ce qui donne lieu à un déluge de mensonges, d'accusations et d'amalgames qui visent deux objectifs : d'une part : conduire la France à faire repentance et acte de contriction pour ses 132 années de présence en Algérie et d'autre part à condamner et mettre en cause sévèrement une fois encore le comportement de l'armée française de 1954 à 1962.En outre, ce passé douloureux mal digéré par les deux pays coïncide avec deux élections majeures en France et en Algérie qui exacerbent de manière évidente les passions.Aussi, dans cette période délicate, Paris et Alger se sont entendus pour tenir leurs "extrêmes" et éviter de rouvrir une blessure non encore cicatrisée. Les réactions francoalgériennes, en dents de scie durant 50 ans, ont du reste connu ces derniers mois une légère embellie.Toutefois, les grands oubliés de toutes les commémorations risquent d'être les harkis, qui, aux côtés de l'armée française ont combattu pour une Algérie française.

Les circonstances semblant favorables, une fois encore, la FNACA tentera de faire reconnaitre le 19 mars 1962 comme date officielle de la fin de la guerre d'Algérie. L'offensive est lancée puisque le 12 mars 2012, une proposition de loi a été déposée le 12 mars 2012, une proposition de loi a été déposée par 25 sénateurs faisant du 19 mars la journée nationale de recueillement et de mémoire en souvenir de toutes les victimes de la guerre d'Algérie et des combats de Tunisie et du Maroc. Les exposés des motifs reprennent le sponcifs eculés avancés régulièrement depuis 1963. Souhaitons donc que cette proposition reste lettre morte et fasse l'objet d'un rejet massif. En effet, trois raisons majeures justifient d'écarter à tout jamais le 19 mars :

- les accords d'Evian du 18 mars n'ont jamais été officiels. Ils étaient des déclarations d'intention n'ayant aucune valeur juridique.

- le cessez-le-feu ne fut appliqué que par la France, qui s'imposa à ses troupes avec rigueur. L'armée française reçut l'ordre de s'enfermer dans ses cantonnements et de n'intervenir qu'en cas de légitime défense. Il fut donc strictement unilatéral et les combattants du F.N.L. eurent alors les mains libres pour se livrer aux massacres et pires exactions.

- retenir cette date constituerait un double deni, d'honneur d'abord pour tous ceux qui sont morts avant le 19 mars (27700 soldats français) et de mémoire ensuite pour tous le smorts après cette date funeste.

Au moment où les médias se délestent sur le cinquantième anniversaire des accords d'Evian et la fin de la guerre d'Algérie, où les films, les émissions, les colloques, hélas à sens unique sur le sujet dénoncent les militants del'Algérie française, l'OAS, les nostalgiques du passé, les tortures de l'armée française, au moment encore où l'apologie du FLN devient récurrente, au moment enfin où l'on affiche un sondage selon lesquels 60 % des français jugent que l'indépendance de l'Algérie a été une bonne chose, un Français musulman, précisément, d'origine algérienne, Mohamed Merah, proche des milieux salafistes et djihadistes, fondamentaliste radical formé en Afghanistan et au Pakistan, a fait bruyamment parler de lui en "executant" froidement en l'espace de quelques jours sept personnes, trois parachutistes d'origine maghrébine à Toulouse puis à Montauban et quatre israélites dont trois enfants, de nouveau dans la ville rose. Face à ses assassinats la france sous le choc, boulversée, indignée s'est sentie atteinte et touchée au plusprofondde sa chair et s'est interrogée pour savoir si de tels actes criminels puvaient se reproduire sur le sol national. Mais, bien entendu, afin de ne pas stigmatiser les adeptes de la religion islamique, immédiatement les médias, la classe politique ont clamé qu'il fallait éviter les amalgames dangereuses. Car, tout le monde sait, l'islam reste une religion d'amour, de tolérance et de paix. Pourtant c'est au nom même de cette religion que Mohamed Merah a froidement abattu 7 personnes dont 3 enfants en criant "Allah Abkar".. preuve d'un intégrisme musulman entier et sans concession. Oui le tueur était un salafiste ! Ce fait s'est révélé bien gênant pour une grande partie de la classe médiatico-politique et tous nos pseudo intellectuels !

Pour la tuerie, enchainés au "politiquement correct", de nombreux journalistes et quelques politiques se sont orientés hâtivement vers la piste de l'extrême droite, du néo-nazisme, ou celle d'anciens parachutistes....Logiquement, la corporation militaire s'est sentie atteinte de constater que l'hypothèse d'anciens militaires néo-nazis pouvait paraitre plausible ! Très vite, la piste d'un para néo-nazi, qui aurait été l'auteur des attaques contre les militaires et l'école juive, à Toulouse et Montauban, s'est dégonflée, mais elle a suscité un profond malaise dans les rangs du monde militaire...Finalement, le constat est clair. Un : des militaires ont été visés, uniquement parce qu'ils étaient et qu'ils se trouvent  en Afghanistan à combattre des frères musulmans. Deux : des enfants et un adulte israéllites ont été tués, uniquement parce qu'ils étaient juifs. Et par un assassin qui n'avait rien à voir avec un para facho ce qui a fait dire a un militaire "on a eu l'impression que certains étaient déçus.."

