LETTRE MENSUELLE de L'ASAF 13/06 « Ne pas subir » (Maréchal Jean de Lattre de Tassigny) |
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Madame, Monsieur,
1/ La lettre électronique mensuelle 13/06 de l'ASAF ci-dessous est adressée à 12 000 internautes. Je vous propose de la relayer largement vers les Français qui sont chaque jour plus nombreux à s'intéresser à leur armée et aux questions de Défense et de sécurité. 2/ Cette sixième lettre de l'année 2013 illustre, de manière brève, quelques incohérences du "Livre blanc - Défense et sécurité nationale 2013", entre l'analyse des menaces et le modèle d'armée proposé pour y faire face au cours de la décennie à venir. A l'évidence, Bercy a dicté sa loi au politique. L'ASAF estime qu'il est du devoir des représentants de la Nation, qui votent le budget, de corriger ces incohérences, et veiller au maintien RÉEL des ressources financières ainsi qu'aux capacités opérationnelles de nos armées, comme le souhaite maintenant une large majorité de Français. 3/ Par ailleurs, depuis un mois, quelques articles relayés par différents médias, contestent aux militaires le droit de s'exprimer et cherchent à ternir l'image de l'armée en accréditant l'idée d'une possible menace de coup d'état militaire.
Ce relent nauséabond d'un antimilitarisme éculé, sans fondement et que l'on croyait disparu, resurgit au moment
où tous les Français reconnaissent et admirent la loyauté, l'efficacité et l'abnégation dont nos soldats, marins et aviateurs ont fait preuve dans les récentes opérations
militaires.
2/ Ces sujets, parmi d'autres, seront abordés dans les prochaines lettres mensuelles et dans le numéro 100 de la
revue ENGAGEMENT de l'ASAF qui paraîtra en septembre 2013. Je vous souhaite une bonne lecture et, si vous partez, d'excellentes vacances d'été. Bien cordialement.
Henri Pinard Legry |
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Eviter un contre sens stratégique
Une page noire du Livre blanc
Alors que « le niveau de risque et de violence dans le monde ne régresse pas » et que « la protection du territoire national et de
nos concitoyens ainsi que la préservation de la continuité des fonctions essentielles de la Nation sont au cœur de notre stratégie de défense et de sécurité nationale », comment le Livre
blanc peut-il entériner une baisse des ressources consacrées à la Défense et poursuivre la réduction de 24 000 hommes dans la prochaine loi de programmation ? En 10 ans l’armée en aura
ainsi perdu 78 000. Des perspectives inquiétantes à court terme Pourtant, qui ne voit que les engagements extérieurs dans notre zone d’intérêt stratégique (pays du pourtour méditerranéen, Moyen Orient, Afrique subsaharienne), où la France est déjà en première ligne, vont se multiplier ? Peut-elle éviter de renforcer son dispositif militaire préventif et permanent en Afrique ? Qui peut nier que l’activité croissante de groupes islamistes terroristes, prêts à tout y compris dans notre pays, constitue une véritable menace pour les Français? Est-on sûr que les forces de sécurité intérieure, dimensionnées pour « faire respecter la loi » et « assurer l’ordre public » n’auront pas besoin de l’appui de forces plus puissantes et toujours disponibles pour faire face localement à une crise sécuritaire grave comme elles le font déjà, lors des catastrophes, en soutien des pompiers et de la sécurité civile ? Des forces de même niveau opérationnel Mais ces forces, essentiellement terrestres, sont nécessairement polyvalentes compte tenu de la diversité des missions et des théâtres potentiels. Les équipements complexes mis en œuvre dans des conditions toujours difficiles et le degré élevé de coordination qu’elles requièrent entre elles, exigent un haut degré de formation individuelle et d’entraînement collectif au plus près des réalités du combat. Il est utopique de penser que nos forces peuvent être de niveaux différents d’autant qu’elles assurent toutes la permanence opérationnelle et que, sur un théâtre, le degré de violence peut varier très brutalement. Devoir et responsabilité des élus Alors que l’armée est déjà engagée dans 13 opérations sur 4 continents et sur les océans depuis des années voire des décennies (35 ans au Liban), les réductions annoncées dans le Livre blanc constituent un véritable contre sens stratégique. Au regard des derniers évènements auxquels la France a été confrontée il appartient aux parlementaires de corriger les choix qui ont été présentés par une commission dont on peut se demander si elle ne répondait pas uniquement aux injonctions de Bercy ?
. Rédaction de l’ASAF - (www.asafrance.fr) |
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