Pour mémoire.
les supplétifs de la France et leur abandon.Le sort des Harkis.
GMPR et GMS-dès novembre 1954 des unités ont été mises sur pied pour maintenir l'ordre dans les campagnes et le
bled, les groupes mobiles de police rurale(GMPR)et les groupes mobiles de sécurité(GMS).
Il n'existait pas,alors,dans les vastes régions rurales de forces de police et de gendarmerie suffisantes, et, aussi adaptées à la nouvelle situation.C'est donc pour s'opposer à la rébellion que
furent créées ces unités,Ces forces civiles étaient placées sous l'autorité du directeur de la sureté nationale en Algerie.A cette époque la plupart des unités nord africaines étaient encore en
Indochine,raison du recours aux supplétifs.
Les Moghaznis
Ils étaient rattachés aux sections administratives spécialisées(SAS)regroupés en ''makhzen''d'environ trente hommes.Ces unités furent donc créées en même temps que les SAS à partir du mois de
septembre 1955,leur rôle était d'assurer leur sécurité.Début 1960 les moghaznis étaient environ 20.000.
En 1956 des harkas ont été créées dans toute l'Algérie.Ces unités comptaient 24.000 hommes en 1958,le général Challe porta leur nombre à 60.000 (1959)dans le but de créer un commando de chasse
par secteur militaire,en tout 800 harkas furent crées.En 1959 entre six et sept mille hommes sont affectés dans des commandos de chasse.
Il est utile de rappeler qu' il y eu quatre fois plus de musulmans en armes du côté français que du côté du FLN;Face à ces 180.000 combattants l'ALN n'a jamais dépassé 48.000 hommes dont le plus
grand nombre se trouvait en Tunisie et au Maroc.
3200 supplétifs ont été tués au combat ou dans des attentats.
Une pensée pour ce qui prétendaient et les autres qui continuent à prétendre,que la population musulmane était totalement inféodée au FLN.
Abandon,massacres et rapatriement minimun des supplétifs.
Il semble que le général Challe avait en vue un projet de fédération des différentes unités territoriales et d'autodéfense.Le général Crépin son successeur,aurait promis, début 1961, que les
harkis,qui étaient considérés comme vainqueurs auraient la première place dans l'Algérie future,mais,peu après la réduction des effectifs est amorcée.
Les promesses de ces deux généraux n'ont pas été tenues,quand aux négociateurs d'Evian ,ceux ci ont obtenu la promesse du FLN qu'il n'y aurait pas de représailles.ll y eu d'abord des règlements
de compte dans les villages évacués par l'armée française,ensuite des massacres à partir de début juillet.
90% des harkis ont choisi de rester chez eux parce que le FLN avait fait des promesses.
En mars 1962 c'est le cessez le feu,les SAS sont repliées vers d'autres plus importantes,les moghaznis sont désarmés,comme dans toute l'Algérie les harkis et groupes d'autodéfense.Des officiers
ne réussiront que très partiellement malgrès les consignes des autorités,à rapatriers des membres de leurs unités.Les moghaznis,nombreux croiront à la parole donnée et resteront au pays.Pour y
être massacrés.
L'état major de Boumédienne avait donné ordre à ses responsables militaires et membres de son organisation politique et administrative de faire
bonne figure aux harkis pour inciter ceux ci à rester sur le territoire et ne pas échapper ainsi à la justice de l'Algerie devenue indépendante.En avril ordre avait été donné de désarmer et
licencier les harkis,des désarmements avaient parfois lieu par surprise.Les préfets et divers responsables ont vite pris connaissance des épurations dès lors entreprises par des populations
encadrées par les forces de l'ALN.
Les harkis ne pouvaient compter que sur l'aide de l'armée française.Pompidou et le chef d'état major interrarmée ont alors insisté sur le devoir de tous les militaires de porter
secour aux individus en danger,mais,
Le 16 mai Louis Joxe ministre d'état qui le 11 avril encore écrivait que la France n'abandonnerait pas ceux qui lui sont restés fidèlement attachés notifiait au haut commissaire en Algerie que
''toutes initiatives individuelles tendant à l'installation en métropole de français musulmans sont strictement interdites.
Si des officiers n'ont pas obéi à cette ordre une seconde note de Joxe prescrit de rechercher dans l'armée et administration les complices de ces aides aux rapatriments,les supplétifs
débarqués en métropole sans autorisation gouvernementale devant étre renvoyés en Algérie et à compter du16 mai,il était devenu interdit d'effectuer des opérations de recherche dans les douars, de
harkis et de leurs familles.