Deux conclusions s'imposent :

- malgré cinquante années écoulées, la fracture de la guerre d'Algérie n'est pas réduite. Les tensions, les oppositions, les obsessions perdurent tant en France, qu'en Algérie. Sans que cela soit ni dit ni reconnu, cette époque algérienne submerge aujourd'hui, sans cesse, le quotdien français : débats autour de l'mmigration, définition de l'identité française, discussions autour de la refonte éventuelle du Code de la nationalité... Si les rapatriés sont intégrés, économiquement et socialement , il n'en  est pas de même des harkis, "coupables" d'avoir choisi la France, moisissant encore aux marches de la société française. Le 10 juin 1999, l'Assemblée nationale française a reconnu officiellement la guerre d'Algérie. Avec cette reconnaissance et l'arrivée de générations nouvelles, si le temps est venu de passer à l'écriture sereine de l'histoire de cette guerre douloureuse, il ne peut être question pour la France de se soumettre à la rependance, la contrition et la culture de l'excuse.

- compte tenu de leurs causes et afin d'éviter le risque de récidive, les tueries de Toulouse et Montauban doivent pousser nos gouvernements à prendre des mesures fortes pour les populations vivant en France : exiger le respect rigoureux de nos lois, symboles (Marseillaise, drapeau national, devise, 14 juillet), coutumes et valeurs, imposer la connaissance et la maîtrise du français enfin vérifier l(application stricte de la laïcité, fondement central de notre Etat-nation.

Sans cet arsenal indispensable, un avenir difficile attend la France....

Noublions jamais cette pensée profonde toujours d'actualité :

"Le monde est dangeureux à vivre ; non pas tant à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire" (Albert Einstein)

Le Général de corps d'armée(2S) Christian PIQUEMAL

     


 

                                                                                

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28 mai 2012 1 28 /05 /mai /2012 20:21
Message émis sur ce blog avec autorisation. 

Message à l'attention des administrateurs, des présidents de section, des membres et amis de l'UNP

Le 21 mai 2012

Objet : Congrès UNP 2012 de Nîmes

Quelques jours après le rendez-vous majeur de l'année 2012, il convient d'en dresser un bilan rapide.

Le Congrès UNP de Nîmes a été une très belle réussite. Un grand crû sans nul doute. Il restera, je crois, gravé dans les mémoires de tous les participants.

Pourtant en raison du devoir de réserve dû à la période des élections, de la quasi-absence des formations militaires (musique, drapeau et unités sous les armes) et des autorités civiles et militaires, le défi s'avérait délicat. Mais, malgré ces conditions difficiles, la hauteur de la barre franchie a été remarquable.
La participation forte pour un congrès de transition, le comportement exemplaire de tous, l'esprit remarquable qui régnait, l'impact réussi de la chemisette blanche, le saut éblouissant de notre avion mythique le Nord atlas 2501, le pilotage remarquable de l'organisation, la qualité des cérémonies (Souvenir et remise du Mérite UNP), la belle assemblée générale ont contribué à ce beau succès dont nous pouvons tous être légitimement fiers.

Pendant ces deux journées, et notamment lors des cérémonies, du défilé, nous avions tous 20 ans, c'est une certitude... La constitution des pelotons, la répétition des chants, les alignements, sous les ordres percutants d'Edmond Vossier, comme au bon vieux temps faisaient plaisir à voir. Chacun avait compris qu'il allait se passer, une fois encore, quelque chose de grand et que nous ne pouvions pas décevoir.

En vous admirant défiler dans les rues de Nîmes par carrés successifs de drapeaux et de paras chantant avec foi, enthousiasme et motivation "Debout les Paras", j'ai ressenti une profonde émotion et un grand frisson. Vous aviez de la "gueule". Le public enthousiaste et comblé ne s'y est pas trompé.

Comme les Grognards de la Grande armée, les Anciens Paras ont fait honneur à leur béret. Vous avez été des Seigneurs, aussi lauriers, reconnaissance et estime vous sont acquis.

Le mérite de cette belle consécration pour l'UNP revient donc à tous les acteurs de ce beau succès, d'abord l'équipe soudée et efficace de l'organisation locale pilotée par Didier Baruteau, Président de la section du Gard, ensuite, à vous, les Anciens paras de l'UNP qui étiez venus, au mépris de la distance, de l'âge et des difficultés, des quatre coins de France en voitures, en trains, en cars, en bateau (Corse) pour être présents à ce Congrès.

Grâce à vous, l'UNP, fidèle à sa réputation, son histoire et son passé, a écrit une nouvelle page magnifique de son histoire. Gardez-là soigneusement dans vos souvenirs précieux et vos mémoires.

Aussi, du fond du cœur, avec fierté et gratitude, j'adresse à tous mes plus vifs remerciements et mes plus chaleureuses félicitations.

Avec ma fidèle amitié para et toute mon affection.

Et par Saint-Michel, vive les Paras, vive l'UNP !

 

Général (2S) Christian PIQUEMAL

Président national de l'UNP



 

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20 mars 2012 2 20 /03 /mars /2012 08:06

UNP-Editorial

L'Union Nationale des Parachutistes de Thionville organise le mercredi 21 mars 2012, une marche silencieuse en mémoire des parachutistes tués à Toulouse et Montauban.

Un dépôt de gerbe aura lieu place Claude Arnoult devant l'Autel de la Patrie, suivi de la lecture de la prière du Parachutiste et l'hymne national qui clôturera cet hommage aux militaires.

Un appel est lancé à tous les parachutistes anciens et d'active munis de leur coiffe régimentaire. Ils sont invités à se rassembler pour 14h - 14h30 devant le siège de la section capitaine Erwan BERGOT, 14 rue du Vieux Collège à Thionville pour ce moment de recueillement et de soutien.

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12 janvier 2012 4 12 /01 /janvier /2012 07:54

Editorial émis sur ce blog avec autorisation.


 

edito 001Marcel Bigeard,Hélie Denoix de Saint Marc:
deux figures emblématiques honorées par la France.

 
Alors que rien ne le laissait pressentir,ni prévoir,presque simultanément,fin 2011,le général Bigeard et le commandant Denoix de Saint Marc,grandes figures de notre armée du XX° siècle,ont été hautement distingués par la République.

D'abord,le 18 novembre dernier,le gouvernement par la voix de Gérard Longuet,Ministre de la défense,a annoncé que les cendres du général Bigeard,décédé le 18 juin 2010,seraient déposées aux Invalides.
Cette décision a soulevé une levée de boucliers de personnalités de gauche et des réactions hostiles d'antimilitaristes primaires acquis à la repentance constante de la France pour son passé colonial prétendu sulfureux,indigne et qui cherchent ou utilisent toutes les occasions pour salir d'une part la mémoire de notre armée,ses méthodes qualifiées d'ignobles pendant la guerre d'Algérie  et d'autre part atteindre et discréditer par là-même le brillant officier parachutiste ,l'homme d'Etat,et l'écrivain qu'a été le général Bigeard.

Puis,le commandant Hélie Denoix de Saint Marc,89 ans,a été élevé à la dignité de Grand-croix de la Légion d'Honneur par un décret du Président de la République paru samedi 26 novembre 2011 au journal officiel.Les insignes de la plus haute distinction française lui ont été remis lundi 28 novembre en fin de matinée par Nicolas Sarkozy,Président de la République,dans la cour d'honneur de l'Hôtel national des Invalides.

Malgrè là encore l'indignation d'une frange d'irréductibles opposants,cet honneur insigne semble parfaitement justifié.
Résistant,survivant de la déportation,auteur de nombreux livres,le chef de bataillon de Saint Marc,on le sait commandait par intérim le 1°REP,à  qui le général Maurice Challe avait fait appel pour conduire le putsch d'avril 1961 en Algérie.
De la Résistance à la guerre d'Algérie,en passant par trois séjours en Indochine,le destin d'Hélie de Saint-Marc concentre les épreuves et les engagements de toute une génération.
Hélie de Saint-Marc a eu une vie passionnante,riche et exceptionnelle.Son parcourt extraordinaire en fait un personnage impressionnant d'histoire,un homme hors du commun qui a connu les souffrances ,le sang,les larmes,la gloire,les géôles et,en outre,une vie mêlée aux grands moments de notre pays.
Quoi qu'en pensent ses détracteurs parcourt d'homme d'honneur est irréprochable,car il a toujours mis ses actes en accord avec ses idées.Pourtant l'époque a été particulièrement dure pour ceux qui prenaient l'honneur pour guide.Toujours digne,simple,modeste,Hélie de Saint-Marc nous crie aussi qu'il faut toujours garder sa capacité à dire non à l'Histoire,aux événements pour rester fidèle à sa conscience.
Rappelons-nous enfin sa déclaration émouvante,poignante et bouleversante lors de son procès devant le tribunal militaire le 5 juin 1961:


"Monsieur le Président,on peut demander beaucoup à un soldat,en particulier de mourir,c'est son métier.Mais on ne peut lui demander de tricher,de se dédire,de se contredire,de mentir,de se renier,de se parjurer."

Bigerd-Helie-de-Saint-Marc-001.jpgQuelle grandeur!
Aussi,le geste du Président de la République ne me semble pas un acte politique.En tant que chef des armées,il a accordé cette dignité à un grand soldat dont la droiture,l'engagement et le sens de l'honneur ont été exceptionnels.
De manière forte,ce geste a aussi marqué deux choses:d'abord,malgré son arrivée tardive,le pardon et la volonté de la France,dans un souçi louable de réconciliation,de tirer définitivement un trait sur une période douloureuse de son histoire et ensuite à la veille des 50 ans de la fin de la guerre d'Algérie d'afficher la volonté d'apaisement attendue par de nombreux Français.
Cette dignité rejaillit et récompense aussi tous ceux qui ont été fidèles au commandant de Saint-Marc et ont mené tragiquement le même combat.
Elle s'inscrit dans la continuité de la République.En effet,le général De Gaulle l'a amnistié en 1968.Il fut rétabli dans ses droits civils et militaires par Valéry Giscard d'Estaing et élévé à la dignité de Grand officier de la Légion d'Honneur le 29 mars 2003 par Jacques Chirac.
Voici à présent que des détracteurs de la période coloniale de la France,de son histoire,adeptes de la critique récurente  des gloires de notre armée,souvent collaborateurs de nos adversaires,après s'être indignés de l'hommage récemment rendu par la République  au soldat éminent que fut le commandant Hélie Denoix de Saint-Marc,lancent une pétition contre le dépôt aux Invalides des cendres du général Bigeard.
Les admirateurs innombrables de "Bruno",et les vrais patriotes français ont contre-attaqué par une autre pétition,que de très nombreux membres et nos amis de l'UNP,ont signé sans hésitation avec foi et détermination.
Le général voulait effectuer son dernier saut sur la cuvette de Dien Bien Phu.Cet honneur lui a été injustement refusé par le gouvernement Vietnamien.Peu importe!
Finalement,n'est-ce pas mieux ainsi?
Les Invalides,panthéon des plus grands Français ne valent-elles pas largement la cuvette de Dien Bien Phu,?Et puis,avouons-le,lui,qui en d'autres temps aurait été sans nul doute Maréchal d'Empire,ne mérite-t-il pas grandement sa place aux Invalides?
Qui d'autre pourrait-y postuler?
NON,l'initiative du gouvernement n'est pas une insulte aux peuples qui acquirent,naguère,leur indépendance.
NON le nom de Bigeard ne sonne pas comme "synonyme des pratiques les plus detestables de l'armée française".
Successivement illustre soldat,homme politique atypique et écouté,écrivain décapant et audacieux,le général Bigeard restera un homme au parcours de légende fabuleux,unique et impressionnant,et véritablement un héros des temps modernes.
Promis à une sage carrière d'employé de banque modèle,le général Bigeard sera devenu l'exemple type du Centurion,proche de ses soldats,attentionné à leurs conditions de vie,génial dans la tactique et audacieux tant dans l'action que dans l'expression.
Après avoir quitté l'armée,sans l'avoir souhaité ni choisi,le général Bigeard s'est trouvé engagé dans une double carrière brillante et réussie:
homme politique d'abord et ensuite auteur.
Secrétaire d'Etat à la Défense en 1975,puis député UDF de la Meurthe-et-Moselle,il fut plus de douze ans un homme politique reconnu au Parlement et en Lorraine.
Après 1988,pendant Vingt-deux ans,le général Bigeard se retira à Toul pour écrire ses souvenirs et réflexions et s'exprimer dans les médias sur les sujets d'actualité qui le passionnaient.
Son franc-parler,son ton gouailleur propre à de nombreux militaires,avec des mots directs et frappants laissaient paraître son amour profond pour la Patrie et sa grande amertume en voyant la grandeur de la France décliner et s'éclipser.
Ses passions:l'Amour et le Service de la France l'auront conduit aux plus hautes destinées.
Demain,ses cendres aux Invalides traduiront légitimement son extraordinaire parcours et témoigneront de la reconnaissance éternelle de la France.

En cette période de trêve,de fêtes,malgrè une ambiance générale morose et un contexte difficile et préoccupant de crise,j'adresse à vous tous et à vos familles mes souhaits les plus chaleureux de joyeux Noël,fête magique de l'espoir,la fraternité et la paix.
Enfin,tous mes voeux les plus chaleureux de bonheur,santé et réussite pour 2012 accompagnent chacun d'entre vous,notamment tous ceux qui se trouvent accablés par la maladie,la détresse,la solitude et le désarroi.
Qu'ils trouvent réconfort,chaleur et apaisement et gardent confiance en l'avenir.

Avec ma fidèle amitié parachutiste et toute mon affection.

 


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10 novembre 2011 4 10 /11 /novembre /2011 18:43

Editorial émis sur ce blog avec autorisation.

 

 

edito 001  Le lien Armée -Nation est-il en péril ?


Qui se souvient,en effet,que le 20 septembre 1792,sur le plateau de Valmy,se joua le destin de notre collectivité nationale,en même temps que naquit la République laïque,une et indivisible,proclamée le lendemain par la Convention nationale.

A l'unisson de ce cri rassembleur:"vive la Nation";les Sans-culottes,unis derrière le général Kellermann,permirent plus que quiconque d'asseoir définitivement l'idée de Nation et de souveraineté nationale.
Ces soldats volontaires de l'An II,venus en masse,au son de la Marseillaise,défendre la Nation,constituent ainsi les précurseurs du lien Armée-Nation,qu'ont perpétué,dans le sacrifice,l'héroïsme et l'honneur du service à la Patrie,de nombreuses générations du feu.Qu'il s'agisse des conscrits d'hier,de l'armée professionnelle et des réservistes aujourd'hui,tous témoignent  ou ont témoigné d'un attachement sans faille à la République et à la Nation.
On le constate,le lien Armée-Nation trouve sa source ,dans les circonstances exceptionnelles,à la fois face à une menace extérieure ou un grave danger intérieur.
Les Sans-culottes de Valmy ont forgé avec panache une part de notre identité nationale.
Au cours du XX° siècle le lien Armée-Nation a vécu des étapes parfois difficiles.Qu'on en juge!

La France de 1914 était partie au combat avec,au coeur,le nationalisme républicain que lui avaient enseigné ses maîtres d'école,figure de proue d'un peuple qui se voulait fort et éclairé.
La cohésion nationale exceptionnelle d'alors permit à notre pays de tenir pendant ces quatre années qui constituèrent la plus terrible épreuve de son histoire(1.400.000 morts de 1914-1918,soir une moyenne de prés de 1.000 morts par jour).
Puis vingt années de crise,le souvenir de la terrible saignée de la Grande Guerre avait traumatisé la nation et suscité un antimilitarisme mortel et funeste.
Quand aux chefs,civils ou militaires,plongés dans un pacifisme délétère,ils n'avaient plus envie de se battre.A bien y regarder,le décrochage Armée-Nation fut en grande partie la cause de la défaite.


Aussi,lors de la Deuxième Guerrre Mondiale,la France épuisée,vieillissante et déchirée s'effondra devant une Allemagne cuirassée de certitudes inébranlables;puis elle donna le spectacle de l'abaissement moral et des accomodements douteux avec le vainqueur.
Après cette période tragique,le France s'est trouvée engagée dans des guerres pour le moins impopulaires et contestées.

L'Indochine fut une intervention qui commença dans l'indifférence avant d'évoluer vers une large hostilité soigneusement entretenue,notamment par le PCF de l'époque,qui représentait de 25 à 30% des suffrages et soutenait ouvertement les insurgés Vietminh.
Cela allait jusqu'aux trains de blessés conspués par la foule jusqu'au sabotage des fournitures de guerre essentielles livrées aux troupes.
Imaginons aujourd'hui,ce que pourrait être la situation de notre armée si presque un tiers de l'opinion publique prenait fait et cause pour les talibans qui combattent nos soldats en Afghanistan.


Puis, la guerre d'Algérie fut pire encore.Elle amena la Nation au bord de la guerre civile en portant les tensions  entre le pouvoir politique et les militaires(notamment professionnels) jusqu'au point de rupture.
Le hiatus qui en sortit fut dévastateur.Cela généra le putsch,"soldats perdus",unités dissoutes.
Aussi,après cet épisode douloureux,dans l'esprit de certains citoyens de toutes obédiences politiques s'installa l'idée que l'armée était travaillée par des tendances séditieuses,putschistes,antidémocratiques.
Un fait important est à mentionner.L'armée qui combattait en Indochine puis,au début,en Algérie,était composée de militaires professionnels.Cela lui ôta le soutien d'une grande partie de la population française,qui se retourna définitivement contre la politique de "maintien de l'ordre" quand pour l'Algérie  on lui associa les appelés du contingent ,qui furent un peu les "Malgré-nous"de ce qui était considére comme de la répression colonialiste.Les reculs de l'armée française face à l'inexorable mouvement d'émancipation des peuples colonisés eurent pour origine et pour conséquence  l'affaiblissement de la relation armée-nation.


Puis advint Mai 68.Les événements en eux-mêmes bien que limités provoquèrent des conséquences ,en revanche,importantes et peu propices à l'armonie du lien Armée-Nation.Pacifisme et gauchisme déclenchèrent une vague de contestations  dans les armées qui nécessita l'action énergique et efficace du général Bigeard,secrétaire d'Etat à la défense,pour calmer les esprits,apaiser les tensions et remettre ordre et moral dans l'institution militaire.
Mais dans le climat libertaire de l'après 68,l'antimilitarisme d'une bonne partie de la jeunesse en sortit renforcée.
Après le divorce des années 70 ,les années 80 et 90 voient le rapprochement entre militaires et civils.Sociétés militaire et civile sont en phase comme elles ne l'ont jamais été auparavant.La société militaire se "banalise" et n'est plus à part en raison du "nomadisme" moindre,de la diminution de la taille des familles,de la transformation de l'image et du rôle  des femmes de militaires et de la féminisation accrue des cadres.


Avec la guerre du Golf,l'autorité politique estima qu'elle ne devait pas envoyer sur le terrain des soldats appelés,le territoire national n'étant pas directement menacé.
En contrepartie,les engagements militaires se faisant sans les appelés et aucune menace avérée n'existant plus à nos frontières ,le lien Armée-Nation s'était réduit car le pays ne comprenait plus à quoi servait ce sacrifice de 10 mois de vie professionnelle sous les drapeaux.
Aussi,en 1997,projet de droite,la suspension de la conscription est reprise par la gauche quand elle revient au pouvoir.L'armée professionnelle entame alors une "révolution silencieuse" qui provoque une rupture radicale avec une histoire biséculaire.
En même temps dans l'opinion,l'antimilitarisme des années 70 disparaît en partie et le pacifisme maintenu à une faible audience.Mais la bonne image que l'opinion a maintenant  d'une armée professionnelle  est aussi la conséquence d'une certaine  indifférence de l'opinion et des partis politiques.
Au regard du lien Armée-Nation,depuis la fin des années 1990,cette posture nouvelle de nos armées qui oeuvrent pour la paix,semble ressentie d'autant plus favorablement par l'opinion que ces opérations sont peu coûteuses en vies humaines ,satisfaisantes sur le plan moral,et peu gourmandes en sacrifice de la part de l'arrière.
L'engagement français en Afghanistan,quoi qu'on en pense par ailleurs sur le fond ,a modifié tout cela en retrouvant la guerre dure,cruelle,sanglante et coûteuse,à l'ordre du jour.
Avec les engagements multiples des armées professionnelles en OPEX,et malgré leur efficacité reconnue,aujourd'hui le lien Armée-Nation semble se distendre.
Les restructurations,les dissolutions,la réduction des effectifs,la création de véritables déserts militaires aussi bien dans les campagnes que dans certaines grandes métropoles aggravent l'isolement des armées.Aussi,par tous les moyens,elles doivent demeurer présentes physiquement au milieu des Français  et témoigner de leur engagement permanent au service de la France.
Pour rénover,refondre,retisser le lien Armée-Nation,l'école occupe une place centrale,hélas aujourd'hui insuffisamment utilisée.Afin de restaurer le patriotisme,d'informer et former les jeunes dans un esprit citoyen et civique,de montrer qu'elles demeurent un des ferments de la cohésion nationale,les armées doivent devenir un partenaire habituel et naturel de l'éducation nationale.A ce titre,elles ne peuvent rester la "Grande Muette".

 
"L'armée,dernier grand corps de l'Etat parfaitement discipliné,autonome,polyvalent,constitue l'ultima ratio,disponible et efficace à tout moment quand bien même plus rien d'autre ne fonctionnerait".


Aussi,afin de sauvegarder le lien Armée-Nation,bataille vitale pour l'avenir de la France et de nos armées,il est grand temps que la Grande Muette parle et s'exprime!
En France,ces derniers mois,dans les associations d'anciens,au sein des régiments,on se désolait de l'indifférence dans laquelle sont "oubliés" les soldats déployés en Afghanistan,qui viennent de subir leur soixante-quinzième perte depuis 2001.Aujourd'hui,certe,l'hommage rendu s'est amélioré.
Pourtant,aux Etats-Unis,pays que nous aimons souvent critiquer pour ce qu'il est,un vétéran ou un blessé est encore regardé et salué comme un Héros et non comme une victime.Chaque soldat tué reçoit un hommage individuel et reconnu par la société au cours d'une cérémonie solennelle au cimetière militaire national d'Arlington.

Bref,l'Amérique est encore l'une des rares démocraties occidentale où l'ont peut désapprouver une guerre sans pour autant tourner le dos à l'armée.
Un pays où certains contestent la politique du gouvernement ,mais ne remettent pas en cause  le lien entre la Nation américaine et ses forces armées.Un pays où,dans l'épreuve,quoi qu'il en soit,toute la Nation est totalement solidaire .Où le fameux "support our troops" reste un acte de civisme,de patriotisme et de solidarité que l'on soit républicain ou démocrate.

La France devrait s'en inspirer!

Le lien Armée-Nation aujourd'hui distendu s'en trouverait amélioré.

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8 novembre 2011 2 08 /11 /novembre /2011 07:42

Ce document : « La Lettre de l’UNP© » est édité avec copyright sous format électronique. Il est la propriété exclusive de l’UNP. Toute reproduction totale ou partielle, sous quelque forme et support que ce soit, existant ou venant à exister, et ce pour une durée indéterminée sur le territoire national et/ou à l’étranger est strictement interdite sans un accord écrit du secrétariat général de l’U.N.P. vers laquelle une demande préalable écrite aura été adressée. Toute personne physique ou morale contrevenant à cette règle se verrait immédiatement estée devant les tribunaux compétents.

Diffusée avec autorisation sur notre blog: Lettre nr25-novembre 2011.
 
Général- PiquemalDe mi-septembre à mi-octobre, avec les St Michel régionales et locales, ce mois a été un un temps fort de l’année parachutiste UNP.
La St Michel nationale à Paris a vu une participation forte et connu un succès remarquable. La remontée des Champs Elysées en chantant par peloton – une première -- a impressionné les Parisiens très nombreux à acclamer et applaudir les paras.

J’en félicite tous les participants.

Le DLP 218 a magnifiquement couvert l’évènement en réussissant des prises de vue originales et des perspectives novatrices à rendre jaloux des pros de la photo.
Les retours élogieux sur ce numéro témoignent de la qualité constante de notre journal dont le niveau atteint nous oblige à toujours faire mieux.


Jean-Claude Sanchez, notre rédacteur en chef talentueux et motivé s’y emploie avec détermination et réussite. Mais il a besoin de vos témoignages qui manquent parfois de densité et s’avèrent en nombre insuffisant.


Aussi, je demande à tous de faire un effort pour l’alimenter, notamment aux plus jeunes de la génération des OPEX, qui ont un vécu riche, passionnant et méconnu auquel il convient de s’intéresser et de consacrer du temps.


Trop de problèmes de confrontations, d’oppositions, de rivalités d’hommes polluent la vie des sections et consomment une grande partie de mon temps au détriment d’affaires importantes parfois délaissées qui, pourtant, exigeraient un engagement total.


Là encore, donc, il faut que chacun prenne conscience que notre adhésion à la caste des anciens paras à laquelle, à juste titre, nous sommes fiers d’appartenir exige de nous solidarité, cohésion et excellence. Je le dis souvent, nous ne sommes pas une Amicale de joueurs de boules, de pêcheurs à la ligne ou de chasseurs.
Notre passé, notre histoire, notre éthique, notre esprit para doivent nous guider dans notre comportement et nous imposent droiture, rigueur et devoirs multiples.
Je compte sur vous pour qu’une prise de conscience collective et individuelle nous aide à faire passer l’intérêt général de l’Union de frères d’armes avant les intérêts personnels et partisans.


Vous le savez, nous en avons longuement parlé lors du conseil national de la St Michel, la grande préoccupation du moment  disons le grand chantier  qui agite les esprits est l’unité du monde parachutiste qui depuis l’origine n’existe pas ou n’a été que virtuelle depuis neuf ans.
Pour tenter de la réaliser, comme le souhaitent certains, autour et sous l’égide de l’UNP et d’y parvenir enfin, des conditions ont été définies et approuvées par vote le 1er octobre à Paris.
A ce jour, elles restent valables et doivent servir de socle à la réflexion en cours.
Toutefois, à mon sens, quelle que soit la volonté commune de la construire, l’unité ne se fera pas en un jour et d’un coup de baguette magique.
Elle pourrait, à mon sens, se réaliser progressivement par un processus souple d’adhésions successives d’amicales ou d’associations sans que les conditions fixées soient appliquées à la lettre mais dans l’esprit.
La fin de la montée en puissance, si elle se réalisait, verrait alors l’application stricte des conditions fixées.


Il va sans dire que ce projet ambitieux fera encore couler beaucoup d’encre et de salive.
En résumé, l’UNP demeure favorable au rassemblement de la communauté parachutiste sous une même bannière et autour de valeurs partagées, mais pas à n’importe quel prix et à condition que chacun apporte sa pierre à la construction de l’édifice.
L’avenir nous dira, si la volonté collective aura été suffisante pour trouver le chemin de la réussite.

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30 juillet 2011 6 30 /07 /juillet /2011 10:50

Editorial émis sur ce blog avec autorisation.

 

 

 

2012 : UN ENJEU ENORME !

UN ESPOIR POUR LA FRANCE ?

 

 

 

 edito 001Depuis longtemps déjà la France morose, inquiète, désenchantée, en proie au doute, en perte de repères, se cherche et souffre. Notre France plus que jamais malade, notre France qui parfois ne connaît même plus son nom ; notre France, étrangère a bon nombre de ses racines, hésite entre espoir et angoisse, s'interroge entre le goût de la liberté et la peur du désordre…

Cette crise profonde de sens tient à la perte du sentiment d'appartenance collective, à l'affaiblissement de la cohésion nationale, à la disparition de l'esprit civique, à l'incapacité à se projeter dans l'avenir, à la baisse du patriotisme, à la montée du populisme et au délitement du principe du bien commun. Atteinte aussi d'un manque de vision à long terme et d'une insondable impuissance, ruinée par les gaspillages, malade de l’insécurité, minée par les grèves et le chômage, plombée par une dette nationale abyssale, un Etat Providence et un assistanat omniprésent, la France, face à tous ses maux, rêve, espère encore et essaie d'envisager un futur meilleur.

Dès lors, à moins d'un an des élections présidentielles, une seule question hante les esprits. Parmi ceux qui seront demain en lice pour la magistrature suprême, et au-delà des clivages politiques, y aura-t-il un candidat assez inspiré et suffisamment déterminé pour proposer avec force, courage et sincérité aux citoyens un cap nouveau qui redonnera à la France un rayonnement et une puissance aujourd’hui en berne ? Autrement dit, qui osera, devant pareil défi, rompre avec des dizaines d'année d’une pratique politique délétère qui a mené notre pays, sous la férule des oligarchies de droite comme de gauche, dans une impasse si dangereuse qu’elle risque de lui être fatale ?

Sous peu, de nombreux programmes politiques marqués du sceau de l’ambition pour la France, seront soumis à l’examen critique de nos compatriotes avant que, finalement, en mai 2012, les Français choisissent par les urnes.

Quels sont les fondements et valeurs clés pour que la France éternelle, hier encore le phare du monde, puisse le redevenir ?

Oui, pour une Nation l'essentiel tient dans son identité, ses intérêts vitaux et la sauvegarde de valeurs fondamentales, valeurs conquises patiemment par nos aïeux durant des siècles dans la sueur, le sang, la souffrance, les larmes, l'héroïsme et le sacrifice.

Bien que certains le contestent aujourd'hui l'idée de Nation reste une réalité intangible et forte. En effet, le sentiment d’appartenance nationale s’est forgé au long des siècles, pour ne pas dire des millénaires. Il y a là quelque chose d’extrêmement fort qu’on ne peut faire disparaître et qu'on ne peut nier.

A l'automne 2011 de nombreux candidats promettront, s'engageront … Les Français entendront "Tout et son contraire". Ne pourrait-on pas prendre une autre voie ?

Dans un contexte de mondialisation accrue, d'Union européenne dominante et omnipotente afin de promouvoir enfin une politique de rupture, qu'aimerait-on entendre de la part de ces candidats ?  

Au moins évoquer quatre points incontournables et déterminants pour l'avenir :

-la restauration de la souveraineté nationale,

-le rayonnement et la singularité de la France,

-le rétablissement de l'autorité de l'Etat et

-le retour de la parole au peuple français. 

- Restaurer la souveraineté de la France

Aucun pays ne peut aspirer à conserver sa liberté politique, ni mener quelque politique nationale que ce soit, s’il ne dispose préalablement des instruments juridiques de son indépendance d’action. Or depuis 2004, le droit européen prime sur notre Constitution française. Est-ce normal dans un Etat souverain?


En outre, entravée de toutes parts par l’appartenance et la dépendance à l’Union européenne, la zone Euro, l'ONU, l’OTAN, la France n’en finit plus d'accumuler les contraintes, de subir les rigidités d’obligations internationales qui la dépouillent implacablement de sa souveraineté politique, économique, monétaire et militaire.

Sans plus tarder, deux priorités pour la France. D'abord restaurer sa souveraineté face à l'Union européenne, puis son indépendance militaire, en renforçant considérablement son budget défense, ses moyens opérationnels et ses capacités de projection, enfin en examinant l'utilité de sa présence dans l’OTAN. Ensuite, elle doit s'employer à remettre en cause, si nécessaire, la zone Euro si paralysante et stérilisante, puis à dénoncer un traité de Lisbonne contraignant et liberticide.


 Affirmer partout la singularité française et le rayonnement de la France

Alors que son modèle de société et sa civilisation spécifique sont admirés hors de nos frontières, la France semble aujourd’hui désemparée et incapable d’honorer et de transmettre son inestimable héritage multiséculaire. Pourtant le modèle singulier de notre pays repose sur des points d'ancrage intangibles : un héritage historique avec une dimension chrétienne prééminente que la rigueur du principe de laïcité ne saurait altérer; la forte unité d’un territoire acquise chèrement et difficilement en plusieurs siècles ; le poids considérable depuis longtemps d’un Etat puissant et de sa fonction régulatrice ; enfin, un mode de vie ancestral légué et forgé par des générations de Français.

Que faire ?

Entretenir ce legs de l’Histoire auprès de toutes les couches de sa population. Maîtriser effectivement les excès actuels du peuplement de notre pays et de l'immigration incontrôlée qui, culturellement, porte profondément atteinte aux caractères homogènes de sa population.


Afin d'éviter les replis communautaires et de stopper le passage progressif à une société multiculturelle, défendre notre socle identitaire et conserver notre modèle de civilisation.


Imposer enfin sur le territoire à tous les citoyens français notre langue et, hors des frontières, forger une puissante politique de la francophonie.


 Rétablir l’autorité de l’Etat, sans le respect de laquelle le bien commun ne peut se réaliser

Alors que la mondialisation commande et dirige en grande partie notre monde, en raison des féodalités de toutes sortes, médiatiques, syndicales, régionales, communautaires et idéologiques, chacun déplore l’impuissance des pouvoirs publics de notre pays à faire respecter partout l’autorité de l’Etat,

Plus qu’ailleurs, l’Etat a occupé traditionnellement, depuis Colbert, une place centrale dans l’organisation de notre pays, aussi bien dans la régulation de l’économie, le marché du travail, les transports, l’aménagement du territoire, etc.

Le libérer de l’emprise durable de ces baronnies funestes pour redevenir le garant impartial du bon fonctionnement des institutions et rétablir la primauté du droit français sur tous les autres, notamment européen, reste possible.


 Redonner la voix au Peuple français, seul détenteur légitime de la souveraineté nationale
 

A bien des égards, la démocratie n’est qu’apparente en France depuis que ses oligarchies ont partiellement confisqué au peuple français la parole.

Rappelons-nous : Les Français avaient voté massivement "Non" le 29 mai 2005 au traité constitutionnel européen. Pourtant avec mépris, l'Etat bafouant le peuple français a fait, avec le traité de Lisbonne, honteusement voter et ratifier le 14 février 2008 par la voie parlementaire un texte dont le contenu semblable avait été pourtant clairement désavoué trois ans plus tôt par nos compatriotes.

A l’évidence, on le constate, le Peuple français ne dispose en rien du droit de s’exprimer librement sur les questions qu’il juge capitales pour son avenir. L’illusoire référendum d’initiative populaire, instauré en 2010 demeure un affichage sans contenu réel.


Redonner la voix au Peuple français, c’est lui accorder le droit de s'exprimer, lors des scrutins électoraux, c'est aussi comptabiliser le vote blanc. Dans le même ordre d’idées, l’introduction d’une part de représentation proportionnelle dans les assemblées parlementaires ne peut que garantir l’expression équitable de l’ensemble des formations politiques, surtout pour celles qui sont victimes quotidiennement d’un ostracisme médiatique. Il est anormal, aujourd'hui, que des millions de Français ne soient pas représentés au Parlement.


N’en déplaise enfin à nos oligarques, le Peuple français veut pouvoir faire entendre sa voix, partout et à chaque instant. Or, depuis une quinzaine d’années, la liberté d’expression se tarit. Une censure grandissante étouffe insidieusement le débat public et la libre manifestation des opinions individuelles. Pourquoi conserver ces restrictions abusives en matière de liberté d’expression ?


Aujourd'hui donc, la France se trouve à la croisée des chemins. En 2012, l'occasion lui sera donnée de maîtriser peut -être son destin et de retrouver les lustres d'antan ?


Peut-être trouvera-t-elle le candidat providentiel qui, convaincu et sincère, la conduira sur la route du renouveau et de la grandeur. Les Français l'attendent, l'espèrent et le désirent. Sera-t-il au rendez-vous?


 

Général Christian PIQUEMAL

Président de l’Union Nationale des Parachutistes

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